Le Lab Innovation et les start-ups africaines : une pollinisation inspirée au service de la croissance partagée
Publié le dimanche 04 décembre 2016, 15:57 - modifié le 05/12/16 - Actualités - Lien permanent
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![O7fdo5_8.jpg, déc. 2016 O7fdo5_8.jpg](/public/O7fdo5_8.jpg)
Le Lab Innovation Afrique créé en février 2016 par le Groupe Société Générale à Dakar au Sénégal et qui a pour vocation de stimuler et accélérer l’innovation au sein de ses filiales d’Afrique subsaharienne, a été invité en octobre 2016, au lancement du Concours « Start-up of the Year » à Marrakech au Maroc. Pendant cette rencontre, j’ai présenté la vision du Lab Innovation sur la nouvelle dynamique de collaboration et de co-construction entre Société Générale et les start-ups africaines dans une démarche d’intelligence collective et d’open Innovation.
L’Afrique, territoire d’expérimentation
Ancré sur le territoire africain où Société Générale exprime clairement son intime connaissance du terrain, le Lab innovation veut donner un coup d’accélérateur à une approche de croissance partagée entre les start-ups et le Groupe Société Générale en Afrique, un continent sur lequel s’écrit une nouvelle histoire.
L’Afrique n’est plus le continent sur lequel il n’y a que guerres, famines et désolations. La création du Lab Innovation et surtout sa reconnaissance au cœur de l’écosystème ouvert des start-ups, est la claire lecture, que nous voulons montrer une autre facette de ce continent. Ce visage que nous voulons présenter, je l’appelle l’Afrique des valeurs, le continent des talents.
L’Afrique vit en ce moment, une profonde mutation et une profonde transformation digitale. Aujourd’hui, les africains construisent leurs propres espaces d’innovation à l’image du Ouagalab, cet espace transversal qui a été construit par des jeunes du Burkina-Faso, qui après une campagne de financement participatif, ont bâti leur propre laboratoire de fabrication numérique (FABLAB) de leurs mains. L’heure a sonné pour que chacun de nous change de perception sur les difficultés que vivent les africains. Ce peuple, redynamisé particulièrement par sa jeunesse entreprenante, a la capacité de créer et d’avancer sous de fortes contraintes. Nous sommes sur le continent de la résilience créative.
Notre collaboration avec les innovateurs, les start-ups, les communautés ouvertes et ascendantes de savoirs et de savoir-faire, au cœur de l’écosystème de Jokkolabs, nous offre une réelle aisance pour parler de l’écosystème des start-ups africaines. Parler aujourd’hui d’écosystèmes africains des jeunes entrepreneurs et porteurs d’initiatives innovantes, c’est descendre dans l’audacieux monde des bâtisseurs du futur, qui tutoient la réalité du présent. Ils bâtissent avec des idées puisées de leurs quotidiens, de leurs territoires et de leurs cultures.
Comme j’aime très souvent le dire : « Chaque problème d’un africain est une idée d’entreprise ». Les jeunes africains, chaque jour, forts des réalités qu’ils vivent, arrivent à convertir l’adversité quotidienne en opportunités. L’innovation en Afrique est à la fois abordable, durable et recentrée sur un produit responsable. Dans l’urgence, nous devons apprendre de cette capacité de résilience des jeunes entreprises africaines. Cela résonne pour nous, comme une urgence et un axe stratégique de développement et d’amélioration sur un territoire aussi expérimental que l’Afrique.
Parlons de notre écosystème des start-ups
L’écosystème que nous construisons se nourrit d'échanges d'énergies et d'intelligences afin d'assurer le développement d’initiatives à fortes valeurs ajoutées mutuelles. Dev Engine Labs, une start-up spécialisée dans le développement d’applications mobiles nous accompagne au Ghana dans la co-construction d’un outil de prise de ticket à distance dans les files d’attente des agences bancaires. Techlabs28, une jeune entreprise sénégalaise, travaille en intelligence avec nos équipes au Burkina-Faso pour la mise à disposition d’une tablette spécialisée pour les chargés d’accueil. OpenSI, une start-up basée au Bénin, va très bientôt outiller nos agences au Sénégal d’une borne interactive permettant la pré-commande des opérations de base. Deux autres start-ups nous accompagnerons très prochainement dans le développement de solutions issues d’un challenge innovation interne, avec des idées de produits et services de satisfaction client portées par nos collaborateurs des filiales africaines.
Toutes ces initiatives sont connectées via des partages d’énergies, de connaissances et d'intelligences . Ces partages se font via des couloirs naturels d'énergie, de confiance, de bienveillance et de co-construction . Je les appelle les nouveaux vaisseaux sanguins de collaboration qui irriguent la créativité de l’écosystème afin de créer de l’innovation inspirée, soutenue et ouverte.
Repensons le modèle de croissance des start-ups en Afrique en mettant en place de nouveaux piliers dans une démarche ouverte et ascendante. Systématisons l’expérimentation, il n’y a que cela qui pourra nous édifier avec des données recueillies sur le terrain. La croissance partagée est l’avenir de la collaboration entre les grands groupes comme Société Générale et les start-ups africaines. Cette collaboration doit se faire dans l’ouverture, la co-construction et la pollinisation inspirée.
Ouverture, collaboration et bienveillance : voici les clés du succès durable de notre écosystème. Soit nous survivrons en tant qu’écosystème, soit nous disparaîtrons en tant qu’initiatives individuelles et isolées.