dimanche, octobre 2 2016

CinetPay : souvent, des contraintes, naissent les plus belles histoires et des opportunités.

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Il était une fois CinetPay ! Souvent, des contraintes, naissent les plus belles histoires et des opportunités. CinetPay est l’histoire de deux jeunes africains, qui après avoir crée un site de vente de noms de domaine des pays africains (www.vename.ci), ont été confrontés aux problèmes d’intégration des moyens de paiement adaptés aux réalités africaines.

N’ayant pas la possibilité de créer un compte Paypal, car le pays dans lequel ils vivent, la Côte d’Ivoire, était encore sur la liste noire de Daniel Schulman, ils sollicitent l’aide d’une de leurs cousines qui vit en Suisse et qui leur crée un compte business sur PayPal. Après l’intégration du moyen de paiement par PayPal sur leur site de vente de noms de domaine, ils découvrent à leurs dépens, la triste réalité : les cartes de crédit et l’utilisation des comptes PayPal ne sont pas monnaies courantes en Afrique.

Au cœur de cette insuffisance, va naître une folle idée qui donne aux 2 jeunes entrepreneurs de percevoir un brin d’abondance dans cet inquiétant faible taux de bancarisation des africains. Là où certains se seraient limités aux difficultés de l’utilisation des cartes de crédit, ces jeunes décident de capitaliser sur le paiement mobile dont la vulgarisation est matérialisée par le grand nombre de comptes Mobile Money actifs en Afrique. Ils décident alors de mettre en place une solution de paiement mobile à base du mobile money qui agrégera l’ensemble des moyens de paiement mobile money disponibles en Afrique. Quelle audace ?

Leurs premières actions furent de rencontrer les opérateurs de téléphonie mobile en Côte d’Ivoire, avec qui, ils ont idéé, prototypé, consolidé les points de vue et les usages et enfin lancé le brief produit de ce que sera CinetPay, l’agrégateur de tous les systèmes mobile money disponibles en Afrique. C’est le début pour ces jeunes, du e-Commerce intégré et de la véritable économie numérique à l ‘africaine et en Afrique.

mob-phne-pc.pngLes concepteurs de CinetPay, ne comptent plus leurs heures de travail. Ils enchaînent des journées pleines à parfaire leur solution de paiement qui intègre aujourd’hui les 3 plus gros opérateurs mobile money en Côte d’Ivoire (Orange Money, MTN Mobile money et Moov money). Dans la capitale ivoirienne, de très grosses têtes de lice intègrent CinetPay à leurs sites marchands, e-services, magasins et boutiques. Vous l’aurez sans doute compris, CinetPay a désormais quitté le starting-block. Plus de 200 marchands, dont Afribaba.ci un site d’annonces disponible sur 7 pays africains, l’OIPSMS le carnet de santé numérique en Côte d’Ivoire, freudon.com un site de crowdfunding américain et fratmatdigital.ci la version en ligne du journal officiel de Côte d’Ivoire, éprouvent CinetPay pendant plusieurs mois avant de l’épouser. C’est le début de la reconnaissance du travail abattu par les startupers, violentés dès les premiers jours par le faible taux de bancarisation des africains. Ils ont su rebondir et présentent aujourd’hui une fière allure après avoir remporté le prix Tony Elumelu 2016 et bénéficié du sponsoring du Fonds d’intégration de Prestashop pour le développement d’un module Prestashop de paiement basé sur CinetPay.

Beau début de parcours, mais surtout toute une histoire qui se laisse raconter avec passion quand l’innovation n’est plus seulement définie par la complexité de la solution mais surtout par la simplicité et la capacité pour la solution à changer la réalité des utilisateurs. CinetPay a su rejoindre cette citation de Joahnn Wolfgang Van Goethe : « Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie ». Il fut un jour où germa l’idée de CinetPay … et un jour où le manque de ressources devint une source d’émancipation pour deux jeunes entrepreneurs.


Source
: Fonds Francophone pour l'Innovation numérique

mardi, juin 30 2015

GBATA : un ordinateur en bidon diffuse des informations immobilières par SMS à Abidjan

logo_gbata.jpgA Abidjan, se trouver une maison en location est un parcours de combattant. Mahamadou Traoré, en a fait les frais et après avoir chercher un appartement à son goût pendant plusieurs mois sans succès, il décide de lancer une plate-forme d'informations immobilières.

Mahamadou est étudiant en informatique et, avec son frère Ibrahima Keita jeune diplômé en réseaux télécommunications, ils décident de lancer GBATA, une plate-forme mobile de diffusion d'informations immobilières par SMS. GBATA a une particularité : Mahamadou et Ibrahima l'ont conçu exclusivement avec des logiciels libres, installés sur un vieux ordinateur qu'ils ont reconditionné dans un bidon de 20 litres. Vous l'aurez deviné, GBATA est hébergé sur un Jerry Computer sur lequel tourne Emmabuntüs une distribution Gnu/Linux . D'une allure simple mais fortement curieuse, le bidon sur lequel tourne GBATA et qui diffuse à longueur de journée des sms aux ivoiriens et logé dans un petit laboratoire que Mahamadou et Ibrahim ont aménagé chez eux à domicile.

GBATA repose sur un serveur sms libre GAMMU, une application libre sms KALKUN et un ensemble de scripts PHP développés qui se chargent de gérer l'inscription au service, la réception des requêtes par SMS, la diffusion des SMS et l'alimentation des offres et informations immobilières. Interrogés sur leur choix pour les logiciels libres dans le cadre du lancement de la phase pilote de leur application, les concepteurs de GBATA se sont voulus très clairs : «nous sommes encore des étudiants et nous n'avons pas les moyens de nous acheter des ordinateurs neufs et des licences logiciels pour lancer notre service d'informations immobilières par SMS. Nous nous sommes donc tournés vers des solutions alternatives. Notre choix pour le Jerry Computer, les logiciels libres et les offres gratuites de sms qu'offre un opérateur de la place est un choix stratégique qui nous a coûté 0 Fcfa. Avec ça, nous avons un prototype fonctionnel, une phase pilote qui est en exploitation depuis 6 mois et un temps de mise en service parfaitement mesurable ».

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Pour souscrire à GBATA et recevoir des alertes d'offres immobilières sur toute l'année, il suffit d'envoyer le message Gbata*votre_prenom par SMS au +225 47 11 32 02. Ensuite, sur instruction du serveur Jerry, vous indiquerez la commune de votre choix et le nombre de pièces recherché par sms. Tout ceci est ensuite mémorisé par l'application GBATA qui vous diffuse chaque jour toutes les offres respectant vos critères. Gbata c'est aujourd’hui plus de 775 offres diffusées par sms à environ 420 abonnées. Les initiateurs en plus d'affiner leur prototype au fil des requêtes des utilisateurs de leur application, gagnent en compétences et aujourd'hui sont sollicités pour animer des ateliers de développement d’applications SMS dans les écoles d’ingénieurs et autres Fablabs d'Abidjan.

La connaissance , la vraie n'a d'importance que lorsqu'on la partage !



Florent YOUZAN



A lire aussi :

Gbata, EtuDesk et E-Pharma : les 3 meilleures applications du concours « Jeunes Talents TIC et Contenu local 2015 » en Côte d'Ivoire





lundi, février 23 2015

Ovoiturage : des abidjanais découvrent l'impact du covoiturage sur leur travail

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Isabelle, Virginie et Nicaise se sont connus sur Ovoiturage.net  et depuis, ils vivent des expériences enrichissantes

Ovoiturage est une plate-forme de covoiturage sur Abidjan conçue par des étudiants qui fréquentent depuis environ 6 mois le tiers-lieu Libre et Open Source Ovillage. Cette initiative lancée il y a quelques mois a déjà conquis des cœurs. Pour me faire ma petite idée, je suis allé à la rencontre de 3 « ovoitureurs », c'est à dire des personnes qui pratiquent le covoiturage via Ovoiturage. Elles se sont connues sur ovoiturage.net et depuis cette mise en relation, ces personnes vivent une nouvelle vie. Isabelle, Virginie et Nicaise vivent depuis quelques mois des expériences enrichissantes. En plus de réduire leurs frais de transport et de péage du nouveau pont HKB qui relie Marcory et Cocody, ces « ovoitureurs » découvrent l'impact du covoiturage sur leur travail en plus de valeurs humaines qu'ils se transmettent mutuellement. Après les avoir écoutés, j'ai compris comment la consommation collaborative rend responsable et solidaire.

Voici leurs témoignages !


Isabelle Christiane : « Je dors un peu plus et j'arrive à l'heure au bureau ... »

Le covoiturage est la plus belle expérience que je vis en ce moment.
Le covoiturage est bénéfique pour moi sur plusieurs plans dont les 3 principaux sont :

  • Se réveiller à 5h45, quitter la maison à 6h45 et arriver au bureau à 8h45… Tel était mon calvaire avant le covoiturage. Aujourd’hui, je me réveille à 6h30, je quitte la maison à 7h25 et à 8h20 je suis à mon bureau. Je dors un peu plus, et j’arrive à l’heure à mon bureau. C’est magnifique.

  • Économiquement, le covoiturage est profitable pour moi. Avec les transports communs je dépensais 950f pour me rendre au boulot et 3000f lorsqu’il fallait prendre un taxi. Aujourd’hui je ne dépense que 800f en plus de ne pas lutter pour avoir un véhicule.

  • J’ai pu rencontrer de nouvelles personnes, et donc élargir mon cercle de connaissances. Ce sont de personnes magnifiques et durant le trajet nous racontons nos quotidiens avec de la bonne ambiance.


Virginie ATSIN : « le Covoiturage produit un impact bénéfique sur mon travail … »

Cette rencontre a permis la naissance d'une amitié, le rapprochement de personnes qui ne se connaissaient que de visage. Cette rencontre à mon sens, a permis le rapprochement d'êtres d'horizons et de cultures différents qui, le temps d'un moment s'unissent, s'oublient pour créer un cercle d'amis. Elle me permet d'éviter le stress du train train quotidien de la dure réalité du transport urbain abidjanais en produisant un impact bénéfique sur mon travail.


Nicaise DIBY : « Le covoiturage m'a enrichi humainement ... »

Le covoiturage m’a enrichi humainement. J’ai eu la chance de rencontrer de superbes personnes. Je dis chance parce que j’avoue que j’aurais pu tomber sur des gens qui m’auraient fait regretter le covoiturage. Merci à la Team Ovoiturage pour cette initiative. Cela me permet de démarrer la journée dans la pêche, au regard des conversations. Et je n’allais pas oublier, je peux enfin arriver au bureau à l’heure. Car en tant que créatif, j’avais pris l’habitude contraire. J’ai aussi gagné le droit d’aller bouffer ce mardi gras.

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Isabelle, Virginie et Nicaise se sont offerts un petit déjeuner commun le Mardi Gras dernier

Florent YOUZAN

dimanche, février 15 2015

Covoiturage à Abidjan : www.ovoiturage.net (*)

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Le covoiturage est un mode de déplacement où plusieurs personnes utilisent une seule voiture pour faire le même trajet. Le covoiturage représente plusieurs avantages :

  • économique car on partage les frais de voiture, d'essence, et de péage

  • environnemental car on réduit le trafic et la pollution

  • solidaire car on s'aide mutuellement

  • social car il permet aussi de rencontrer d'autres personnes

Il existe à Abidjan une plate-forme web de covoiturage, « Ovoiturage » qui a été conçue pour pallier les problèmes d'embouteillages (car plus le taux de remplissage des voitures est élevé moins il y en a), de perte de temps et de frais de transport. Elle permet de trouver des personnes (possédant des voitures) qui postent leurs trajets. Le conducteur pourra avec les contributions des passagers payer le carburant et les frais de péage (pour le nouveau pont), mais il ne doit pas en faire un métier.

Comment ça marche?

L'inscription est gratuite et se fait en ligne en 2 étapes.

1ère étape : remplir le formulaire sur le site via le lien « s'inscrire »

2nde étape : valider son inscription en cliquant sur le lien que vous recevrez par mail. L'Inscription terminée, l'inscrit devient un « Ovoitureur ».

Il a la possibilité d'avoir :

  • La liste de tous les inscrits (conducteurs et passagers)

  • La liste de tous les trajets postés

  • Rechercher un trajet

  • Proposer un trajet s'il possède une voiture

  • La liste de ses trajets ajoutés (s'il en a proposé)

  • Avoir les contacts des conducteurs

  • Ajouter ses expériences concernant les trajets qu'il a effectués

  • La liste des expériences des Ovoitureurs

Le conducteur propose un trajet-

Lieu de départ,  Lieu d'arrivée,  Date du trajet

Nombre de places disponibles,  Prix de contribution du trajet pour les passagers

Le passager recherche un trajet-

Il choisit et contacte le conducteur (Contact cellulaire) pour définir le lieu de rencontre. A la fin du trajet, les passagers remettent leurs contributions (prix) au conducteur et notent le conducteur sur la plate-forme (1 à 5 étoiles). Cette appréciation permettra au conducteur d'avoir une crédibilité et une fiabilité sur la plate-forme.

Le concept vous tente ?

Rejoignez la plate-forme sur www.ovoiturage.net



(*) Cet article a été initialement publié dans le magazine LE B.A.- BA D'ABIDJAN

vendredi, janvier 2 2015

SCHOOLBOOK : Suivi scolaire par SMS et via internet

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J'ai décidé de vous présenter à travers un certain nombre de billets, des projets de jeunes ivoiriens. Des projets qui selon moi méritent d’être soutenus et accompagnés. Je vous invite à (re)faire une lecture de ces projets, car nous sommes à un carrefour qui nous interroge et exige de nous, d'être les artisans d'une Afrique numérique. Une Afriquela culture du choix de l'innovation doit fleurir en chacun de nous. Je dirai tout simplement : accompagnons l'innovation ... pour mieux apprécier son impact !

Le projet que je vous présente dans ce billet est SchoolBook, un environnement de travail complet pour la gestion de la vie scolaire. Schoolbook a été révélé par la 2ème édition d'Abidjan Startup Week-end au cours de laquelle cette application a remporté le 1er prix. A la recherche d'un outil perfectionné qui répond aux exigences techniques et à la demande fonctionnelle des spécialistes de l'enseignement, SchoolBook a migré toute son architecture et son code source vers des technologies libres et Open Source. Aujourd'hui , Schoolbook peut se prévaloir d'une carrure technique, à laquelle se greffe depuis quelques mois un séduisant discours marketing au relief soutenu.

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SchoolBook veut s’imposer comme un standard dans l'enseignement primaire et secondaire en Afrique. Pour le personnel de direction, c'est d'abord un outil de pilotage et une formidable plate-forme de communication avec les familles. Pour les directeurs d’études, c'est l'assurance d'être tenu informé en temps réel de ce qui se passe dans l'établissement. Pour les secrétariats, c'est un gain de temps pour toutes les tâches administratives. Pour les enseignants, c'est un point de vue plus large sur leurs élèves. Pour les élèves, c'est la garantie de plus d'objectivité pour toutes les décisions les concernant car schoolbook est un véritable système d'information où la voix d'un seul ne peut couvrir l'avis des autres. Pour les parents d’élèves, c’est le moyen d’être informé où qu’ils sont, à n’importe quel moment sur toute la vie scolaire Schoolbook Service SMS .

Quelques fonctionnalités de SchoolBook

  • Publication des résultats et notes :

    Chaque parent d’élève ayant souscrit à ce service reçoit automatiquement par SMS les notes obtenues par ses enfants après chaque évaluation et examen deschoolbook2.png séquence, ainsi que leur rang et la moyenne générale de la classe.

  • Avis de discipline :

    Les parents sont informés automatiquement par SMS de toute convocation à caractère disciplinaire concernant leurs enfants.

  • Avis d'information :

    Les parents sont informés automatiquement par SMS des jours fériés, des réunions d’APE, et de divers autres événements pouvant relever de leur intérêt.

  • Signalisation des impayés de pension :

    Le parent d’élève est relancé automatiquement par SMS à l’approche d’une échéance de règlement de pension académique, ou quelques jours après. Le délai et le moment de prévention sont définis par l’établissement.

Porteur de Projet : COULIBALY Pekango

Téléphone : +225 09 47 48 00

Adresse email : pekango.coulibaly@symbiose-group.org

Site Web : www.schoolbook.ci

Pays : Côte d'Ivoire

Ville : Abidjan

mercredi, juin 18 2014

Madagascar : eBizina, le 1er moteur de recherche par SMS

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Avec aujourd’hui plusieurs dizaines de milliers d’entrées, « eBizina » est la plus importante banque de données professionnelles de Madagascar.

Son originalité tient à ce que cette base de données est consultable par simple requête SMS (elle le sera aussi bien sûr par le web ou par tout autre moyen connecté) à partir de n’importe quel téléphone portable, ce qui en fait un outil sans concurrence, totalement adapté à MADAGASCAR où le taux de pénétration des PC est très faible mais où le taux de possession d’un téléphone portable est très important.

Cette base de données permet de mettre en relation les acheteurs et les vendeurs d’un produit ou d’un service quelconque sur simple requête SMS en fonction d’un mot clef choisi par le vendeur de produits ou de services.

Son fonctionnement est extrêmement simple


Une personne recherchant un produit ou un service tape le nom de ce produit ou service (mot clef) et la localisation géographique (Fokontany, Ville…) recherchée en malgache, français ou anglais sur son téléphone et envoi le SMS sur un numéro donné fourni par un opérateur téléphonique. Il voit alors apparaître en quelques secondes ou millisecondes selon les opérateurs (y compris s’il y a des fautes d’orthographe rendant le nom quasiment incompréhensible) la liste de tous les fournisseurs potentiels inscrits dans la base de données pour cette zone géographique recherchée.

S’il n’y a aucun fournisseur dans cette zone géographique particulière, le serveur recherche, par zone géographique concentriques de plus en plus large jusqu’à trouver le fournisseur potentiel le plus proche.
Cette mise en relation est totalement gratuite (hors coût éventuel du SMS) pour l’acheteur potentiel


Source : http://ebizina.com/

vendredi, juin 13 2014

Le logiciel libre Open Djeliba remporte le prix du meilleur projet TIC et Développement au FIJEV 2014

Mian.jpgLa 2ème édition du Forum International Francophone de la Jeunesse et de l'Emploi Vert s'est déroulée du 10 au 13 juin 2014 à Niamey la capitale de la république du Niger. Plus de 150 jeunes porteurs de projets et entrepreneurs issus des 34 pays de l'espace francophone, présentaient leurs projets dans les catégories suivants :

  • L’agriculture durable

  • Les industries extractives

  • Les industries de collecte, de traitement, de recyclage et de valorisation des déchets

  • Les TIC et ses potentiels de développement

  • Entrepreneuriat social et solidaire

  • Cartographie numérique et techniques de collecte des données.

La Côte d'Ivoire était représentée à ce grand rassemblement de la Jeunesse francophone par 2 projets dont Open Djeliba présenté par le porteur de Projet Serge Mian comme une application libre d'information participative et de production de contenus libres par SMS. Cette application évaluée en même temps que plusieurs projets, à travers des auditions, des pitchs et des démonstrations, a été désignée meilleur projet TIC dans la catégorie TIC et développement. Cette victoire est une reconnaissance de l'apport des logiciels libres et du recyclage dans le développement de l'Afrique et des communautés africaines.

Open Djeliba est basé sur un serveur Jerry c'est à dire un ordinateur conçu dans un bidon de 20 litres dans lequel est reconditionné du vieux matériel informatique de récupération. Le serveur ainsi conçu tourne avec un système d'exploitation Emmabuntüs libre et gratuit, qui consomme moins d’énergie tout en redonnant une seconde vie aux vieux composants électroniques.

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Le prix du meilleur projet TIC & Développement attribué par le FIJEV 2014 au projet libre Open Djeliba déjà prototypé , lui permettra de bénéficier d'un financement et d'un accompagnement pour un déploiement de la solution dans toute la côte d'Ivoire ainsi que toute l'Afrique, créant ainsi de l'emploi et de l'espoir pour une jeunesse consciente des enjeux du développement durable.

Florent YOUZAN

D'autres articles similaires :

  1. Open Djeliba représente la Côte d'Ivoire au FIJEV 2014 à Niamey

  2. Open Djeliba, une plate forme libre d'information participative par SMS

  3. Tout savoir sur le Projet Open Djeliba

  4. Site Officiel du Projet Open Djeliba

  5. Vidéo de présentation d'Open Djeliba

dimanche, juin 8 2014

Open Djeliba représente la Côte d'Ivoire au FIJEV 2014 à Niamey

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Le FIJEV, Forum International Francophone de la Jeunesse et de l'Emploi Vert sera cette année organisé par la République du Niger avec l'appui de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette 2ème édition qui se déroulera du 10 au 13 juin 2014 à Niamey, la capitale du Niger, réunira 150 jeunes « porteurs de projets » âgés de 18 à 34 ans, étudiants ou jeunes entrepreneurs, provenant des cinq continents et impliqués dans le secteur des emplois verts. Ces jeunes présenteront  leurs projets autour de secteurs d’activités porteurs tels que :

  • L’agriculture durable : la production et la transformation de produits agro sylvo-pastoraux
  • Les industries extractives et leurs filières
  • Les industries de collecte, de traitement, de recyclage et de valorisation des déchets industriels et ménagers
  • Les TIC et ses potentiels de développement
  • Entrepreneuriat social et solidaire

La Côte d'Ivoire sera présente à ce forum avec deux projets dans les catégories « Entrepreneuriat social et solidaire » et « TIC et Développement ». L'un des 2 projets ivoiriens est Open Djeliba, un système informatique d'information participative par SMS basé sur un système Libre Emmabuntüs.

Open Djeliba est une plate-forme de production de contenu libre basée sur un serveur Jerry c'est à dire un ordinateur conçu dans un bidon de 20 litres (Jerrycan) dans  lequel est reconditionné du vieux matériel informatique de récupération. Le serveur ainsi conçu tourne avec un système d'exploitation libre et gratuit, qui consomme moins d’énergie. Ce système est Emmabuntüs, une distribution  GNU/Linux adapté aux vieux matériels informatiques à qui on redonne une seconde vie avec des composants de récupération.

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Open Djeliba
permet désormais à chaque citoyen de contribuer à la production libre de contenu par SMS avec juste un téléphone portable de bas de gamme. Open Djeliba pourrait servir de système d'information et d'alerte citoyen dans le cadre de :
  • l'information routière par en indiquant les embouteillages et les voies défectueuses par SMS
  • l'information météorologique par SMS à l'endroit des agriculteurs dans les villages et les campagnes
  • l'information communautaire par SMS avec une contribution des membres de la communauté
  • l'information agricole par SMS à l'endroit des Coopératives agricoles pour les marchés agricoles
  • des alertes et des informations médicales par SMS dans le cadre des épidémies
  • des alertes et des informations par SMS dans le cadre des catastrophes naturelles
  • des révisions des cours et des devoirs par SMS dans l'éducation par le mobile

La présence de projet Open Djeliba au FIJEV sera aussi une belle occasion de montrer comment les TIC peuvent être un vecteur de développement de l'Afrique et aussi comment les logiciels libres permettent aujourd'hui aux jeunes africains de prototyper leurs idées simplement avec un investissement faible.

Lors du FIJEV 2014, une audience plus restreinte sera mise en place pour permettre des échanges plus exclusifs entre les 150 jeunes « porteurs de projets », les conférenciers de dimension nationale et internationale et la vingtaine d’experts, spécialistes de l’incubation accélérée des TPE/PME et de l’économie verte.

Au cours de cette seconde édition, 5 projets d’entreprises sélectionnés pourront bénéficier d’un accompagnement et d’un encadrement professionnel à la fois technique et financier.


Florent YOUZAN

lundi, mars 31 2014

Flash Sondage, une application de sondage via SMS et voix basée sur des Logiciels Libres

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En côte d'Ivoire, réaliser une campagne de sondage est un parcours de combattant tant le coût de réalisation est élevé. Cet outil d’évaluation stratégique qu'est le sondage voit souvent son impact affaibli par les délais de réalisation beaucoup trop longs. L'expérience laisse percevoir que les délais de recueil et de consolidation des données lors des sondages échappent malheureusement à tout contrôle.

Pour résoudre cette difficulté que rencontrent les cabinets d’étude et de réalisation de sondages, quatre (4) jeunes étudiants ivoiriens, développent Flash Sondage, une application mobile de sondage via SMS et Voix. Essentiellement déployée avec des Logiciels Libres sur un serveur GNU/Linux, l'application Flash Sondage bénéficie d'un prototype déjà fonctionnel, ce qui lui permettra d'occuper la 2ème place lors du concours Startup Week -end Abidjan organisé en novembre 2013.

Les jeunes concepteurs de Flash Sondage justifient le choix du SMS et de la voix comme supports de transmission des données par le fait que 86,42 % de la population ivoirienne dispose de cartes SIM actives. Ce qui leur accorde une meilleure définition de leurs échantillonnages dans le cadre d’enquêtes quantitatives et qualitatives.

Flash Sondage permet, en temps très réduit, de faire la collecte des données, de les consolider et de produire des statistiques selon des critères spécifiques pendant les enquêtes. Cette application qui se veut la solution pour des campagnes de sondages professionnelles et rapides est aussi une plate-forme participative et interactive de fourniture de données.


Plus d'informations sur l’évolution de cette application c'est par ici


Florent YOUZAN

samedi, octobre 26 2013

Chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise (4/4)

taxi.jpgCet article est le dernier de ma série de 4 billets, qui expliquent comment les africains pourraient détourner leurs problèmes en idées d'entreprise. Aujourd’hui je traite du covoiturage à l'ivoirienne, une autre manière de mettre en avant la consommation collaborative dans le transport, afin d'apporter un élément de réponse aux problèmes de transport que vivent les abidjanais !

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, est confrontée à d'énormes difficultés de transport à cause du manque de moyens de transport en commun à moindre coût et des embouteillages aux heures de pointe. Certains abidjanais s'organisent comme ils le peuvent pour s'offrir des conditions de transport acceptables en mutualisant les dépenses. Ils trouvent le moyen de se mettre à 3 ou 4 de manière informelle et spontanée, pour prendre un taxi et partager les frais de transport.

Cette pratique informelle qui fonctionnent tant bien que mal est déjà un élément de solution. Il suffit maintenant de bien l'organiser en mettant à la disposition des abidjanais un site web, une application mobile (android, windows phone, ios, blackberry, ...), un réseau social et une plate forme SMS, à partir desquels, n’importe quel citoyen pourrait indiquer son trajet et l’heure probable de son départ. Le système le mettra en relation avec tous ceux qui se retrouvent dans la même zone que lui et qui aurait la même destination à l'heure indiquée. Ils pourraient ainsi être mis en contact lorsque le nombre de passagers sera atteint.

Ce système d'utilisation conjointe et organisée d'un véhicule et de partage de trajet , avec un conducteur non professionnel et plusieurs passagers s'appelle le covoiturage. En Côte d'Ivoire, ce principe pourrait avoir une déclinaison avec les taxis qui à la différence sont dotés d'un chauffeur professionnel. Ils pourrait ainsi renforcer les véhicules de particuliers dans le système naturel du covoiturage !

Les taxis pourraient intégrer le système d’alertes et en fonction de la situation géographique du taxi qui s’est préalablement abonné sur la plateforme, le chauffeur est alerté par SMS pour un trajet avec les contacts de l’initiateur du covoiturage. Ainsi, les taxis pourront désormais rouler utiles et aussi les usagers pourront bénéficier d’un système plus organisé, avec des automatismes.

Le même système fonctionnerait très bien avec des voitures de particuliers. Un abidjanais qui a l’habitude de faire son trajet tout seul, pourrait désormais le faire avec d’autres citoyens qui pratiquent le même trajet que lui. Il pourrait ainsi solliciter un appel à partager son véhicule sur la plateforme à partir de l’application mobile, du site web ou de l'application SMS, en indiquant le lieu de ralliement, le trajet, la destination et l’heure de départ. D’autres utilisateurs du système, qui recherchent des possibilités de covoiturage sur le même trajet seront aussitôt alertés. Ils pourront partager les frais du carburant selon une démarche collaborative. Mais, il est important de préciser que l’objectif du covoiturage n’est pas de faire un quelconque bénéfice, mais simplement de mutualiser les coûts du transport (soit le prix du taxi ou le coût du carburant).

Cette plateforme de covoiturage pourrait être renforcée par la mise en place d'un réseau social des voisins de quartier, dont le rôle sera de mettre en relation des habitants d'un même quartier qui auraient beaucoup de choses à partager dont par exemple leurs voitures. Ainsi, tous les habitants d'un quartier qui se retrouvent sur ce réseau social peuvent exprimer leurs besoins ou présenter ce qu'ils souhaiteraient partager avec les autres. Par exemple, un voisin peut mettre son profil à jour en indiquant qu'il pourrait mettre son véhicule en covoiturage pour ceux qui en auraient besoin.

Je pense aussi à des groupes de 4 voisins, qui pourraient se créer via le réseau social. Je m'explique rapidement !  Des voisins ayant tous des voitures peuvent décider de créer un groupe à partir du réseau social des voisins de quartier. Ils pourront établir un programme tournant d'utilisation du véhicule de chacun d'entre-eux. Chaque matin, ils recevront des alertes SMS indiquant l'heure de départ et la voiture à utiliser. Ce système permettra de faire des économies sur le transport, sur le carburant et de permettre à chaque voiture de rester au repos au moins 3 jours dans la semaine. Cette utilisation de véhicule à 4, permettra surement de décongeler les routes asphyxiées par des bouchons sans noms.

Le problème du transport à Abidjan est aussi dû aux nombreux embouteillages qui fleurissent malheureusement dans chaque commune. Dans une étude que j’avais effectué, il a environ 2 ans dans le cadre du télétravail, il a été révélé que chaque abidjanais perdait en moyenne 2 heures par jour dans les embouteilles sur le trajet domicile-bureau et bureau-domicile. C'est à dire 20 jours que les abidjanais perdent chaque année assis dans les embouteillages à ne rien faire. 20 jours précieux de notre temps de vie !

Une solution serait de développer le transport lagunaire qui selon moi n'est pas suffisamment exploité. En général, la traversée de la lagune ne dure que 5 minutes. Des zones peuvent être dégagées et transformées en parking payant où tous ceux qui veulent emprunter les bateaux bus, ou tout autre moyen de transport lagunaire pourraient stationner leur véhicule et ainsi se rendre tranquillement au boulot. Les réservations de places sur le parking payant peuvent se faire à partir d'une application mobile ou SMS ou simplement depuis un site web avec des moyens de paiement mobile, ou de SMS surtaxés, pour éviter les files d'attente. Tous ceux qui décideront de s'abonner au transport lagunaire pourront bénéficier d'un programme détaillé et des alertes SMS en temps réel sur les heures d'embarquements.

Pour finir, il serait intéressant que nous parlons de la rentabilité d'un tel système. Des pistes non négligeables sont le téléchargement payant des applications mobiles utilisées pour ce projet de covoiturage et les abonnements des utilisateurs et des taxis. Les SMS générés seront des SMS+ (SMS surtaxés) avec possibilité d’abonnement mensuel. Le réseau social pourra générer des revenus avec de la publicité et les liens sponsorisés. Je pense même à un excellent système de geo-marketing à mettre en place pour faire de la publicité de proximité et ciblée. En fait le réseau social des voisins de quartier saura localiser chaque membre et pourrait lui proposer des publicités de boutiques de quartier, de restaurants, de wifi-café, des super-marché du quartier ou de petites affaires en fonction de la rue.

Je finis ainsi ma série de 4 billets sur le détournement des problèmes des africains en idées d'entreprise. Vous avez certainement parcouru ces billets en même temps que moi mais il se pourrait que nous ne soyons pas arrivés à la même conclusion. La mienne est très simple : Chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise. Comme le dit un proverbe chinois, « le meilleur moment pour planter un arbre c’était il y a 20 ans. Et le deuxième meilleur moment c'est aujourd'hui ». C'est une invitation à l'action, maintenant et selon notre inspiration. Quand l’inspiration vient, il faut se mettre en mouvement car l'inspiration à une date de péremption !

Pour résumer ces 4 billets, je citerai Stephen Covey : « La façon dont nous voyons le problème est le problème » !

Florent YOUZAN

Reférences
Crédit Photo : www.lebabi.net

lundi, septembre 30 2013

Open Djeliba, une plate forme libre d'information participative par SMS

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En juin 2013, lors du Bouaké e-School Time (BEST 2013), j'ai présenté une plate-forme de journalisme citoyen par SMS qui en réalité se décline comme une plate-forme Libre d'information participative et collaborative. Cette solution permet à n'importe quel citoyen de faire des remontées d'informations par SMS vers un serveur Jerry DIT conçu avec du matériel de récupération, reconditionné dans un bidon de 20 litres (Jerrycan), sur lequel est installé une distribution Emmabuntus 2 qui se distingue par une consommation énergétique réduite, et sur lequel est branché un vieux téléphone portable qui fait office de Modem GSM.

L'information envoyée par le citoyen, après avoir été validée par un modérateur est ensuite diffusée aux abonnés régulièrement inscrits sur la plate-forme.

Après le bon fonctionnement de cette plate-forme lors de sa première sortie dans le cadre de l'Université d'été sur le Journalisme (&) Citoyens organisée par l'Agence de Communication digitale E-Voir, le Jerryclan, promoteur de cette application a décidé de la mettre à la disposition de toutes celles et tous ceux qui souhaiteraient l’intégrer dans leur système de Communication. Pour offrir une identité à cette application, les membres du JerryClan Côte d'Ivoire ont décidé de l'appeler Open Djeliba . En langue malinké, Djéliba signifie griot ! Donc Open Djeliba est désormais l'application LIBRE, qui permet de diffuser des informations par SMS vers une communauté cible.

Open Djeliba, comme l'a si bien décliné le JerryClan Côte d'Ivoire, veut être la base d'une grande famille d'applications libres de diffusion de ressources africaines par SMS. Ainsi , Open Djeliba s'apprête à accompagner dans les prochains jours le projet CivRoute, une plate forme participative d'informations routières. L'apport d'Open Djeliba sera de permettre à n'importe quel citoyen de signaler des embouteilles, des accidents de la circulation, des chaussées dégradées, des feux tricolores non fonctionnels, par SMS afin que tous ceux qui sont inscrits sur la plate-forme CivRoute, reçoivent les informations par SMS en temps réel. Une deuxième réutilisation du projet Open Djeliba est le projet Jerry MLearning en cours d'élaboration et dont l'objectif est de mettre en place un disposition de production de contenus et d'échanges de ressources entre les élèves et les enseignants à partir d'une application mobile. La 3ème déclinaison du projet Open Djeliba est la mise à la disposition de toute la communauté internet ivoirienne, d'un système d'information participative et d'alertes instantanées par SMS : informations, alertes, rappels de calendrier des événements, convocation de réunions, demandes de ressources, etc.

Déjà de belles reprises du projet Open Djeliba se pointent à l'horizon , et c'est cela le fondement du Logiciel Libre : être utile à la communauté ; C'est à juste titre que l'Unesco en janvier 2004, a élevé le Logiciel Libre au rang de patrimoine mondial de l'humanité et a conféré par la même occasion à GNU la valeur symbolique de « Trésor du monde ».

Si vous luttez pour la promotion du logiciel Libre en Afrique, sachez tout simplement que votre combat est noble et reconnu d'utilité publique.

Tout savoir sur le Projet Open Djeliba



Florent YOUZAN

Crédit Photo : Swiatoslaw Wojtkowiak


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mardi, septembre 10 2013

Chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise (3/4)


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Ce billet est le 3ème d'une série de quatre (4) billets qui traitent du « hacking » des problèmes des africains. Comment les africains pourraient détourner leurs « problèmes » en opportunités ?  Ce thème pourrait tenir en une centaine d'articles mais moi j'ai décidé de le faire découvrir à travers un exercice pratique au cours duquel,  trois jeunes ivoiriens m'ont présenté lors d'une conférence, les problèmes qu'ils vivent au quotidien. 

Dans le billet précédent, j'ai parlé du manque de localisation des toilettes publiques dans la commune du Plateau, le centre des affaires de la ville d'Abidjan. Dans ce 3ème billet, il sera question de la « faim ». Quelqu'un me disait, la faim est un problème pour certains ivoiriens et j'imagine aussi pour certains africains.

Comment détourner ce problème en idée d'entreprise.

Très rapidement, ce qui me vient à l'esprit, est la mise en place d'un circuit numérique de plats sponsorisés par les grandes enseignes, les grandes entreprises et surtout les grosses sociétés de télécommunication qui ne recherchent que des idées pour s'afficher davantage. Le circuit numérique se constituerait, des sociétés souhaitant faire de la publicité en ligne sur internet, de plusieurs internautes désireux d'offrir des plats à des ONG, des fondations ou des individus ou des centres d'acceuil, des restaurateurs et enfin des livreurs. 

Mon idée est très simple. Elle tournera autour d'un portail internet, d'un réseau social de plusieurs applications mobiles (android, IOS ou windows phone, SMS). Chacun de ces canaux numériques, présentera le circuit numérique de plats dont l'objectif est de faire sponsoriser des plats par des entreprises. En début de circuit ou de chaîne, nous aurons la liste des sociétés ou entreprises qui désirent sponsoriser des plats. 

Lorsqu'un internaute initie une campagne de demande de sponsoring d'un plat, il choisit l'entreprise, un encart publicitaire prépositionné par l'entreprise apparaît avec un découpage matriciel sous forme de puzzle. Les différents morceaux du puzzle aux couleurs publicitaires de la société sont des zones cliquables. La dimension de l'affiche publicitaire déterminera le nombre de plats. Par exemple un puzzle avec 10 zones cliquables représentera un plat et celui de 50 zones cliquables, 5 plats. L'internaute ayant initié la demande de sponsoring du plat, clique sur le premier morceau du puzzle, qui change d'image et devient un morceau d'un nouveau puzzle à reconstituer, celui du plat à offrir.

Le système lui demande donc d'inviter cinq (5) personnes à venir reconstituer le plat en cliquant sur les autres morceaux du puzzle.  Les internautes ayant reçu l'invitation par mail ou par sms viennent à leur tour reconstitué le plat en cliquant sur un morceau du puzzle et eux aussi à leur tour, invitent 5 personnes. Ce procédé est répété jusqu'à ce que le plat soit entièrement reconstitué. L’initiateur reçoit alors une alerte l'informant de la fin du processus de sponsoring du plat et lui demandant de donner l'adresse de livraison du plat. Pendant tout le processus, le système sera soutenu par un réseau social permettant aux internautes d'échanger, de commenter et d'évaluer l'évolution de la reconstitution du plat. 

Vous avez deviné, il suffit de cliquer, d'inviter à cliquer, de partager, de commenter  pour offrir des plats ou des subventions alimentaires à ceux qui en ont vraiment besoin. Un circuit social numérique contre la faim, mieux,  un réseau social contre la faim. Cela fait rêver , non ? Pour faire simple, je dirai reconstituer des puzzles publicitaires pour offrir des plats aux autres. D'autres me diront , « Food Per Clic » !

Pour ceux qui ne dispose pas d'internet, ni de smartphone, une possibilité leur sera offerte de participer au circuit numérique en envoyant une syntaxe précise par sms. 

Comment une start-up qui déploie une telle idée pourrait rentabiliser ses efforts ?

Vous avez certainement compris dès le départ, que le tout est basé sur des retours publicitaires. Toutes les sociétés qui désirent s'afficher en sponsorisant des plats, payeront en fonction de la dimension de leur encart publicitaire donc en fonction du nombre de plats à offrir, c'est à dire aussi en fonction du nombre de clics attendu. Ce sera le premier revenu ! Les restaurateurs qui font aussi partie de la chaîne payeront un abonnement pour intégrer la base de données et recevoir des commandes de plats une fois le processus de reconstitution du plat achevé. Les livreurs de plats qui seront sollicités, devront aussi payer un abonnement, pour figurer dans le processus de ventilation des plats. Vous avez aussi remarqué qu'un tel système, bénéficiera d'une claire audience qui pourra aussi être exploitée pour des campagnes publicitaires annexes. Les applications mobiles qui seront téléchargeables à un prix très accessible et les sms surtaxés seront une source de revenus ;

Bref ! je vais m'arrêter là , vous invitant à poursuivre les analyses car  les déclinaisons d'un tel projet sont énormes.

 

Je finirai cette série très prochainement avec mon 4ème et dernier billet sur le covoiturage à l'ivoirienne.

Florent YOUZAN
fyouzan(at)gmail.com

Crédit Photo : Distribution de nourriture en 2008 au Soudan dans la région du Nil bleu (Photo : SideLife/cc)

Historique de la série des 4 billets

samedi, septembre 7 2013

Chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise (2/4)

Abidjan_rue_en_centre_de_la_ville.JPGDans ce billet qui est le 2ème d'une série de quatre (4) billets que j'ai décidé de faire sur comment les africains pourraient détourner leurs « problèmes » en opportunités, je vais essayer de donner un élément de réponse au premier volontaire qui a bien voulu se prêter à mon exercice pratique. Pour vous remettre dans le contexte, j'avais  demandé aux participants à la conférence que j'animais dans le cadre du baptême de la 5ème promotion d'ingénieurs du Groupe ITA, de me donner 3 problèmes que les ivoiriens vivent au quotidien. Le premier participant avait donc souligné la difficulté de localiser des toilettes au Plateau, le centre des affaires de la ville d'Abidjan.

Rappelez-vous, j'avais dit au cours de cette conférence que « chaque problème d'un africain était une idée d'entreprise ». Alors devant ce problème de localisation des toilettes publiques, tous les participants à la conférence attendent que je fournisse un idée d'entreprise.

Ainsi pour rentrer dans le vif du sujet, une chose simple pour moi, est de recenser toutes les toilettes publiques et privées situées au plateau ; Cela pourrait déjà permettre d'avoir une base de données des toilettes avec des informations de base qui seront étoffées par la suite. Sur la base de ces premiers éléments, il est possible de mettre en place un système de géolocalisation des toilettes et de consolidation des profils des toilettes. J'entends par profil des toilettes, l'ensemble des informations suivantes :

  • Les toilettes sont-elles privées ou publiques ?

  • Les toilettes sont-elles gratuites ou payantes ?

  • Les toilettes sont-elles accessibles aux personnes handicapées ?

  • Les toilettes sont-elles surveillées par des agents de sécurité ?

  • Les toilettes sont-elles des urinoirs ou des WC ?

  • Les toilettes sont-elles mobiles ?

  • Est-il possible d'avoir de l'eau courante dans les toilettes ?

  • Les toilettes sont-elles mixtes ?

  • Quels sont les accessoires disponibles dans les toilettes (PH, Désodorisants, produits désinfectants, etc.)

Ce système pourrait avoir plusieurs déclinaisons : une application mobile sur smartphone (android, blackberry, windows phone, etc.), une application SMS, une application avec appel vocal et un portail internet. Pour permettre aux profils des toilettes d'être régulièrement mis à jour, un mini-réseau social pourrait accompagner le tout, offrant ainsi la possibilité aux clients des toilettes de donner leur avis sur la propreté des lieux, de faire des commentaires, de donner des notes de satisfaction et enrichir davantage le profil des toilettes.


Afin d'étoffer la base de données des toilettes, il est aussi possible de recenser les toilettes des boutiques, des commerces ou des supermarchés. Ces toilettes là, ont la particularité d'être sous-utilisées et leur recensement pourrait participer à une meilleure visibilité des boutiques. Recenser ces toilettes seraient aussi renseigner les enseignes qui les abritent avec une lucarne vers leurs produits et services.

Les commerces qui accepteront de mettre leurs toilettes (payantes ou gratuites) sur les applications mobiles ou sur le portail internet, bénéficieront de la stratégie d'hameçonnage pour faire découvrir leurs produits et services pour un marketing de proximité.
On perçoit bien qu'une orientation transversale des informations recueillies sur les toilettes pourrait être accompagnée de l’empreinte commerciale des commerces, boutiques et supermarchés.

Mais, comment cette idée de géolocaliser les toilettes de la commune de plateau et les rendre accessibles en un clic, ou une pression sur un écran tactile pourrait être rentable ? Pour qu'une idée soit rentable, il faut la soutenir par un rêve qui lui imprime un contour, faute de quoi elle reste informe et vide. C'est le rêve qui va donner un sens au mot créer et comme le dit Albert Camus : « Créer c'est donner une forme à son destin ». Tout le monde à tendance à se focaliser sur la rentabilité d'une idée d'entreprise. Mais sachons garder la tête froide et les pieds sur terre, et mettons nous au travail ; Vidal Sassoon a traité la question avec plus de pragmatisme en disant : « le seul endroit où le succès vient avant le travail c'est dans le dictionnaire ». Donc, la première source de revenu de cette idée d'entreprise sera le téléchargement payant de l'application smartphone sur playstore ou marketplace. Pour les utilisateurs qui ne disposent pas de smartphone, l'application de géolocalisation des toilettes pourrait être accessible à partir de SMS surtaxé à la consultation ou par simple souscription mensuelle. Une offre de Référencement des activités et services pourrait être proposé aux supermarchés, boutiques et autres commerces pour une meilleure visibilité par l'utilisation de leurs toilettes. Enfin, le traditionnel revenu généré par la publicité, les espaces publicitaires sur le portail internet et sur les applications mobiles et aussi avec les SMS sponsorisés pourrait aussi être relevé.

Mon prochain billet s'attaquera au problème de la faim, et là, mes idées fleurtent déjà avec la notion de plats sponsorisés mais bon … on en reparle !

Vous pouvez redécouvrir le premier billet précédent ici

Florent YOUZAN

Historique de la série des 4 billets

vendredi, août 30 2013

Chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise (¼)

Africa_globe_4.jpgDans une série de 4 billets, je vous présenterai comment les africains pourraient détourner leurs « problèmes » en idées d'entreprise, car si nous poussons nos analyses un peu plus loin, ces « problèmes » de l'Afrique pourraient être le déguisement d' opportunités.

J'ai eu l'honneur le samedi 24 août 2013 dernier, d'être le parrain de la 5ème promotion d'ingénieurs en sciences informatiques (Développement d'Application & Réseaux Télécommunication) de l'Institut des Technologies d'Abidjan. Cette cérémonie de baptême a commencé par deux communications ; la première était animée par l'Agence d’Étude et de Promotion de l'emploi et portait sur : « Les Techniques de recherche d'emploi » et la deuxième que j'ai pour ma part animé s'articulait autour du thème « L'entrepreneuriat comme alternative pour l'insertion des Jeunes diplômés » .

C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme, que j'ai débuté ma communication et surtout que cela me donnait encore une fois l'occasion de communier avec ces jeunes diplômés ; mais sans m'en rendre compte, cette communication était très attendue par l'assistance composée d'étudiants, de parents d’étudiants, de professionnels, d'enseignants et de plusieurs acteurs de la communauté web ivoirienne.

La première question que se posait certainement mon auditoire et que je m'imaginais aussi était : Pourquoi parle t-il d'entrepreneuriat à des jeunes que l'on forme pour intégrer des entreprises. Pour situer les enjeux de ma communication, j'ai donc commencé mon propos par un état des lieux qui n'est rien d'autre que des statistiques fournies par l'Agence d’Étude et de Promotion de l'Emploi (AGEPE) en Côte d'Ivoire. Selon ces chiffres officiels, 42,9 % des titulaires du Master sont sans emplois, 23,9 % des titulaires du DESS sont au chômage, 21,3 % des ingénieurs sont au chômage, 35,7 % des titulaires du BTS sont sans emplois et pour finir 27,8 % des diplômés du DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) se cherchent encore une place à l'ombre. Après la présentation de ces statistiques qui échappent malheureusement à notre attention constructive, c'est un silence de cathédrale dans la salle. Mon intention n’était pas de choquer, mais de présenter des faits ! Alors devant cette réalité, que faire ? L'entrepreneuriat se présente pour moi comme une alternative !

Beaucoup d'africains en général et d'ivoiriens en particulier pointent du doigt les gouvernants et exigent d'eux de changer le monde et surtout de trouver une solution à la grosse crise de l'emploi. Mais j'ai invité mes filleuls à devenir des citoyens pro-actifs, qui réfléchissent sur la problématique de l'emploi en Afrique et qui trouvent des alternatives. Ils doivent selon moi s'attaquer aux problèmes de l'emploi , ils doivent décider de commencer à mettre en œuvre quelque chose. Ils doivent tout simplement entreprendre ! Et comme le disait Gandhi : « Sois le changement que tu veux voir dans le monde... »

L'entrepreneuriat est une aventure et toute aventure commence par une idée ; Alors, une autre interrogation envahie l'assemblée  : « comment avoir une idée d'entreprise » . Cette question revient à chaque fois et ma réponse à toujours choquer les uns et les autres. J'explique donc à mon auditoire que chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise.

Comment ça ! s'interroge, un jeune homme assis au premier rang.

J'invite donc toute l'assistance à se soumettre à un exercice pratique. Et pour cela, je demande aux participants de me présenter quelques problèmes qu'ils vivent au quotidien. Trois volontaires se tiennent débout, pour nous proposer des problèmes ; le premier nous parle de la difficulté qu'ont les ivoiriens à localiser une toilette publique au plateau qui est le centre des affaires d’Abidjan. Le deuxième nous explique que les africains ont faim tout simplement et enfin le dernier intervenant nous présente les difficultés de transport sur Abidjan. Après la présentation de ces trois problèmes qui en effet sont des réalités à Abidjan et dans certaines capitales africaines, toute l'assistance attend que j'expose des idées d'entreprise (...)


…. A suivre dans mon prochain billet !

Florent YOUZAN

Crédit Photo : www.contrepoints.org

Historique de la série des 4 billets

mardi, août 20 2013

M-PREGNANCY, une Plate-forme mobile de suivi des grossesses et des femmes enceintes par SMS

m-Pregnancy est une application mobile de suivi des grossesses et des femmes enceintes par SMS. Cette solution permet d'assurer un meilleur suivi de la femme enceinte en lui indiquant les examens obligatoires à faire, des dates des consultations, les dates des échographies, les dates des vaccins, les conseils des médecins en fonction de l'évolution de la grossesse, le calendrier complet de grossesse et tout cela à partir de texto ou messages courts appelés SMS (short message service).

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Produire du contenu à l'aide de logiciels libres sur du matériel de récupération !

Du 16 au 17 Août 2013, la ville de Bouaké au centre de la Côte d’Ivoire va recevoir le Bouaké E-School Time, BEST 2013. Durant cette rencontre organisée par l’agence Internet Marketing & Média E-voir et portant sur le thème « Médias & Citoyens »; la communauté JerryClan de Côte d’Ivoire présentera une plate forme de production de contenus. Un aperçu transversal de la plateforme libre et conçue avec essentiellement des logiciels libres pour une Afrique plus forte et compétente!

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