github.pngCette semaine commence par un gros débat sur la contribution des développeurs africains sur la plate forme gitHub. Ce débat a été initié par le site Framablog suite à une étude publiée par Code Africa initiative relative à la place qu'occupe l'Afrique sur le site de «coding Social» gitHub. D'après cette étude, moins de 5.000 (plus précisément 4.527) développeurs africains sont présents sur gitHub pour un effectif global de plus 3.850.000 contributeurs. Cela donne un taux de 0.12% de développeurs africains inscrits sur gitHub.

GitHub est une plate forme d'hébergement d'applications et de développement collaboratif de logiciels. Il est devenu avec le temps l'un des services incontournables dans le monde du développement open source et propose depuis quelques mois une nouvelle fonctionnalité «choose a licence»  qui permet aux développeurs de mieux choisir leur licence open source.

0.12%, c'est le taux de contributeurs africains, affiché par l’étude de «Code Africa initiative» avec une présence remarquable de l'Afrique du sud (1561 , 34,60%), de l'Egypte (736, 16,32%) et du Kenya (440, 9,75%). Alors que certains africains essaient de comprendre les causes de ce faible taux de participation des africains sur gitHub, d'autres rejettent violemment ces chiffres qu'ils jugent erronés et décousus. Ne dit-on pas en Afrique, qu'on ne cache pas le soleil avec la paume? La réalité est notoire et les chiffres sont tangibles...Pour ma part, ces chiffres me parlent et je suis de ceux qui veulent aujourd'hui apprécier ce taux de 0,12% avec recul et objectivité.

Le libre a toujours évolué dans un écosystème communautaire et les contributeurs restent les maillons essentiels de cette belle chaîne de solidarité et de réussite. Et dire que l'Afrique compte un faible taux de contributeurs sur une quelconque plate forme, cela m'interpelle et me parle. Cette interrogation silencieuse, me (re)conforte dans ma position selon laquelle, à notre humble niveau, nous devons penser et repenser des axes stratégiques. Nous n'allons en guerre des chiffres contre personne et nous ne revendiquons pas le maillot jaune mais nous ferions mieux d’inonder gitHub. Pour notre jeunesse qui recherche une réelle expertise dans l'industrie logicielle, nous devons marquer gitHub de nos empreintes. Pour une meilleure maîtrise de notre informatique, nous devons répondre à cet appel déguisé du développement collaboratif.

A l'image du jour qui commence par l'aurore, renforçons notre présence sur gitHub par des actions simples :blog-github.png

  • demander aux élèves et étudiants de mettre les codes sources de leurs travaux de recherche sur gitHub serait un début,

  • demander aux stagiaires en fin de cycle de rendre publics leurs travaux sur gitHub serait une première approche,

  • demander aux étudiants ou développeurs en général de corriger ou améliorer des codes sources disponibles sur gitHub (Code Review & Refactoring) serait un autre pas appréciable,

  • Organiser des hackathons sur des problématiques locales dans l'intention de partager les codes sources sur gitHub, nous rapprocherait de nos premiers objectifs,

  • Apprendre aux jeunes développeurs africains à travailler de manière collaborative depuis gitHub qui est le reflet de la propriété collective du code (Collective Code Ownership), serait le début de tout.


Parce que gitHub permet de passer d'un stade de développeur débutant à celui d'expert en moins de 12 mois, et cela par la relecture des codes (code Review) des autres contributions, il nous faut parvenir à réecrire un nouveau taux de présence africaine sur gitHub et cela LIBREMENT.


Florent YOUZAN