logiciel-occasion.jpgC'est maintenant officiel, après cinq (5) années de débat , de réflexion et d'ajustement, la Nouvelle-Zélande vient d'abolir l'utilisation des licences sur les logiciels. Le vote de cette loi a pour objectif de faire germer et surtout alimenter l'innovation au sein des entreprises qui depuis quelques années se heurtent malheureusement aux tarifs démesurés et aux conditions contraignantes d'utilisation des logiciels commerciaux.

Comment cette nouvelle décision du gouvernement néo-zélandais est -elle perçue ? Le ministre du commerce néo-zélandais se veut rassurant et pour lui cette nouvelle disposition permettra aux entreprises de faire un pas considérable vers l'innovation. Il soutient que beaucoup de solutions libres, open source et non payantes existent et donner plus de liberté aux entreprises serait une stratégie pour adapter et améliorer les innovations existantes. Une reforme saluée par l'association des professionnels des Technologies de l'Information dont 94 % des membres s'étaient prononcés en faveur de cette suppression des brevets sur les Logiciels.

Une décision mais surtout un état d'esprit qui pourrait inspirer les états africains, dans lesquels certaines entreprises à défaut de s'offrir des licences de logiciel en bonne et due forme, n'ont que des copies piratées des logiciels commerciaux et du coup s'exposent à la rigueur de la loi. Favoriser l'utilisation des logiciels non privateurs, serait une manière de faire la promotion de la production de contenus locaux avec des stratégies aux colorations africains. Combien de jeunes entrepreneurs, démarrent leurs entreprises avec des logiciels et applications piratés ? Combien de PME souhaiterait s'offrir un système de gestion intégrée d'entreprises mais n'ont connaissance que de solutions avec des licences d'utilisation hors de prix ? Pourtant, il existe une panoplie de solutions libres pour les PME. N'oublions pas le lobbying des grandes firmes des logiciels commerciaux qui constituent de tisser un voile sombre sur les yeux des plus pauvres ! La Nouvelle-Zélande l'a compris , et décide désormais d'accompagner juridiquement les entreprises locales et mieux, d'offrir un écosystème pour une économie collaborative et des initiatives numériques participatives.

Si une loi , est à mesure d'aider les africains à ne plus subir l'informatique , j'appellerai cela une modernisation. Et oui , vous avez bien lu, une modernisation, une vraie transition d'une société pré-moderne basée sur l'imposition des technologies vers une société « libre » que j'appelle moderne et qui est bâtie sur les vraies valeurs d'humanité !

Librement,

Florent YOUZAN

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