Albert
Einstein disait : « l'imagination est plus
importante que le savoir » et cette pensée qui a encore du
sens se révèle dans bien de démarches de jeunes
africains qui après leurs études, décident de mettre leurs
compétences au service de l'Afrique. Pour ces jeunes, l'imagination c'est voir au delà du
savoir. Ils imaginent, ils remodèlent et ils conçoivent des
solutions et pratiques pour offrir un lendemain meilleur aux
populations africaines. J'ai rencontré Noël SOME, jeune informaticien
Burkinabé qui œuvre avec ses amis au sein de Beog-Neere.
Bonjour, Noël, peux tu te présenter ?
Je suis Noël SOME, développeur d'applications informatiques et co-fondateur de l'association Beog-Neere
C'est
quoi Beog-Neere ?
Beog-Neere est une association qui a été créée en 2012, parce que nous jeunes diplômés avons senti le besoin de nous appliquer à la résolution des problèmes que nous rencontrons au quotidien. Dès la création de Beog-Neere, nous avons axé nos activités sur l’Éducation qui est pour nous, « l'arme la plus puissante pour changer le monde », comme l'expliquait le Président Nelson Mandela. Nous travaillons donc à repousser les limites de l’ignorance, car pour nous chaque enfant a le droit d'aller à l'école, et nous aidons à rendre cela possible. Nous offrons un leadership dans l'élaboration d'approches novatrices et durables. Nous fournissons un conseil stratégique fondé sur les évidences observées dans les communautés, par les communautés et pour les communautés. Nous soutenons des services de plaidoyer pour améliorer la qualité de vie, la stabilité sociale et le bien-être économique des populations. Les principaux domaines que nous abordons sont : l'éducation, l'environnement, la Santé, les droits humains, le développement rural, l’eau et l’assainissement.
Quels
ont été vos investissements dans cette noble mission ?
Notre premier investissement a été nos compétences de développeurs, d’intégrateurs de solutions numériques au service du développement social et nos expériences cumulées en gestion de projets de développement. Beog-Neere est aussi affiliée à d'autres structures telles que SOS Sahel et AFPCI pour ne citer que celles-là, avec lesquelles nous avons piloté des projets de recueil de données ouvertes et libres sur la région du Sahel. En exploitant la puissance de notre intuition et nos possibilités, nous pouvons construire un avenir meilleur pour les hommes et les femmes à travers l’Afrique.
Qu'est
ce qui gouverne vos ambitions ?
Nous restons convaincus que les problèmes de l'Afrique peuvent être résolus par les africains. L'Afrique doit arrêter de tout attendre de l’extérieur. L'africain doit être à mesure de réfléchir par lui-même pour trouver des solutions aux problèmes de l'Afrique. Celui qui a un problème est mieux placé que quiconque pour résoudre ce problème. Les solutions pour l'Afrique ne doivent plus être pensées depuis l'extérieur. Nous jeunes africains, nous disons non à cela ! Nous avons reçu une éducation nécessaire, qui nous permet aujourd’hui d'affronter les défis de notre continent.
Florent YOUZAN