Chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise (¼)
Publié le vendredi 30 août 2013, 11:13 - modifié le 15/03/14 - Idées d'entreprise - Lien permanent
- Article
- |
- Commentaires (0)
- |
- Annexes ()
Dans une série de 4 billets, je vous présenterai comment les africains pourraient détourner leurs « problèmes » en idées d'entreprise, car si nous poussons nos analyses un peu plus loin, ces « problèmes » de l'Afrique pourraient être le déguisement d' opportunités.
J'ai eu l'honneur le samedi 24 août 2013 dernier, d'être le parrain de la 5ème promotion d'ingénieurs en sciences informatiques (Développement d'Application & Réseaux Télécommunication) de l'Institut des Technologies d'Abidjan. Cette cérémonie de baptême a commencé par deux communications ; la première était animée par l'Agence d’Étude et de Promotion de l'emploi et portait sur : « Les Techniques de recherche d'emploi » et la deuxième que j'ai pour ma part animé s'articulait autour du thème « L'entrepreneuriat comme alternative pour l'insertion des Jeunes diplômés » .
C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme, que j'ai débuté ma communication et surtout que cela me donnait encore une fois l'occasion de communier avec ces jeunes diplômés ; mais sans m'en rendre compte, cette communication était très attendue par l'assistance composée d'étudiants, de parents d’étudiants, de professionnels, d'enseignants et de plusieurs acteurs de la communauté web ivoirienne.
La première question que
se posait certainement mon auditoire et que je m'imaginais aussi
était : Pourquoi parle t-il d'entrepreneuriat à des jeunes que
l'on forme pour intégrer des entreprises. Pour situer les enjeux de
ma communication, j'ai donc commencé mon propos par un état des
lieux qui n'est rien d'autre que des statistiques fournies par
l'Agence d’Étude et de Promotion de l'Emploi (AGEPE) en Côte
d'Ivoire. Selon ces chiffres officiels, 42,9 % des titulaires du
Master sont sans emplois, 23,9 % des titulaires du DESS sont au
chômage, 21,3 % des ingénieurs sont au chômage, 35,7 %
des titulaires du BTS sont sans emplois et pour finir 27,8 % des
diplômés du DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) se
cherchent encore une place à l'ombre. Après la présentation de ces
statistiques qui échappent malheureusement à notre attention
constructive, c'est un silence de cathédrale dans la salle. Mon
intention n’était pas de choquer, mais de présenter des faits !
Alors devant cette réalité, que faire ? L'entrepreneuriat se
présente pour moi comme une alternative !
Beaucoup
d'africains en général et d'ivoiriens en particulier pointent du
doigt les gouvernants et exigent d'eux de changer le monde et surtout de trouver une solution à la grosse crise de l'emploi. Mais j'ai invité
mes filleuls à devenir des citoyens pro-actifs, qui réfléchissent
sur la problématique de l'emploi en Afrique et qui trouvent des
alternatives. Ils doivent selon moi s'attaquer aux problèmes de
l'emploi , ils doivent décider de commencer à mettre en œuvre
quelque chose. Ils doivent tout simplement entreprendre ! Et
comme le disait Gandhi : « Sois le changement que tu veux
voir dans le monde... »
L'entrepreneuriat est une
aventure et toute aventure commence par une idée ; Alors, une
autre interrogation envahie l'assemblée : « comment
avoir une idée d'entreprise » . Cette question revient à
chaque fois et ma réponse à toujours choquer les uns et les autres.
J'explique donc à mon auditoire que chaque problème d'un africain
est une idée d'entreprise.
Comment ça ! s'interroge, un
jeune homme assis au premier rang.
J'invite donc toute l'assistance à se soumettre à un exercice pratique. Et pour cela, je demande aux participants de me présenter quelques problèmes qu'ils vivent au quotidien. Trois volontaires se tiennent débout, pour nous proposer des problèmes ; le premier nous parle de la difficulté qu'ont les ivoiriens à localiser une toilette publique au plateau qui est le centre des affaires d’Abidjan. Le deuxième nous explique que les africains ont faim tout simplement et enfin le dernier intervenant nous présente les difficultés de transport sur Abidjan. Après la présentation de ces trois problèmes qui en effet sont des réalités à Abidjan et dans certaines capitales africaines, toute l'assistance attend que j'expose des idées d'entreprise (...)
…. A suivre
dans mon prochain billet !
Florent YOUZAN
Crédit Photo : www.contrepoints.org
Historique de la série des 4 billets