En Côte d’Ivoire, l'ensemble des actions de promotion de la scolarisation de la jeune fille est aujourd'hui tiédie par le phénomène des grossesses en milieu scolaire. L’État de Côte d'Ivoire, interpellé par la recrudescence de ce phénomène, a lancé depuis quelques années, un vaste programme intitulé « Zéro Grossesse à l’école ». C’est donc en appui à ce programme que MTN Côte d’Ivoire a organisé en partenariat avec le MENET, l’AIBEF et l’Organisation « Femmes et TICS », un atelier de sensibilisation sur les grossesses précoces en milieu scolaire, le Lundi 15 Juin 2015 au Lycée Gadié Pierre de Yopougon.
Selon les autorités ivoiriennes, environ 5000 cas de grossesses non désirées ont été enregistrés durant l’année scolaire 2010 et 2011. Le phénomène avait baissé de moitié en 2012 avant d'enregistrer une hausse entre 2013 et 2014 pour atteindre le chiffre de 5076 cas dont 973 en classes primaires.
«Yello Teenagers Application», le thème de l'atelier organisé par les employés de MTN Côte d'Ivoire dans le cadre des 21 jours d'actions citoyennes, avait pour but d’évaluer les connaissances des élèves sur leur sexualité et sur les grossesses précoces. Un questionnaire via téléphone mobile a donc été soumis aux élèves, qui ont pu découvrir un ensemble de conseils les sensibilisant au fléau des grossesses précoces.
Ce sont donc plus d’une centaine d’élèves, filles comme garçons issus des classes de CM2 à Terminale, qui ont activement pris part à ce vaste programme de sensibilisation, malgré qu’ils soient dans la période des vacances scolaires. Cependant, le constat fait était que la majorité des élèves interviewés n'avait pas une claire notion des grossesses précoces. Cet atelier venait donc à point nommé pour leur offrir un large éventail d’informations sur la sexualité et les grossesses précoces.
Le but de cet atelier principalement destiné aux jeunes filles était d'attirer leur attention sur leur rôle de femmes leaders de demain. Et ce rêve ne peut être réaliser que si tous les obstacles à leur formation et leur épanouissement sont levés : par exemple les grossesses indésirées ou les grossesses précoces alors qu'elles sont encore à l’école.
C’est donc le lieu d’interpeller les parents sur leurs responsabilités vis-à-vis de l’éducation sexuelle de leurs enfants car certes, l’école leur donne une éducation civique et humaine mais le code de conduite et la surveillance incombent aux parents.
Mlle Aminata Siahoué
