mardi, juillet 5 2016

Montpel’libre : La Libellule de la Liberté, de l’Égalité à la Fraternité

Huit années à tisser sa toile au-delà de ses frontières, à diffuser des idées sur l’informatique, la technique, le social grâce à sa paire d’antennes ; une paire d’yeux pour percer les mystères du monde qui l’entoure afin de mieux le servir ; deux paires d’ailes pour mieux couvrir le monde grâce aux cartoparties sur l’accessibilité et l’humanitaire ; trois paires de pattes pour mieux s’agripper à ses objectifs de diffusion de l’informatique libre et pour mieux tenir prise face aux difficultés qu’elle rencontre : telle est constituée notre Libellule Montpel’libre.

En 2008, les logiciels libres connaissent une croissance exponentielle. De plus en plus de personnes, d’entreprises et d’institutions l’adoptent. De plus en plus d’évènements autour du libre voient le jour à travers le monde, dans le but de promouvoir et défendre les intérêts des logiciels libres. Car il faut le dire, les choses n’ont pas toujours été roses pour ces défenseurs.

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Afin d’asseoir une très large liberté d’emploi de ces logiciels libres, une égalité d’usage et une fraternité qui permet de mettre en lien tout le monde, l’association Montpel’libre voit le jour le 02 décembre 2008. Depuis lors, l’association qui compte 25 membres actifs, 65 membres participants et une pléiade de volontaires ne cesse de se battre pour valoriser ces biens communs que sont les logiciels libres.

Toutefois, l’association s’intéresse également à des thèmes tout aussi importants tels que l’économie sociale et solidaire, l’innovation sociale et numérique, le développement durable, d’où la grande diversité de ses adhérents : Montpel’libristes débutants, dessinateurs, juristes, randonneurs, jardiniers. Cette diversité prouve que l’association n’est pas qu’un réseau d’informaticiens et de geeks et constitue ainsi une grande richesse pour elle.

La solidarité qui se dégage entre les partisans du monde numérique en général et les Montpel’libristes en particulier se fait encore plus ressentir ces derniers jours avec le soutien inconditionnel apporté à l’un des leurs, CELLOU DIALLO, bénévole actif ayant participé à l’organisation de plusieurs évènements pour Montpel’libre et différentes associations. On a pu voir tous ces partisans du libre et du regroupement social et solidaire se mettre ensemble tel un troupeau d’antilopes pour défendre l’un des leurs, afin que ce dernier puisse sortir des mailles de la justice et que l’OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) qui pèse sur lui soit relevée. D’ailleurs, une pétition circule afin que Cellou Diallo soit libéré et régularisé.

Lire la suite de l'article sur le Blog du Collectif Emmabuntu

vendredi, juillet 1 2016

e-Commerce : Pourquoi Cdiscount ferme au Sénégal et au Cameroun ?

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Cdiscount vient de fermer ses sites au Sénégal et au Cameroun. La nouvelle est tombée sans surprendre quelques acteurs de l’écosystème numérique africain. J’ai donc posé la question suivante : quelles ont été les erreurs de Cdiscount ? le réseau de micro-blogging Twitter m’a permis de recueillir des contributions pertinentes que j’ai décidé de consolider dans cet article de blog.

L’entreprise Cdiscount s’est positionnée sur le marché du commerce électronique en Afrique, peut-être avec la subtile conviction que l’e-commerce se consomme localement et ne saurait s’inventer de l’extérieur. Alors pourquoi et comment, est-on arrivé à la fermeture simultanée de deux sites de Cdiscount ?

Des contributeurs vous parlent …

Cdiscount n’était pas prêt en s’installant sur le marché africain. Ils n’ont pas fait une étude du marché qu’ils adressaient et ont exporté les processus occidentaux, qu’ils ont voulu imposer au marché africain. Le marché était nouveau pour eux, ils ont adopté une stratégie qui n’a pas fonctionné, et ils auraient pu s’adapter et changer rapidement leur approche. Et cela en mode agile, tout en s’adaptant continuellement au marché africain. Cdiscount dans sa stratégie n’a peut-être pas pris la peine d’éduquer les utilisateurs afin que ceux-ci deviennent des consommateurs avec une voix, des usages, des directives, des actions et des contributions sur lesquelles capitaliser. Ils n’ont pas réussi à bâtir une communauté de « consomm'acteurs », exactement comme ils ont raté l’invention du e-commerce africain en tenant compte des contraintes de bancarisation, de prepaid, de logistique. Le tout couronné d’une reproduction de ce qui a fonctionné ailleurs, sans prendre la peine de s’assurer du matching.

Le commerce électronique fait partie des services numériques qui abordent en Afrique un marché récent mais qui doivent s’inspirer des usages acquis sur un territoire identifié par ses habitudes et surtout sa culture. Voilà pourquoi il est nécessaire d’embrasser le marché africain de manière méthodologique, car il a y des étapes à respecter comme « l’éducation des utilisateurs ». C’est la difficulté du business, et le pari que prend chaque entrepreneur, et dans ce nouveau marché digital.

C’est sûr que Cdiscount a analysé le marché africain avant de se lancer, mais il faut dans ce genre de situation savoir quand et comment modifier et adapter le Business Model au plus vite. Cdiscount n’a peut-être pas percuté qu’il fallait pivoter au moment donné. Même si leur analyse s’est basée sur leurs réussites précédentes, ils auraient dû comprendre la nécessite de pivoter au plus vite. Aussi, dans la fermeture des sites de Cdiscount au Sénégal et au Cameroun, il y a aussi eu une impatience de leur part. Ces marchés prennent du temps pour être conquis.

Nous sommes sans ignorer que Cdiscount sache s’adapter mais la compétitivité du marché les a peut être contraint à fermer boutique, car il faut faire du chiffre pour se maintenir. Cela révèle du coup, la pertinence d’avoir une démarche frugale sur des marchés certes compétitifs mais surtout expérimentaux. Dans la réalité, l’adaptation de Cdiscount ne se percevait pas. Ils avaient pourtant tous les ingrédients du succès mais présentaient le symptôme des grands groupes. L’agilité n’est pas possible pour tous, en particulier les grands groupes. Pivoter, être agile, c’est bien beau, mais ce n’est pas toujours facile lorsqu’on est un grand groupe. Ces géants au pied d’argile sur les nouveaux marchés expérimentaux. Ce qu’une start-up peut faire, les grands groupes ne le peuvent pas nécessairement. Ils ont des process qui ont fait leur preuve et qu’ils trouvent plus facile de dupliquer. Mais aujourd’hui, ils se heurtent à la réalité du terrain, surtout dans les services de détails. Voilà pourquoi, ils se rapprochent des start-ups et investissent en elles, sachant qu’elles sont plus agiles et cela est une belle approche !

Dans un marché de services, si changer devient une urgence pour vous, c’est qu’il est trop tard pour votre transition.

Merci aux contributeurs qui n’épousent pas forcement certains paragraphes de cet article …


Contributeurs :

mardi, mai 24 2016

Le logiciel libre, un levier d'émergence pour le numérique en Afrique ?

Ce message, je l'avais prévu pour la jeunesse de Guinée à la faveur de la semaine du numérique qui s'est tenue du 16 au 21 mai 2016. Je n'ai pas pu en fin de compte faire le déplacement pour communier avec cette jeunesse , valeur de l'Afrique, qui est aujourd'hui en train d'inventer ses propres usages du numérique.  J'ai donc décidé de publier ce message  sur mon blog.

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Du manifeste GNU au Logiciel Libre ...

Entre 1983 et 1985, le Docteur Richard Stallman, consignait dans le manifeste du GNU, son projet de développer un système d'exploitation de type Unix, dont le code source serait ouvert.

Il a publiquement exposé ses motivations en ces termes : « Je considère comme règle d’or mon devoir de partager un programme que j’aime avec les autres gens qui l’aiment. Les éditeurs de logiciels veulent diviser et conquérir les utilisateurs, interdisant à chacun de partager avec les autres. Je refuse de rompre la solidarité. Je ne peux pas, en mon âme et conscience, signer un accord de non-divulgation ou une licence de logiciels. […] Pour continuer à utiliser les ordinateurs en accord avec ma conscience, j’ai décidé de rassembler un ensemble suffisant de logiciels libres pour me débrouiller sans logiciels non libres. »

Aujourd'hui, le mouvement du logiciel libre à dépasser les frontières de la ville de Richard Stallman, avec des communautés de contributeurs dont le savoir et les savoir-faire continuent d'adresser des problématiques spécifiques dans le monde. Utiliser le logiciel pour tous les usages, étudier son fonctionnement, le modifier tout en l'adaptant à nos usages et le redistribuer à toute la communauté sont les fondements du logiciel libre qui réinstalle l'utilisateur au cœur de l'informatique.

Nous entrons ainsi dans une nouvelle ère, celle de l'informatique qui ne s'impose pas à l'utilisateur, ni aux collectivités encore moins à la culture des peuples. Nous écrivons en lettres d'or l'histoire de l'informatique et en général du numérique qui répond de manière profonde à des besoins de développement et d'innovation inclusifs. Nous parlons désormais de l'informatique qui s'adapte et s'adopte.

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(Re)Humanisons notre informatique pour la Guinée et pour l'Afrique

Il donc temps que nous (re)humanisons l'informatique et (re)solidarisons les peuples par le numérique, afin de répondre aux questions des africains par les africains et cela en Afrique avec des compétences africaines.

Tout le monde se pose une question fondamentale. Le logiciel libre constitue t-il un levier d’émergence pour le numérique en Afrique ?

La culture du logiciel libre va aujourd’hui au-délà même de l'informatique. Nous parlons beaucoup plus du Libre plutôt que de logiciel libre. Cela nous permet de sortir le Logiciel Libre des laboratoires, des hackerspace et autres makerspace, pour  montrer au citoyen ordinaire que le Logiciel Libre et la culture du Libre donnent une certaine prédisposition pour le développement des différents territoires africains, donc de la Guinée.

En Afrique, nous continuons d’investir beaucoup d’argent dans l’éducation car nous y tenons. Comme le disait Nelson Mandela : « L’Éducation est l’arme la plus fatale pour changer le monde ». Il est donc pertinent d’éduquer et de former la jeunesse africaine de façon stratégique afin qu’elle soit détentrice d’un savoir libre, afin qu’à partir de ce savoir elle puisse prévoir pour mieux agir par elle même.

Pour former de très bons développeurs d’applications en Afrique, les étudiants africains doivent avoir la possibilité d’accéder aux codes sources des logiciels existants afin d’étudier leur fonctionnement. La relecture des codes rédigés par de très bons développeurs permettra à la jeunesse africaine de monter en compétences et d’acquérir des savoir-faire.

Le Logiciel Libre aux mains de la jeunesse guinéenne fortifiera notre continent l'Afrique qui souffre de sa double fracture numérique. La conjugaison de la culture du Libre et de la jeunesse guinéenne produira dans nos universités, des technocrates « made in Guinée » rompus à la résolution des difficultés de l’Afrique avec le regard africain dans un cocktail de compétences, d’indépendance, d’ouverture, de démystification, de partage, d’accessibilité et de collaboration.

On ne doit pas interdire aux élèves et étudiants de nos universités africaines de partager les codes sources de logiciels, de faire des copies des logiciels, de les partager et de s’entraider. C’est malheureusement ce que nous observons dans bien de contrats des logiciels utilisés sur nos campus. Les jeunes africains sont formés dans la division, ils sont éduqués à travailler et apprendre séparément dans l’individualité mais paradoxalement après leurs diplômes, on les réinvite à travailler en collaboration en entreprise. Si notre société doit survivre par l'intelligence collective, nous devons alors l'enseigner et en faire notre nouvelle monnaie.

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Des jeunes africains ont fait l’expérience de partir de zéro ...

Le Logiciel Libre accessible et ouvert à tous sans aucune restriction permet de prototyper rapidement des idées d’entreprise en se basant sur des briques de codes sources ouverts et modifiables. Donnons la possibilité à chaque jeune africain de créer son travail !

Les logiciels libres inondent aujourd'hui notre quotidien : la cartographie numérique libre, les services à valeur ajoutée dans la téléphonie mobile, les applications SMS et mobiles, les plate-formes de collaboration, les systèmes d'intelligence collective, l'électronique ouverte, la domotique low-tech, la télé-irrigation via sms, la gestion des territoires via des plate-formes de démocratie participative en ligne, la télémedecine, … rien n'est en marge. Notre vision du développement doit changer maintenant et de manière urgente. Nous devons nous tourner vers une dynamique d'inclusion numérique.

Les jeunes en Afrique ont déjà crée des applications from scratch avec l'appui des logiciels libres et cela doit nous inspirer et inspirer d'autres jeunes en Guinée à passer à l'action.

La culture du logiciel libre a développé des types de formations appelées des formations horizontales : apprendre ensemble par l'expérimentation. Pendant ces séances d'apprentissage entre pairs, les participants apprennent à monter en compétences individuellement mais ensemble. Chacune de ces formations, présente un autre aspect de l’apprentissage où l’apprenant au lieu de seulement recevoir du savoir, il partage son expérience, offre son dévouement, présente et met ses compétences au service des autres. C'est cela l'approche que nous devons favoriser et démocratiser en Guinée.

Une autre approche pour l’émergence du numérique est l'ouverture des données que rend possible la culture du logiciel libre : l'Open Data. Les données publiques doivent simplement et librement être accessibles et réutilisables, car la mise à disposition des données publiques est une obligation légale mais aussi et surtout une mine d'or et de possibilités inestimables.

Nos capitales africaines, dont Conakry, évoluent dans un environnement complexe alimenté par un besoin constant d'adaptation par une meilleure appropriation des technologies et essayer de nouvelles orientations loin des faiblesses du modèle industriel, la surconsommation de ressources et la génération de déchets et d'outils déconnectés des besoins des utilisateurs, est aussi un axe de développement de l'Afrique.

mercredi, avril 6 2016

OceaneApps : Une plate-forme libre de révision des leçons par SMS

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Vous n'arrivez pas à suivre les révisions scolaires de votre enfant ? Vous n'êtes peut-être jamais là, mais vous voulez pouvoir offrir des Questions à Choix Multiples (QCM) à votre enfant pour l'aider à réviser ses leçons de classe ? Avez-vous déjà pensé à mettre à la disposition de vos élèves un outil numérique de révision continue et interactive de leurs leçons de classe ?

J'ai moi aussi été confronté à cette situation difficile, alors l'idée m'est venue de développer OceanceApps, un outil de suivi hebdomadaire des révisions des cours pour les élèves du primaire.

OceaneApps est un ensemble d'outils et de briques de logiciels libres qui permet aux élèves des classes du primaire de réviser leurs leçons par le biais de messages SMS. Il fonctionne avec un vieil ordinateur (idéalement un RaspBerry Pi), un téléphone 2G ( idéalement une clé 3G) qui fait office de modem GSM, une carte SIM et un peu de crédit d'appel ou un pack de SMS.

OceaneApps veut répondre à une question très simple : et si le téléphone portable devenait un outil d'apprentissage autonome pour les élèves ? Et si le téléphone se transformait en cahier de révision des leçons et notions apprises au cours de la journée ou de la semaine en classe ?

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Muni d'une carte SIM logé dans un modem GSM qui est branché à l'ordinateur de la classe ou de l'école primaire, OceaneApps peut être utilisé avec n'importe quel opérateur de téléphonie mobile local. L'élève pourra utiliser le téléphone portable de ses parents pour effectuer ses révisions quotidiennes. La révision est élaborée chaque semaine et déclenchée par l'envoi d'un mot clé START * 16 par SMS au numéro de téléphone rattaché à la carte SIM du système et qui déclenche la révision de la semaine N°16 du programme de cours de l'élève. Les questions sont à choix multiples, puisées d’une leçon et pré-enregistrées dans le système par l'enseignant ou les parents de l’élève (si le système est adopté chez vous à domicile). L'élève répond à chaque question et reçoit la réponse du système via un SMS en retour.

Le système OceaneApps lui signale automatiquement si sa réponse est correcte ou incorrecte, envoie la réponse correcte par SMS, et ainsi de suite jusqu'à ce que l'élève épuise toutes les questions retenues pour la semaine N°16. En fin d'évaluation, l'élève reçoit un message court (SMS) qui lui donne sa note et des orientations sur les notions à revoir. A n'importe quel moment, l'élève peut réviser ses leçons et autant de fois qu'il le souhaite et cela de manière autonome. L'enseignant qui modère la plate-forme peut apprécier chaque jour les évaluations effectuées par ses élèves et éventuellement suivre  leurs évolutions au fil des heures, des jours et des mois.

Ce qui est intéressant, c’est que  tout ce système fonctionne sans connexion internet et essentiellement avec des logiciels libres. Il peut être implémenté dans n'importe quelle école qui bénéficie d'une couverture GSM et d'une source d'alimentation électrique. OceaneApps n'utilise que le réseau GSM et se présente comme un outil favorable pour les zones reculées de l'Afrique qui ne bénéficient pas encore de connexion internet.

Florent YOUZAN

Crédit Photo : http://i.huffpost.com

dimanche, mars 27 2016

Hacking de l’hôtel de Paris : Société Générale expose sa stratégie de collaboration avec les startups africaines

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L’hôtel de ville de Paris a abrité le 24 mars 2016, le hacking de Hôtel de Ville qui a enregistré la participation de plusieurs startups. L'un des moments forts de cette journée dédiée à la créativité et à l'innovation était le Reverse Business Pitch.

Le concept du reverse Business Pitch est très simple : Startups et grandes entreprises inversent leurs rôles, le temps d'une session unique de pitchs inversés au cours de laquelle chaque grand groupe a eu 7 minutes pour présenter ses stratégies et objectifs de collaborations commerciales avec les jeunes entreprises.

J'ai donc eu l'honneur aux cotés de Aymeril Hoang, Directeur Innovation Groupe de Société Générale, de me prêter à cet exercice en qualité de responsable du Lab Innovation Afrique Société Générale.

Ci-dessous la teneur de mon message.

Il se passe quelque chose en Afrique ...

Les éléments d’environnements et les facteurs clés de succès présentés par Aymeril sont aussi valables en Afrique. Quelque chose est en train de se passer en Afrique. L'Afrique n'est plus le continent sur lequel il n'y a que la guerre et la famine. Hier, on parlait de transition numérique, et aujourd'hui le continent est en train de subir une transformation sociale par la technologie et le numérique.

Au cœur des difficultés qu'ils vivent chaque jour, les africains sont en train de trouver leurs propres manières de consommer la banque. Et pour ne pas se retrouver en marge de cette ascendance, il est nécessaire d'inventer une banque différente en complément de la banque traditionnelle. Le très faible taux de bancarisation en Afrique parle à l'attention créative et constructive du Groupe Société Générale.

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Les africains ont pour la plupart accédé au numérique par le mobile et il est désormais le terminal le plus accessible. Chaque jour ils tutoient des usages inspirés de besoins réels et identifiés, et bien de startups africaines adressent des usages nouveaux. D’où la nécessité pour nous de travailler avec l’écosystème des startups africaines. Cela se révèle véritablement stratégique pour le Groupe Société Générale qui a décidé en toute bienveillance et dans une démarche humble et agile de comprendre et de cerner de manière pertinente les nouveaux besoins et usages afin d’imaginer et de développer les solutions les plus appropriés.

C'est ce qui a amené le Groupe à adopter une approche résolument inclusive de l'écosystème dans sa stratégie d'innovation sur le continent.

Le Lab Innovation Afrique : un pont entre le groupe Société Générale et l'écosystème des startups africaines

Un Laboratoire d'Innovation Afrique totalement indépendant des filiales de la banque a été crée à Dakar au Sénégal. Ce laboratoire qui interagit avec toute l'Afrique subsaharienne est implanté au sein d'un tiers-lieu d'innovation reconnu sur le continent, à savoir Jokkolabs. Le pilotage du Lab est assuré par des compétences essentiellement issues de l’écosystème et externes à la banque. Une claire démonstration de notre approche s'est manifestée par l'organisation en février 2016, d'un Hackathon à l'échelle du continent sur le thème « Ensemble, réinventons l'expérience client en agence », et dont les 3 équipes gagnantes, au-delà des prix, verront leurs solutions développées au sein de 3 filiales du Groupe.

En Afrique, on dit « si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin marche avec les autres ». Le groupe Société Générale a décidé d'aller loin et cela se fera avec les startups africaines.

mardi, mars 22 2016

Avec THOT, pour une solidarité 2.0

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Dans ce monde, chaque individu accède à internet et possède toutes les compétences numériques nécessaires pour avoir un fort impact sur son milieu social et économique. Chaque individu est conscient de l’impact écologique que représentent les 60 millions de tonnes annuelles de déchets électroniques pour notre planète et décide de recycler pour préserver et assainir son environnement. Dans ce monde il existe une parfaite égalité entre les riches et les pauvres et entre les “natifs numériques” et les “immigrants numériques” dans l’usage et l’accès aux TIC … Ce monde ne quittera peut-être jamais le domaine du rêve pour devenir réalité …

Mais en vérité, ce monde n’est-il qu’une utopie ?

Depuis 2011, le Collectif Emmabuntüs a mis sur pied sa distribution GNU/Linux nommée Emmabuntüs dans le but de simplifier le reconditionnement des ordinateurs usagés donnés aux associations humanitaires. Son but premier est de prolonger la durée de vie du matériel électronique afin d’en réduire considérablement le gaspillage. Pour rappel, 10% seulement des déchets sont recyclés.

Dans cette même démarche, des structures ( Trira (TRI Rhône-Alpes), OSITECH, etc)et des associations (Les PC de l’Espoir, Atelier solidaire de Saint-Ouen, Association La Ruche, Eisenia, …), réemploient des ordinateurs et les font fonctionner en partie sous Emmabuntüs, marquant ainsi leur soutien au Collectif Emmabuntüs.

En Septembre 2014, une nouvelle association dénommée THOT Cis voit le jour à Binic, dans les Côtes-d’Armor avec pour objectif principal : équiper chacun d’un ordinateur. Partant du constat que certaines couches défavorisées de la société n’ont pas facilement (voire pas du tout) accès à internet et/ou n’ont jamais touché à un ordinateur, il s’agit ici de donner l’opportunité à ceux ayant peu de moyens financiers, d’avoir du matériel informatique à leur portée pour qu’ils puissent eux aussi communiquer, s’informer et accéder au savoir. Le champ d’action de l’association s’étend à l’implantation de l’e-inclusion, la réduction de la fracture numérique et la protection de l’environnement.

Lire la suite de cet article sur le site du Collectif Emmabuntus

samedi, mars 19 2016

Le Lab Innovation Afrique n'est pas une fin mais un pont ...

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Aux Innov'days Afrique, les 6 et 7 février 2016 à Dakar, nous avons vécu avec toutes les équipes qui ont été retenues pour cet hackathon, un moment très exceptionnel, parce qu'on a vu se dérouler plusieurs intelligences. On a vu s’entremêler des initiatives très intéressantes et au bout du compte, on a pu retenir trois (03) projets qui démontrent clairement comment la jeunesse africaine à la possibilité d'adresser les problèmes des africains, réinventer le quotidien de la banque en Afrique et donner aussi une autre coloration à l'usage que nous faisons de la banque en Afrique.

Ces projets seront accompagnés par le « Lab Innovation Afrique » de Société Générale, qui aura fondamentalement pour rôle et objectif d'accompagner tous ces projets dans un processus d’accélération et d'incubation et de donner à ces projets une marge d’expérimentation. Le Lab Innovation Afrique n'est pas une fin, mais un pont qui se crée entre l'écosystème des start-up africaines et Société Générale qui a décidé d'ouvrir toute sa réflexion sur la démarche de création, d'innovation, la démarche de création d'usages nouveaux à des jeunes start-up qui ont aujourd’hui la possibilité d'adresser concrètement toute la dimension de l'enjeu de croissance et d'ouverture d'une grosse banque comme Société Générale.

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Ce qui est important et qu'il faut savoir, c'est qu'un Lab d'innovation comme celui sur lequel nous allons travailler doit pouvoir se bâtir sur une communauté et tout un écosystème. Et toutes les 8 équipes participantes aux Innov'days Afrique constituent une manne intéressante pour l'écosystème et bien au-delà nous allons jusqu'à toucher toutes les intelligences qui ont participé à cet hackathon. Comme vous le savez, nous avons eu au départ 250 projets, et sur les 250projets 14 ont été retenus pour un bootcamp qui a été un sanctuaire d'expression des besoins que doit aujourd'hui adresser la banque. Nous comptons capitaliser en restant en contact avec toutes ces équipes, en essayant de créer une animation, une interaction avec toutes ces équipes et voir comment ces équipes peuvent capitaliser sur leurs compétences et sur la cohésion d'ensemble dans les différents projets.

Alexandre Maymat : « Les africains sont en train de trouver leur propre manière de vivre l’expérience bancaire »

Présent à Dakar au Sénégal, à la faveur du lancement du Lab Innovation Afrique du Groupe Société Générale qui a sanctionné le hackathon Innov'days Afrique, M. Alexandre Maymat Responsable Afrique pour le Groupe Société Générale, est revenu sur la transformation digitale que vit l'Afrique et qui est en train de réinventer profondément l’expérience bancaire des africains.

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Alexandre Maymat : « Les africains sont en train de trouver leur propre manière de vivre l’expérience bancaire »

« … Je suis venu aujourd'hui au Sénégal, pour lancer au travers d'un concours, notre Lab de l'Innovation que nous lançons ici à Dakar, pour s'associer à l'environnement des start-up africaines et développer de nouveaux usages, de nouveaux produits et de nouvelles manières de nouer la relation, que nos banques doivent avoir avec nos clients. Nous considérons en effet, qu'il est en train de se passer quelque chose en Afrique. Le digital est en train de révolutionner la manière dont les africains s’approprient la banque, la manière dont les africains consomment la banque. Les africains sont en train de trouver leur propre manière de vivre l’expérience bancaire.

C'est important que nous en tant que banque internationale très implantée au plan local depuis 50 ans, nous ayons la capacité de comprendre ce qui est en train de se passer, d'identifier les nouveaux usages avec lesquels on va consommer la banque et de lancer des expérimentations dans nos différents pays pour trouver à travers, en bénéficiant des apports des nouvelles technologies, une manière plus simple, plus conviviale et plus inclusive de faire notre métier bancaire.

Je suis particulièrement fier d'avoir lancer ce concours ici en Afrique. C'est la 1ère fois que Société Générale fait un concours d'innovation pluri-pays et il le fait ici chez vous. C'est toute la démonstration de cette dynamique extraordinaire que l'Afrique est en train de démontrer au monde, dans cette nouvelle phase de croissance qu'elle a auguré voici 10 ans et sur laquelle nous souhaitons capitaliser pour continuer à ancrer notre expérience bancaire au bénéfice des populations africaines. »

vendredi, mars 18 2016

Le logiciel Libre : une dynamique de vie axée sur l’intelligence collective et l'innovation ouverte

Ce texte est extrait d'une interview que j'ai accordée à StartupBrics, et cet extrait reprend un volet de mon combat pour la promotion des logiciels libres et de l'intelligence collective. Je vous invite à le (Re)découvrir.

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Un des avantages du logiciel libre est la possibilité de faire en sorte que la technologie ou l’infrastructure s’adapte au métier de l’entreprise et c’est ce qui constitue notre quotidien. Ainsi, il faut en général écouter le métier du client, comprendre ses besoins, pour savoir là où il souhaite aller. Puis nous trouvons le logiciel libre ou l’ensemble de briques logicielles libres qui peuvent donner une solution appréciable pour cette entreprise.

Oui chaque jour est un nouveau défi car on écoute un nouveau besoin et cela nous permet de trouver le logiciel à code ouvert ou la technologie libre qui va avec et nous permettant de trouver des solutions inclusives.

Pour tout entrepreneur, il y a des difficultés tout au long de son parcours et ces dernières sont souvent tellement fortes qu’on a à un moment donné, envie de s’arrêter. Mais il faut se dire que cela fait partie de la vie. Beaucoup disent que l’entrepreneuriat est un parcours du combattant, je dirais plutôt que l'entrepreneuriat c’est une vie, donc il faut la vivre avec ses difficultés, ses hauts et ses bas, mais toujours avoir en objectif la cible que l’on s’est fixée.

Donc c’est vrai que l’on a rencontré beaucoup de difficultés, mais on avait choisi d’entreprendre dans les logiciels libres et l'innovation ouverte et il fallait que l’on trouve les voies et moyens d’aller jusqu’au bout, c’est notre premier challenge. Je pense que les difficultés sont faites pour être surmontées ; c’est parce qu’il y a des solutions qu’on dit qu’il y a des difficultés.

J’ai eu de la chance de bénéficier de beaucoup de conseils et de l’intelligence de plusieurs leaders des logiciels libres. C'est ce qui me permet aujourd'hui de rester dans le champs des actions. Je me dois ainsi en retour de partager également ce que j’ai reçu à de futurs leaders qui ont à cœur de continuer le combat d'une informatique libre et ouverte, bâtie sur une intelligence collective.

Je comprends que certains disent qu’on ne puisse pas générer des dividendes avec les logiciels libres et l'intelligence collective, mais en réalité la philosophie du logiciel libre possède aujourd’hui ses propres modèles économiques et ce qui est réconfortant c’est que ceux-ci évoluent et se remodèlent constamment par cette intelligence collective. Oui cette communauté, dénominateur commun de toutes les initiatives libres, réfléchit au quotidien sur les modèles économiques en les adaptant à nos réalités, et c’est selon moi la force des logiciels libres.

Il s’agit d’une dynamique de vie, un challenge Entrepreunarial axé sur l’intelligence collective et l'innovation ouverte.

jeudi, mars 17 2016

«L’Afrique des valeurs a besoin de nous» : Florent Youzan, Lab Innovation Afrique

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C’est officiel ! La Société Générale a choisi l’Ivoirien Florent Youzan pour piloter le Lab qu’elle vient de créer à Dakar, la capitale sénégalaise. Un espace qui a pour vocation de « stimuler et d’accélérer l’innovation au sein de toutes ses filiales d’Afrique subsaharienne ».

Ce « laboratoire d’idées », tourné vers l’action, « servira d’incubateur pour des initiatives innovantes, notamment celles qui naissent dans les filiales de la Société Générale sur le continent » souligne l’établissement bancaire dans un communiqué dont l’Essentiel a reçu une copie.

Et pour tenir cet engagement, la « Générale » a porté son choix sur un Expert Consultant en Innovation Ouverte. Diplômé en ingénierie des Sciences Informatiques, Florent Youzan est surtout connu pour avoir développé une expertise dans le domaine des technologies de l’information et de la communication au service du développement, au sein de plusieurs structures dont le Labomobile. Un laboratoire des technologies ouvertes et libres au service du développement en Afrique.

Il est d’ailleurs le Fondateur de Doolawi Open Innovation, une entreprise de prestation de services informatiques, télécoms et énergies renouvelables. Mais ses actions ont été encore plus visibles à travers Ovillage, un espace d’intelligence collective et d’innovation sociale qu’il a co-fondé, et qui est situé à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Un nouveau challenge s’ouvre devant Florent. Dans une interview exclusive, « Monsieur Libre » (son surnom) présente les grands axes de sa nouvelle mission. Palpitant.

Lire la suite sur le portail d'information L'essentiel.Ci

Lab Innovation Afrique : Société Générale accélère sa stratégie d’innovation en Afrique avec l’ouverture d’un lab à Dakar

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Société Générale annonce aujourd’hui la création d’un Lab à Dakar qui a pour vocation de stimuler et d’accélérer l’innovation au sein de toutes ses filiales d’Afrique subsaharienne. Ce « laboratoire d’idées », tourné vers l’action, servira d’incubateur pour des initiatives innovantes, notamment celles qui naissent dans les filiales de Société Générale sur le continent. La Banque annonce également l’arrivée de Florent Youzan, Expert Consultant en Innovation Ouverte, qui aura pour mission d‘accompagner le Groupe dans le pilotage du Lab.

« Le continent africain est en pleine évolution et nous accompagnons ces changements en misant sur le renforcement continu de notre expertise marketing et sur l’innovation. Nous devons nous imposer en Afrique comme des créateurs d'usage dans un contexte où les nouvelles technologies modifient, plus vite que dans des environnements plus matures, les besoins de nos clients et notre capacité à y répondre. C’est dans ce cadre que nous créons à Dakar ce « laboratoire d’idées » avec l’appui de Florent Youzan, qui incarne la nouvelle génération d’entrepreneurs africains et qui nous apporte sa solide expérience dans le développement de projets innovants », commente Alexandre Maymat, Responsable Afrique pour le groupe Société Générale.

« Je me réjouis de ce nouveau challenge. Présent dans 18 pays sur le continent africain, le groupe Société Générale représente un lieu d'engagement quotidien et d’expériences de vie, pour expérimenter de nouveaux usages et développer des solutions innovantes. Ce Lab est un pont entre un grand groupe bancaire et l'écosystème des start-ups africaines, des communautés ascendantes de savoirs et de savoir-faire, qui adressent des enjeux de croissance et d'ouverture », déclare Florent Youzan, Expert Consultant en Innovation ouverte.

Pour renforcer son interaction avec l’environnement local, la nouvelle structure, co-construite avec bluenove, sera hébergée par Jokkolabs, une organisation indépendante qui possède des espaces de co-création et de créativité dans 7 pays en Afrique.  Ainsi, l’équipe dédiée sera immergée dans l‘écosystème d’innovation ouverte, en contact permanent avec les acteurs locaux (start-ups, entrepreneurs, experts…) et pourra tester l’adéquation des projets innovants du Groupe avec les tendances du marché local. Elle pourra ensuite développer les idées jugées pertinentes et en accompagnera leur mise en œuvre dans les réseaux Société Générale en Afrique.

«  Nous sommes heureux d’accueillir Société Générale au sein de la communauté de Jokkolabs et de les accompagner dans cette démarche » ajoute Karim Sy, Fondateur de Jokkolabs.

Un hackathon pour lancer  l’incubateur

En amont de cette ouverture, Société Générale a lancé, avec l’appui de Jokkolabs et de bluenove,  son premier hackathon en Afrique « Réinventons ensemble l’expérience client en agence », ouvert à l’ensemble des développeurs et startups de la région Afrique subsaharienne.
A l’issue de la remise des prix qui s’est tenue le 10 février à Dakar, le vote du jury a permis d’établir le palmarès suivant :

1er prix - récompense de 8 000 euros (5 247 656 XOF), décerné à l’équipe « Dev Engine labs » originaire du Togo et du Bénin, pour son outil de conquête de la clientèle jeune .

2ème prix - récompense de 4 000 euros (2 623 828 XOF), décerné à l’équipe « Bankiz » originaire du Bénin pour son projet de borne interactive.

3ème prix - récompense de 2 000 euros (1 311 914 XOF), décerné à l’équipe « TechLabs 28 » originaire du Sénégal pour son projet de tablette pour les agents d’accueil.

Les trois équipes finalistes verront leurs projets développés en mode pilote dans trois filiales du groupe Société Générale en Afrique (au Sénégal, au Burkina Faso et au Ghana). Par ailleurs, l’ensemble des 8 équipes finalistes font maintenant partie de la communauté du Lab.

Côte d'Ivoire : Des jeunes ivoiriens reflechissent à des recettes informatiques libres pour la cybersécurité

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La Secrétaire Générale de la Francophonie a placé l’année 2016 sous le thème du vivre ensemble, qui exprime la volonté commune des pays francophones de lutter contre les extrémismes et la radicalisation sous toutes leurs formes. L’internet étant un important vecteur de ces menaces, l’OIF a organisé, en Côte d’Ivoire, du 8 au 10 février 2016, une Conférence internationale pour discuter des enjeux de la lutte contre la criminalité en ligne et proposer une déclaration et un plan d’actions dans le domaine de la cybersécurité et de la cyberdéfense.

Le Fonds francophone pour l’innovation numérique s’est associé à cette initiative afin de permettre à de jeunes professionnels ivoiriens du numérique, spécialistes en matière de cybersécurité, de proposer à leurs administrations publiques des solutions numériques pour lutter contre la cybercriminalité. Le FFIN a donc organisé le concours intitulé #RiSk[Solutions] (Solutions des jeunes francophones pour la cybersécurité) 25 au 28 février 2016 à l’École Supérieure Africaine des TIC (ESATIC), sur participation à un appel à candidature national lancé en Côte d’Ivoire

Cette compétition dont l’acronyme signifie Recettes informatiques de Scripts et Kits propose aux participants de tester leurs connaissances et compétences en matière de cybersécurité, en explorant les systèmes informatiques similaires à ceux utilisés par les administrations publiques, afin d’identifier les risques informatiques qu’elles encourent au quotidien et apporter des solutions pour parer à ces périls potentiels.

Pour cette édition du concours en Côte d’Ivoire, le Fonds s’est associé au Ministère de l’Économie numérique et de la Poste ivoirien et l’ESATIC qui a accueilli l’événement, durant quatre jours.

Le concours a réuni 53 jeunes participants, dont 6 filles, organisés en 11 équipes, pour la plupart étudiants, professionnels ou porteurs de projets dans le domaine de la sécurité informatique.

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Afin de mieux cerner la thématique, les candidats ont suivi plusieurs modules didactiques dispensés par un panel d’experts nationaux et internationaux en sécurité informatique .A l’issue de ces formations les experts ont remis aux participants les kits et scripts informatiques à codes ouverts, devant servir de support de travail de base aux compétiteurs, afin qu’ils construisent les applications originales de cybersécurité, principalement à l’usage de l’administration publique.

Ensuite a débuté, le marathon de codage informatique pendant lequel, les équipes candidates ont bénéficié du soutien de plusieurs mentors, chargés de les orienter dans la conception de leurs applications.

Le 1er prix d’une valeur de 10 000 euros a été attribué au projet YÔBOUÉKALÉ qui est une plate-forme de détection de vulnérabilités unique fonctionnant sous différents environnements et pour plusieurs plate-formes ( réseaux , base de données , web, etc.). La solution doit agréger tous les détecteurs de vulnérabilités existants en un seul afin d’éviter aux entreprises et aux administrations publiques d’avoir recours à plusieurs types de Scanners de vulnérabilités. La plate-forme propose des moyens de corrections pour les failles détectées, avec un système d'authentification SSH et des alertes via courrier électronique et SMS, pour les administrateurs en charge des systèmes informatiques.

Le projet OPENTECH, qui a remporté le 2ème prix de 6 000 euros propose d’aider les utilisateurs à vérifier que les informations d'un mail (expéditeur, contenu, liens) proviennent bien de la source désignée ; cette solution est conçue pour lutter contre le phénomène, dit de phishing laquelle est une technique utilisée pour obtenir des renseignements personnels dans le but de perpétrer une usurpation d'identité. La technique consiste à faire croire à la victime qu'elle s'adresse à un tiers de confiance afin de lui soutirer des renseignements personnels : mot de passe, numéro de carte de crédit, date de naissance, etc. C'est une forme d'attaque informatique reposant sur l'ingénierie sociale. Elle peut se faire par courrier électronique, par des sites web falsifiés ou autres moyens électroniques.

Le 3ème prix d'une valeur de 4.000 euros est revenu à l'application FUTURAMA, conçue pour lutter contre les arnaques communément appelées "Broutage" en Côte d’Ivoire, et apporter une sécurité supplémentaire aux applications web. La solution nommée Serenity Mobile analyse le contenu des SMS afin d'attirer l'attention de l'utilisateur en lui envoyant une notification lorsque le SMS contient un certain nombre de mots clés détectés suspects et permettre à l'utilisateur de transférer le message à la plate-forme Serenity qui se charge d'alerter les autorités compétentes en vue de prendre les mesures qui s'imposent.

Les trois lauréats ont également remporté une année d’accompagnement pour l’amélioration et le prototypage du projet.

Sourcehttp://www.francophonie.org/Risk-abidjan-46805.html

lundi, décembre 28 2015

Le service de dépannage de la CIE est-il en panne de numérique (1/2)

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L'histoire que je vais vous raconter est le plat servi chaque jour aux ivoiriens par le service de dépannage de la Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE). Si vous êtes à Abidjan et que vous avez déjà été confrontés à des pannes d’électricité à votre domicile ou dans votre rue, c'est que vous connaissez mon histoire. Mais, si vous n'avez jamais été assistés par l'équipe de dépannage de la CIE, voici l'histoire que vous risquez de vivre très bientôt.

Lorsque vous sollicitez l'assistance du service de dépannage et éclairage public de la CIE en composant le numéro 179, l’opératrice qui vous accueille à l'autre bout du fil, va d'abord vous soumettre un premier exercice ennuyant qui consiste à vous demander plusieurs informations sur votre identité, vos installations électriques pour enfin mettre un point d'honneur sur le motif de votre appel c'est à dire la panne. Elle n'oubliera surtout pas de demander votre localisation géographique (Commune, Quartier, Rue et même N° de lot). Mais ne pouvait-on pas juste fournir son numéro de téléphone portable, son identifiant d'abonné et les articulations de la panne d’électricité ? Je crois que la CIE dispose déjà d'un bon nombre d'informations nous concernant ? Que fait le service dépannage de toutes ces informations que nous avons fournir à l'abonnement ?

Tout commence lorsque l’opératrice vous demande votre localisation géographique, votre commune, votre quartier, votre rue, lot et même îlot. Ma première question est toute simple : la CIE n'a t-elle pas toutes ces informations au point de nous les faire répéter à chaque appel, surtout que je suis facturé au prix d'un appel local ? Le service dépannage va donc prendre tout le temps qu'il lui faut pour le traitement de notre requête. On me dira qu'il y a plusieurs requêtes à traiter à la fois !

Lorsque votre requête est prise en compte pour un éventuel traitement, vous recevez cette fois-ci l'appel d'un technicien qui, pour des vérifications, vous demande de confirmer les informations initialement données à l’opératrice. On rentre dans un nouveau cycle pour finir par la fameuse question : peux t-on avoir votre localisation exacte ?

Plusieurs heures après, la fameuse équipe de dépannage arrive dans votre quartier, se met à mille lieues et vous demande de venir à leur rencontre. Mais, à quoi sert alors le chapelet d'informations transmises avec à la clé la localisation allant du quartier au N° du lot en passant par la rue ? Me voici en train de marcher à la rencontre de l’équipe de dépannage de la CIE à 23H35. Mais pourquoi diantre veut-on encore nous ramener plusieurs années en arrière. La cartographie des points d’intérêt n'existe t-elle pas ?

La suite de l'histoire dans mon prochain billet !


Florent YOUZAN

mercredi, décembre 16 2015

Albéric CHIMON : « L'Occident a beaucoup à gagner s'il change son mode actuel de coopération en Afrique »

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Albéric CHIMON était un ingénieur en télécommunications et spécialiste en innovation frugale, réseaux Sans Fil et énergies renouvelables. Avec LABOMOBILE Innovation, un collège d'experts, dont il était le fondateur et Directeur Général, il a parcouru plusieurs capitales africaines avec pour objectif d’opérer un vaste transfert de compétences dans le domaine des TIC auprès de la jeunesse africaine. Sa vision qu'il affichait fièrement et avec dévouement était que la réduction de la fracture numérique passe par la formation d'une masse critique de jeunes africains à la maîtrise des technologies innovantes.

Avant sa mort survenue subitement alors qu'il était en mission en Guinée, Albéric CHIMON prenait toujours la peine de retranscrire ses orientations, sa vision et son rêve pour l'Afrique. J'ai décidé ce jour de publier l'une de ses prises de position qui devrait inspirer plus d'une personne.

Albéric CHIMON : « L'occident a beaucoup à gagner s'il change son mode actuel de coopération en Afrique »

Les enjeux technologiques du développement sont réels et très préoccupants pour les pays du sud où parfois les dirigeants ne comprennent pas vraiment les défis qui se présentent à nous. Nous avons aujourd’hui la possibilité d'adresser les problèmes des populations africaines de manière pragmatique en alliant transfert de technologies et culture. Cela nous permettra humblement de mieux apprécier les projets de développement selon nos quotidiens et nos réalités d'africains.

Le malheur des projets venant de l'occident est qu'ils viennent en tant que des « ordres » ou des « prêt-à-appliquer », oubliant qu'en Afrique et généralement au Sud, il y a des compétences solides qui comprennent mieux les défis locaux et peuvent guider minutieusement les projets.

Malheureusement, c'est ce qui arrive souvent et ces choses diabolisent les pays et donnent une mauvaise perception des enjeux ! Nous devons travailler avec les populations et personnes ressources en local qui comprennent et maîtrisent mieux que quiconque les réalités pratiques du terrain et peuvent apporter une contribution appréciable pour tous !

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C'est pour toutes ces raisons qu'à LABOMOBILE, nous avons choisi le plus fort et plus pragmatique , c'est de faire un TRANSFERT de technologies réussi et réel et non de transformer l'Afrique en lieu d'essais ou en un dépotoir d'ordinateurs pourris !

Nous adaptons les technologies à nos réalités africaines et ceci marche bien en Afrique ! Nous refusons de voir des intellectuels africains qui ne produisent pas et n' innovent pas pour leur continent si riche !

Nous faisons un transfert de technologies réussi et réel qui permet aux populations de faire la différence entre les dons et les aides piégées.

L'Afrique est un continent très riche en ressources minières et humaines et donc, il faut que nous cessons de diaboliser l'Afrique en faisant une coopération où le respect mutuel est une réalité et où on ne vient pas comme des donneurs de leçons mais, également comme des gens qui doivent apprendre des africains car , l'Occident a beaucoup à gagner s'il change son mode actuel de coopération !

Nous sommes prêts à partager nos connaissances et savoir-faire si cela se passe dans le respect mutuel et la considération, et surtout pour l'intérêt de nos objectifs communs !

Albéric CHIMON

lundi, novembre 23 2015

Obin Guiako et Dimitri Beugré, blanchis par la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT)

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Obin Guiako et Dimitri Beugré, les co-fondateurs du fablab Babylab sont désormais libres depuis le mercredi 18 novembre 2015, après 48 heures de garde à vue au commissariat du 8ème arrondissement de la Commune de Cocody à Abidjan. M. Ahmed OMAIS, Directeur Général d'Africa Connect, qui les employait, avait déposé une plainte contre eux au niveau de la police scientifique pour vol de données informatiques, concurrence déloyale et cybercriminalité.

De lourdes accusations que la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT) à travers la PLCC (Plateforme de lutte contre la Cybercriminalité) vient de présenter comme irrecevables pour manque de preuves et absence de traces technologiques accablantes. Je rappelle que les ordinateurs de travail d'Obin et de Dimitri ont été déconstruits et passés au scanner par les agents de la police scientifique. Et la conclusion est aujourd'hui connue de tous : aucune existence de preuve scientifique, capable de confirmer le long chapelet d'accusations présenté par M. Ahmed OMAIS. A tous ceux qui attendaient de voir clair dans cette affaire avant de se prononcer, je vous informe que Obin Guiko et Dimitri Beugré sont innocents.

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Les jeunes makers et acteurs pour la promotion des logiciels libres en Côte d'Ivoire ont donc été purement et simplement blanchis dans cette affaire de vols de données informatiques et de cybercriminalité. C'est le moment pour moi de remercier toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué à ce que la vérité éclate dans cette série d'accusations non fondées et sans lendemain. Toute ma reconnaissance va à l'endroit de Maître Assoko qui a encore démontré une fois que la jeunesse qui se bat depuis des années pour l'inclusion numérique et les technologies libres pouvait toujours compter sur sa sollicitude et son engagement.

Au lendemain de leur libération Obin Guiako et Dimitri Beugré, ont repris leurs activités au sein de BabyLab, l'espace de fabrication numérique et d'utilisation des logiciels libres qu'ils ont crée dans le quartier populaire et défavorisé d'Abobo-Gare. C'est avec une profonde admiration que j'ai rencontré le samedi 21 novembre 2015, Obin et Dimitri, au cœur de leur Lab, dans le cadre du Kids Lab, un atelier de formation des enfants d'Abobo-Gare à l'utilisation des logiciels libres.

Florent YOUZAN

jeudi, novembre 19 2015

Atelier de découverte de JHipster ce jour à Ovillage !

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Dans le cadre de ses activités de transfert de compétences autour des technologies libres et open-source, Ovillage organise ce jeudi 19 novembre 2015, à partir de 15H00, une séance de découverte de JHipster, un framework de développement rapide dédié à la création de web-app.

Cette formation qui sera animée par Serge Innocent Komi, développeur Java et acteur des logiciels libres en Afrique, se démarquera par un volet pratique et expérimental.

JHipster est un générateur d'application qui créé une application web (avec AngularJs, Grunt, Bower, ..) et qui s'intègre de manière transparente dans un back-end Java classique (avec Spring Boot, Spring Data, Hibernate, Maven).

Au cours de cette séance de découverte de JHipster, les échanges seront articulés autour des points suivants :

  • contraintes liés au développement d'applications web modernes
  • contraintes quand à la productivité et la montée en compétences des développeurs
  • comment JHipster résout-il les contraintes liés au développement d'applications web modernes et aide à la montée en compétence des développeurs.
  • Prototypage rapide d'une application (demo)

Il sera possible de suivre cet atelier via twitter en utilisant le hashtag #JhipsterCIV


Prise en main de JHipster en quelques minutes



Florent YOUZAN

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