dimanche, juin 1 2014

L 'AI3L forme la jeunesse ivoirienne aux technologies mobiles libres

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Dans le cadre de son vaste projet de renforcement des capacités de ces membres et de la jeunesse ivoirienne, l'Association Ivoirienne pour Linux et Logiciels Libres (AI3L) organise une session de formation pratique sur les technologies Mobiles libres. Cette formation qui se déroulera en 3 workshop sur 4 samedis, répond à un profond désir du Président de l'AI3L, Sidik TOURE, d’édifier une génération de jeunes ivoiriens rompus aux techniques de développement et de déploiement de solutions mobiles basées sur les Logiciels Libres. C'est aussi un début de réponse à la forte demande des entreprises locales en terme de professionnels spécialisés en technologies libres et mobiles.

La formation débutera en Juin 2014 et se déroulera selon le syllabus ci-dessous :


Workshop N° 1 :

  • Développement Serveur REST/JSON/NOSQL

  • Base de données mongodb

  • Servlet Java

  • PHP

Workshop N°2 :

Développement WEB à partir des serveurs que l’on aura développés lors de la séance 1


Workshop N° 3 :

Développement Mobile à partir d’une application HTML5/Cordova

Informations & inscriptions : jomartial@gmail.com / melissa.konate(at) gmail.com

Appel à manifestation d’intérêt : Forum mondial de la langue française - Liège 2015

Sur recommandation de M. ZORO Epiphane, Secrétaire Général de la Commission Nationale de la Francophonie, l’ONG Femmes & TIC vous informe de la tenue à Liège en 2015 du 2è Forum Mondial de la Langue Française et vous invite à manifester votre intérêt pour y participer.

L’objectif de cette opération est de dresser une liste de personnes, associations, entreprises, de jeunes de 18 à 35 ans, ayant des projets de création réunissant à la fois : le Français, les TIC et un secteur d’activité donné tel que : éducation, économie, industrie culturelle et culture, participation citoyenne et société, éducation, santé, design, environnement, etc).

Toutes les candidatures mettant en relation la langue française et la créativité constitueront le dossier de participations potentielles de la Côte d’Ivoire au 2è Forum Mondial de la Langue Française – Liège 2015.

Inscrivez vous dès à présents sur
 
http://femmes-tic.org/FMLF2015/inscription/


Délai d'inscription : Dimanche 1er juin 2014 à 00 H 00.

Le 2e Forum approfondira les questions liées à la thématique "Économie, travail et formation" sous le thème de : "La francophonie créative".
Tous les projets sur : éducation, économie, industrie culturelle et culture, participation citoyenne et société, la relation entre langue et créativité…
Tous les profils : entrepreneurs, innovateurs, créateurs ... pourvu qu'ils soient francophones ; dans le respect de l'égalité entre hommes et femmes et selon les valeurs de la solidarité, en abolissant, grâce aux nouvelles technologies, les frontières géographiques et les cloisons disciplinaires.
Les jeunes de 18 à 35 ans sont ici particulièrement concernés ; tous auront l'occasion d'échanger et de jeter les bases de nouveaux réseaux d'amitié, de créativité.

Le programme se déroulera sur quatre jours et déclinera les thèmes de la créativité en cinq axes majeurs :
  • L'éducation,
  • L'économie,
  • L'industrie culturelle et la culture,
  • La participation citoyenne,
  • La relation entre langue et créativité.
 
Site du Forum de Liège : http://www.forumfrancophonie.org/

dimanche, mai 25 2014

Formation régionale : “Développement d’applications web mobiles multiplateformes en HTML5”

L’OIF, à travers sa Direction de l’Éducation et de la Jeunesse et sa Direction de la Francophonie numérique, organise à Dakar (Sénégal), une session de formation “Développement d’applications web mobiles multiplateformes en HTML5”, du 23 au 27 juin 2014.

Destinée aux professionnels de l’éducation d’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, la formation alternera, sur 5 jours, des cours académiques et travaux pratiques.

A l’issue de cette formation, les participants seront en mesure de développer une application mobile Web dynamique. Les thématiques abordées pendant le cours seront :
• Pourquoi une application mobile ?
• Pourquoi HTML5 ?
• Conception et réalisation de la base de données support
• Développement d’une application pour ajouter/modifier/supprimer des données dans la BD
• Les webservices : principes et réalisation
• Côté client : le langage HTML5
• XML support des échanges entre le client et le serveur
• Interface avec les webservices

Lieu de formation : Dakar

Dates : du 23 au 27 juin 2014

Profil des participants
Session régionale : seules les candidatures provenant d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale sont recevables. Session destinée aux professionnels de l’éducation (enseignants, personnels pédagogiques, chercheurs, fonctionnaires des Ministères de l’éducation) ; Maîtrise souhaitée d’un langage de programmation (si possible PHP et ou langage Objet) ; Maîtrise de développement HTML/CSS ; Notions de XML.
Une attention particulière sera portée aux candidatures féminines.

Nombre de participants : 16 participants

CONDITIONS DE PARTICIPATION
Frais de transports & hébergement pris en charge, indemnités journalières.

COMMENT PARTICIPER ?
- Remplir et soumettre le formulaire de candidature en ligne avant le 6 juin 2014

Source : Site Officiel de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)

mercredi, mai 21 2014

Education et Formation en Côte d'Ivoire, des chiffres qui parlent !

Lors de la cérémonie d'ouverture du séminaire portant sur la revue conjointe du secteur Éducation - Formation en Côte d'Ivoire, le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Gnamien Konan, a publié des chiffres concernant le nombre d'élèves qui sortent chaque année du système éducatif ivoirien.

Interpellé par ces données, j'ai décidé d'en faire une infographie sous licence CC By-SA .

Ci dessous l'infographie en téléchargement libre et à utiliser sans modération :

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Florent YOUZAN



[ Note : Source de l'article qui a servi de base pour la conception de l'infographie - http://news.abidjan.net/h/498526.html ]

mardi, mai 20 2014

Soutenons le financement participatif des locaux de OuagaLab au Burkina

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OuagaLab est le 1er Laboratoire de Fabrication numérique de Ouagadougou. Il a vu le jour en novembre 2011 en marge de la 3ème édition du forum Innovafrica, le forum de l'innovation africaine. OuagaLab est une initiative de Gildas Guiella et ses amis qui avaient tous participé à Innovafrica 2011 à Ouagadougou.

Hébergé depuis sa création au siège de l'Association Yam Pukri, et après avoir mené plusieurs activités telles que la mise en place d'une fraiseuse numérique, la promotion et la défense des logiciels Libres, les ateliers d’électronique ouverte et sans soudure avec Arduino et les ateliers de cartographique libre et collaborative, OuagaLab a atteint un autre niveau de maturité avec la conception d'une éolienne à partir de matériaux de récupération. Gildas Guiella, fera même le voyage Ouagadougou Abidjan en novembre 2014, dans le cadre de la 5ème édition du forum Innovafrica, pour présenter l'éolienne conçue par les makers burkinabés. Cette invention déchaîne les curiosités pendant la soirée de présentation des innovations africaines au Carrefour des Possibles Afrique.

Aujourd'hui, OuagaLab souhaite devenir un véritable Tiers-lieu capable d'accueillir en plus du Fablab, un hackerspace, un espace de coworking, un laboratoire des Logiciels, une salle de formation, et un incubateur de projets innovants, avec une diversité de services et de produits orientés vers l'innovation. Pour Gildas Guiella, la nouvelle mission de OuagaLab est de devenir un véritable vecteur de transformation sociale.

Avec cette communauté de makers et autres innovateurs qui fréquentent le FabLab, Gildas et ses amis ont identifié un lieu qui deviendra le prochain Tiers-lieu. Juste qu'un minimum de réparations, d’aménagements et d’équipements sont indispensables pour rendre ce lieu fonctionnel.

C’est pour financer tous ces travaux que le OuagaLab vient de lancer un appel à financement participatif d'un montant de 7 069 € (4.636.960 Fcfa) sur 32 jours. Gildas et ses amis ont donc besoin de notre soutien pour que ce rêve devient une réalité.

Cliquez ici pour participer au financement de OuagaLab



Florent YOUZAN

[Note : Crédit Photo - http://lentrepreneuriat.net]

lundi, mai 19 2014

Jerry Do It Together est une démarche d'économie circulaire

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[ Extrait de l 'émission « Social Eco » de la « Radio Classique » – une chronique de Christine Quentin ]

Christine Quentin anime chaque matin à 7h10 sur la Radio Classique, la chronique Social Eco dédiée à l’économie sociale et solidaire. Un secteur qu’elle connaît bien puisqu’elle exerce en tant que conseillère en stratégie et développement pour l'innovation sociale des entreprises et du tiers secteur. Lors de l'une de ses Chroniques, elle a effectué une excellente présentation du Projet Jerry Do It Together qui mérite d'être diffusée sans modération.


« Réduire la fracture numérique en permettant à tout un chacun de construire son propre ordinateur. »
C'est le but un peu fou de l'initiative Jerry Do It Together, qui va même jusqu’à  se servir de Jerrycan (bidon de 20 litres d'essence ou d'eau et autres) dans lequel ils mettent des composants électroniques pour en faire un serveur ou un ordinateur selon les logiciels que l'on fait tourner dessus. Cela peut paraître un peu loufoque pourtant c'est une démarche qui adresse des enjeux qui nous concernent tous. Quand il a lancé son association il y a deux ans et demi, Romain Chanut, 27 ans, voulait montrer que contrairement aux discours des constructeurs, les fameuses boites noires des ordinateurs peuvent tout à fait être ouvertes, déconstruites, reconstruites ou utilisées selon nos besoins et envies sans avoir fait polytechnique. Nous sommes tous capables de cette créativité là!

Toutes les étapes de construction d'un Jerry, un ordinateur dans un bidon sont détaillées et mises à disposition en accès libre et gratuit, autre principe fort de la démarche. Et il faut aussi dire que c'est bluffant, c'est éclairant surtout même moi je me suis sentie capable de créer un ordinateur mais par contre en équipe.


« Jerry Dot It Together, une démarche écologique »

Romain Chanut veut aussi faire comprendre conscience des enjeux sociaux et environnementaux des nouvelles technologies, les conditions de travail pour la fabrication des ordinateurs, l'extraction des ressources, l'obsolescence programmée et ce qu'il montre, c'est qu'un Jerry, une infrastructure informatique peut être réalisée avec des composants déjà existants, récupérés à partir de centaine de milliers d'ordinateurs jetés chaque année : les disques durs, cartes mères, et autres alimentations électriques. Jerry Do It Together est une démarche d'économie circulaire.


« L'organisation du travail de l'association »
Aujourd'hui, il y a un peu plus d'un millier de personnes volontaires qui adhèrent à ce mouvement et c'est le JerryClan. Ils organisent des ateliers dans une dizaine de pays en France et en Afrique. Des ateliers avec des formes différentes à chaque fois. Déconstruction de matériel, tests de composants, montage électronique des bidons, décoration du Jerry, une dimension importante le design et la personnalisation de son outil informatique.

Chaque fois ces ateliers sont placés au service d'un besoin social pré-identifié, une association qui a un besoin de serveur par exemple, et bien-sûr le ou les bénéficiaires sont associés à la construction de leur futur équipement. Il faut préciser qu'il n'y a pas d’échange d'argent ni de vente de matériels lors d'un atelier car Jerry ne peut être vendu.


« Le financement du système »

Il n'y a pas de réel besoin de financement, c'est l'organisation la plus liquide qu'il soit, puisque tous ces membres sont bénévoles et qu'il n'y a pas de locaux spécifiques. L’association s'est lancée après avoir gagné un prix HumaniTech et 5.000 euros, il y a 3 ans et elle envisage maintenant de lancer une opération de crowdfunding à la rentrée 2014 pour continuer petit à petit à se développer géographiquement.

[Une retranscription de Florent YOUZAN]

Source audio : Radio Classique

mardi, mai 13 2014

Appel à soumission de projets : Technologies pour la Gouvernance

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OSIWA et le CTIC Dakar lancent un programme de Technologies pour la Bonne Gouvernance nommé « OPEN SOCIETIC » dans le but de soutenir des projets d'utilisation des TICs pour une meilleure interaction entre les citoyens et les acteurs de la prise de décision. Ce processus de dialogue devra insister sur la lutte contre la corruption et l'engagement citoyen ainsi que sur la bonne gouvernance dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de l’agriculture en particulier.

En guise d'exemple, l'entreprise nigériane budgIT (www.yourbudgit.com) donne une meilleure visibilité du budget et des données publiques nigérianes. Un autre exemple est celui de Trac Fm (www.Trac.fm) qui utilise la radio et un système de sondages et de sms pour recueillir l'opinion publique sur des questions données et permettre aux citoyens de participer aux débats.

 Les pays ciblés par OSIWA sont le Sénégal, le Niger, la Côte d'Ivoire, le Benin, la Guinée Conakry, le Mali, le Ghana, le Nigéria, le Libéria et la Sierra Leone. En outre, des ateliers locaux seront organisés dans certains des pays ciblés de façon à permettre aux porteurs de mieux cerner la problématique, et de mettre en place leurs équipes. Les candidatures des porteurs de projets résidant dans ces pays sont donc les bienvenues.

Des comités de sélection locaux auront lieu en mai et en juin pour élire les meilleurs projets. Les projets sélectionnés seront financés et accompagnés pendant 6 mois par le CTIC et les incubateurs partenaires des pays ciblés. Ils seront présentés lors du « Forum TIC et Bonne Gouvernance », un évènement de lancement régional, à l’Institut Français de Dakar le 25 juin 2014.

Le programme « OPEN SOCIETIC » se clôturera par l'organisation des DEMO Days en Janvier 2015 lors desquelles les résultats des projets seront présentés.

Pays Ciblés : Sénégal, Niger, Côte d'Ivoire, Benin, Guinée Conakry, Mali, Ghana, Nigéria, Libéria et Sierra Leone.

 Les critères de sélection :

• Compétences et dynamique de l’équipe

• Utilité et réponse à un vrai problème de gouvernance

• État d’avancement (projets au stade d’idée acceptés mais les projets les plus avancés seront favorisés)

• Modèle économique et viabilité

• Originalité et innovation

Comment postuler ?

Déposez votre candidature en ligne avant le 18 mai 2014 à 23h59.

Les entreprises présélectionnées seront ensuite conviées à un entretien dans leur pays respectif.

 Télécharger l’appel à soumission de projets

A propos d’OSIWA : L’Open Society Initiative for West Africa est une fondation basée à Dakar, Sénégal dont la vocation principale est d’accorder des financements et de développer des plaidoyers dans la perspective de la mise en place de démocraties vivantes, tolérantes et stables en Afrique de l’Ouest. En savoir plus www.osiwa.org

 A propos de CTIC Dakar : L’incubateur Croissance des Technologies de l’Information et de la Communication (CTIC) est une organisation à but non lucratif issue d’un partenariat public-privé dont l’objectif est d’accompagner dans leur croissance les meilleures PME TIC du Sénégal. En trois ans, le centre a accompagné 16 entreprises et 35 porteurs de projets et a formé près de 1000 jeunes entrepreneurs. En savoir plus www.cticdakar.com

 Partenaires du programme OPEN SOCIETIC : Ambassade de France au Sénégal, IndigoTrust, Afrilabs

 Contacts : Abdoul Aziz SY Program Manager abdoul.sy@cticdakar

Source : http://www.osiwa.org/fr/portal/newsroom/879/Appel-%C3%A0-soumission-de-projets--Technologies-pour-la-Gouvernance.htm

mardi, mai 6 2014

L'importance du Logiciel Libre dans l'enseignement en Afrique

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L’Association Ivoirienne pour Linux et Logiciels Libres (AI3L) a procédé le samedi 03 avril 2014, à l'investiture du Club Linux et Logiciels Libres (C3L) de l'Unité de Formation et de Recherche (UFR) des Sciences Fondamentales Appliquées (SFA) de l'Université Nangui Abrogoua d'Abobo-Adjamé à Abidjan. Représentés en grande nombre, les membres du bureau de l'AI3L ont profité de cette rencontre pour animer une conférence sur le thème : « Importance du Logiciel Libre dans l'Enseignement et la Recherche ».



Définir le Logiciel Libre dans le milieu universitaire

Cette rencontre était l'occasion de présenter à ces futurs décideurs, les enjeux de l'adoption des Logiciels Libres dans l’éducation en Côte d'Ivoire. Pour mettre tous les participants au même niveau d'information, il était bon de revenir sur la définition du Logiciel Libre, sujet central de cette rencontre.

Placé dans le conteste du milieu estudiantin et universitaire, on peut se permettre de définir le Logiciel Libre, comme un logiciel qui respecte la liberté des utilisateurs c'est à dire les étudiants et les enseignants-chercheurs, et la liberté de la communauté donc de toute la famille universitaire.

Cette liberté se décline en 4 règles fondamentales :

  • la liberté d'utiliser le logiciel pour tous les usages comme l'entendent les étudiants et les enseignants

  • la liberté d’étudier le fonctionnement du logiciel afin de le modifier au besoin pour qu'il fasse ce que souhaitent les étudiants et leurs enseignants. Pour cela ils doivent justement avoir accès aux codes sources

  • la liberté d'aider d'autres étudiants en leur donnant une copie du logiciel

  • la liberté de contribution en redistribuant les copies des modifications effectuées par les étudiants et leurs enseignants.

Les étudiants découvraient ainsi les valeurs fondamentales du Logiciel Libre, qui s'appuient sur des notions de solidarité sociale.



Mais pourquoi des logiciels libres ?

Les logiciels libres existent tout simplement parce des développeurs et éditeurs de logiciels ont décidé de confisquer la liberté élémentaire des utilisateurs d'applications en concevant des logiciels non libres appelés logiciels privateurs. Ces logiciels privent les étudiants africains en général et les étudiants ivoiriens en particulier de leur liberté en les laissant divisés et impuissants. Ces logiciels interdisent aux étudiants de partager le programme donc d'aider leurs amis de classe. Avec un plan malveillant, Ils tentent de dénaturer le sens des mots, des principes et des concepts par des discours et des articulations marketing. L'un de ces éditeurs privateurs a même réussi à faire accepter aux étudiants que le logiciel qui permet de faire du traitement de texte s'appelle Word. Grosse arnaque intellectuelle ! Le bon sens voudrait plutôt qu'on parle d’éditeur de texte et aussi de logiciel de présentation/diaporama au lieu de Powerpoint. Voici comment l'enseignement est influencé par les discours marketing des éditeurs de logiciels privateurs.



Comment les universités sont devenues des instruments marketing

Les universités et les instituts de formation devraient renoncer à l'utilisation des logiciels privateurs dont le coût d'acquisition reste aujourd'hui inaccessible. Cette seule raison devrait interpeller le système éducatif mais comme l'explique Dr Richard Stallman, cette raison est superficielle car des raisons plus profondes devraient être présentées aux universités. Lorsque des enseignants forment exclusivement sur des logiciels privateurs dans les écoles d’ingénieurs et universités, ils s’érigent en commerciaux non rémunérés et transforment leurs étudiants en potentiels clients pour ces grosses firmes éditrices de logiciels privateurs. Un logiciel qui a été enseigné pendant plusieurs années à des étudiants est justement celui-là même qu'ils vont acheter lorsqu'ils seront en entreprise. Souvent dans les universités, ces éditeurs donnent un accès gratuit aux logiciels afin de rendre ces étudiants entièrement dépendants de leurs logiciels et eux à leur tour l'imposeront à leur future entreprise. Ils imposeront ainsi leurs logiciels à tout un système, tout un pays, tout un continent et voire au monde entier.

Ce plan malsain qui passe souvent inaperçu, désoriente la mission sociale et scientifique des universités, car les éditeurs se servent des institutions publiques de formation comme instrument pour imposer une dépendance permanente au monde.



La priorité aux logiciels Libres dans l’éducation

L'utilisation des logiciels privateurs dans l’éducation favorise le culte technologique . « Ne cherche pas à comprendre comment la technologie a été conçue, contente-toi de l'utiliser en ne faisant que cliquer», tel est le discours que l'on tient à nos universités. Pourquoi donc former des étudiants sur des systèmes dont ils seront des utilisateurs à vie, sans possibilité de contributions directes ? L’État dépense t-il autant d'argent pour former des consommateurs à vie ? Comment peut-on former des étudiants dans la division (on leur interdit d’échanger des logiciels et programmes) et leur demander de travailler en collaboration lorsqu'ils seront en entreprise ? Voici le schéma de l’éducation que nous imposent les logiciels privateurs.

Pour former de très bons développeurs d'applications en Côte d'Ivoire, nos étudiants doivent avoir accès aux codes sources des logiciels et étudier leur fonctionnement. Ils doivent relire les codes des applications développées par de très bons développeurs pour ainsi monter en compétences. Cela est malheureusement interdit par les logiciels privateurs !

Lorsqu'on forme des étudiants sur des logiciels qu'ils doivent payer pour réutiliser chez eux à la maison pendant leurs révisions, sachant que ces jeunes n'auront jamais les moyens de se prendre des licences, qu'est ce qu'on espère ? Ne leur demandons-nous pas ainsi d'aller rechercher des licences piratées sur internet ? Ce n'est pas cela la mission des universités. L’éducation enseigne une bonne citoyenneté et ne doit pas courager le vol de licence ou le piratage de logiciel. Seul le logiciel Libre nous permettra d'inculquer à notre jeunesse l'esprit de bonne volonté et le réflexe d'aider les autres avec un engagement honnête et citoyen. Ils pourront ainsi simplement prototyper leurs idées avec des briques de logiciels libres et même avoir des laboratoires libres d'apprentissage chez eux à domicile. Pourquoi conditionner les techniques de traitement des résultats des recherches par l’évolution des logiciels privateurs, alors que nous pouvons modifier des logiciels libres pour qu'ils traitent les résultats des recherches universitaires exactement comme le souhaitent les doctorants et chercheurs. Ce n'est pas au monde universitaire de se soumettre à l’évolution technologique d'un éditeur quelconque mais plutôt d'adapter son informatique à ses besoins. Et seul le logiciel libre peut nous accompagner dans ce sens. Savez-vous combien de données et résultats de recherches universitaires sont aspirés vers d'autres serveurs inconnus par des portes dérobées présentes dans la plupart des logiciels privateurs ? Recherche et innovation ne rythment qu'avec le Logiciel Libre !

Si nous sommes tous convaincus que l’école ivoirienne a une mission sociale, celle d'éduquer les futurs décideurs à être des citoyens honnêtes qui n'ont pas passé le clair de leur temps à cracker des logiciels pour apprendre, donc à voler pour se former

Si nous nous accordons tous, pour donner au système éducatif ivoirien la mission de former des citoyens d'un nouveau type pour une société capable, forte, solidaire, indépendante et Libre,

nous devons donner la priorité aux Logiciels Libres dans l’éducation !




Florent YOUZAN

[extrait de la conférence prononcée le 03 mai 2014 à l'Université Nangui Abrogoua – Abidjan, Côte d'Ivoire]

vendredi, mai 2 2014

Ubuntu 14.04 Install Party : le témoignage renversant d'un jeune étudiant ivoirien

ovillage_gnu.jpg En marge de la sortie officielle de la version 14.04 de la distribution GNU/Linux Ubuntu qui  eu lieu le 17 avril 2014 dernier, Ovillage un tiers-lieu Libre et Open Source situé à Abidjan en Côte d'Ivoire a organisé un atelier d'installation et de découverte des nouvelles fonctionnalités de la dernière version de la distribution Ubuntu. Au cours de ce workshop, meublé essentiellement par une install-party, 2 visio-conférences et d'un temps de partage, le témoignage du jeune étudiant Georges Samson,plonge la salle dans un silence de cathédrale. Georges est en fin de cycle BTS, et c'est seulement ce jour là qu'il découvrait l'interface d'une distribution Gnu/Linux. Ce qui est encore renversant, c'est qu'il explique comment leurs séances pratiques d'installation étaient effectuées sur des feuilles de papier A4 par manque de salle spécialisée.

Témoignage

« Je m'appelle Kouadio Georges Samson. Je suis à ma première participation à Gnu/Linux Install Party organisé par Ovillage. Tout s'est bien passé et cela m'a permis d'avoir une vue générale de Gnu/Linux et particulièrement de la version 14.04 d'Ubuntu. C'est une grande joie pour moi de tutoyer l'interface d'Ubuntu que je vois pour la première fois. J'encourage cette initiative d'Ovillage qui  forme les jeunes que nous sommes à la culture du Libre. Je constate avec étonnement que l'installation d'une distribution Gnu/Linux n'a rien de compliqué.

Malheureusement, l'on nous fait toujours croire que Gnu/Linux est la mer à boire. J'invite mes camarades à se rapprocher des initiatives comme Ovillage, un Tiers-Lieu que je découvre mais qui regorge de ressources pour notre encadrement dans le monde du Libre. Me concernant, je suis fier d'avoir découvert Ubuntu sur lequel je n'avais que des notions théoriques. En classe, nous avions abordé les généralités sur Gnu/Linux et les différentes distributions, et nos séances pratiques se faisaient sur des feuilles de papier A4, avec un support PDF et sans pratique. Je n'avais aucune expérience du système Ubuntu mais ce soir, je découvre par la pratique. Cela a été très riche en connaissance pour moi. De la feuille de papier A4 à l'installation pratique ici à Ovillage, je passe du rêve à la réalité.

Je vous présente d'ailleurs mon PC personnel sur lequel j'ai moi même installé Ubuntu 14.04. Voici ma session portant mon nom « samson » et j'accède très simplement à mon bureau en tapant mon mot de passe. Voyez par vous même, n'est ce pas beau tout ça ? Je remercie du fond du cœur cette initiative ! »

Témoignage recueilli par Cyriac GBOGOU, Wikipédien en Communauté – Projet Kumusha Takes Wiki.




Florent YOUZAN

Concours de plaidoyer pour le Libre : les 10 finalistes sont connus !

Le concours de plaidoyer pour l'adoption des logiciels libres initié depuis le 08 mars 2014, rentre dans sa seconde phase avec la publication de 10 finalistes dont les plaidoiries seront soumises au jury international chargé de statuer sur l'ensemble des contributions. Ce sont ainsi 7 pays à savoir le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Bénin,  le Sénégal, le Togo, le Tchad et le Burkina Faso qui s'affrontent pour cette 1ère édition du Concours  de plaidoyer pour l'adoption des logiciels libres en Afrique. L'objectif de ce concours est de donner la parole à la jeunesse africaine afin qu'elle propose des stratégies à mettre en œuvre pour promouvoir davantage l'adoption des logiciels libre en Afrique. Une façon très simple de contribuer à une meilleure promotion des logiciels libres.

Sur l'ensemble des plaidoiries reçues jusqu'au 30 avril 2014, nous publions la liste des 10 finalistes :

  • Alexis HAMDJA NGONIRI
    Master 2 Recherche en Géotechnique et valorisation des matériaux
    CAMEROUN

  • Emmanuel Kouassi KACOU
    Élève ingénieur en réseaux et Télécommunication à l'Institut des Techniques et Spécialité d'Abidjan
    COTE D'IVOIRE

  • Fernand ATCHO
    Technicien Supérieur en hydraulique
    BENIN

  • Patrick NSUKAMI
    Web developer
    SENEGAL

  • Edem Komi ALOMATSI
    Étudiant en Sciences et Technologies , Option : Biologie et Physiologie Animale à l'Université de Lomé
    TOGO

  • Eklou AMEMASSOVOR
    Developpeur Web
    TOGO

  • Léonce  Kouadio N’GUESSAN
    Étudiant en Master Professionnel1(MP1) des Sciences Informatiques(SI)
    COTE D'IVOIRE

  • Serge  Sonfack SOUNCHIO
    Développeur et Intégrateur Web , Administrateur Système et Réseau
    CAMEROUN

  • Abdelsalam SAFI
    Ingénieur développeur Java
    TCHAD

  • Aimé Jean-Jacques  DAMA
    Ingénieur Réseaux/Systèmes et maintenance informatiques
    BURKINA FASO

Les membres du jury ont environ 30 jours pour évaluer les différentes contributions. Pendant ce temps, nous publierons chaque 2 jours l"une des plaidoiries en compétition.


Florent YOUZAN

jeudi, mai 1 2014

Appel à candidature CHALA – OIF : Formation « Entrepreunariat Numérique » – Session Côte d’Ivoire

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Le Club des hommes et femmes d'affaires du Libre en Afrique (CHALA) est une organisation internationale non gouvernementale composée d'hommes et femmes d’affaires exerçant dans tous les pays d'Afrique.

Il a pour vocation le développement des échanges commerciaux, industriels et technologiques au sein de l’espace économique africain, ainsi que l’amélioration de la coopération entre ses membres. Par sa nature, le CHALA organise également des sessions d'information, de formation et de certification à entrepreneuriat et aux nouvelles technologies.

En 2014, le CHALA, avec le soutien de l'OIF, se propose de mettre en œuvre une campagne 2014 :
de formation/sensibilisation à l'entrepreneuriat numérique en Côte d'Ivoire et à Madagascar
d'appui à la structuration associative et coopérative de communautés en cartographie numérique libre (OSM) au Sénégal.

Au travers d'un cycle de formations, le CHALA, avec le soutien de l'OIF, propose d'accroître l'appropriation de l'économie numérique et ses enjeux pour les pays du Sud. Ces formations viseront à susciter et développer l’esprit entrepreneurial des jeunes porteurs de projets et entrepreneurs afin d'inscrire des petites structures innovantes, des entreprises à fort potentiel, des départements de grandes entreprises dans une dimension numérique sans frontière.

Les thématiques développées seront les suivantes :

  • Écosystème numérique en Afrique francophone et éléments de comparaison
  • Entrepreneuriat & Innovation
  • Leadership et Management de projet
  • Comportement entrepreneurial et Modèle d'affaires
  • Finance & budgets prévisionnels
  • Enjeux juridiques
  • Négociation/communication

Au sein de cette formation, des ateliers pratiques permettront de mettre en application les acquis :

  • Atelier Plan d'affaires
  • Atelier Innovation

Les candidatures sont ouvertes jusqu'au jeudi 15 mai 2014. N'hésitez pas à remplir le questionnaire

La formation aura lieu du 09 au 13 juin 2014

Source : Business et Stratégie Open Source

mercredi, avril 23 2014

Epicentre Coworking | Quinzaine des tiers-lieux : retour de Saint-Etienne

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Une petite délégation de Clermontois a participé hier à la journée de lancement de la Quinzaine des Tiers-Lieux organisée par nos amis de Saint-Etienne. Journée dense et occasion de belles rencontres.

Quelques témoignages très intéressants. Retenons-en juste un, venu d’Afrique : Florent Youzan, co-fondateur d’Afriworkers, souligne l’ingéniosité rencontrée chez les coworkers de ce continent : « En Afrique, dit-il, nous avons de très nombreux problèmes ; grâce au numérique, ils deviennent autant d’idées d’innovation, au service des entrepreneurs et des populations. Le numérique donne ainsi un nouveau regard sur le territoire. Par exemple il faut souvent se déplacer loin pour déclarer la naissance d’un enfant, ce que beaucoup ne peuvent pas faire ; des jeunes d’un tiers-lieu en Côte d’Ivoire ont imaginé un service très simple de déclaration par SMS, qui est le fruit d’une belle mutualisation de compétences et d’expériences. »

Lire l'article en intégralité : Cliquez ici

vendredi, avril 18 2014

Un jury international pour le concours de plaidoyer pour l'adoption des logiciels libres en Afrique

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Le Concours de plaidoyer pour l'adoption des logiciels libres en afrique tire à sa fin, avec la date limite de dépôt des contributions prévue pour le 30 avril 2014, et c'est l'occasion de braquer un coup de projecteur sur le Jury international qui sera chargé d'évaluer les articles et les argumentaires présentés par les participants.

En effet, le concours de plaidoyer pour l'adoption des logiciels libres en Afrique, lancé depuis le 08 mars 2014, consiste à rédiger un article ou une contribution d'une page minimum et de 10 pages maximum documentant les enjeux et défis de l'utilisation des logiciels libres en Afrique. Il sera aussi question pour chaque participant d'identifier les forces, faiblesses et les meilleures pratiques pour une appropriation des logiciels libres et aussi de formuler des recommandations en direction des gouvernements, de l'administration publique et du secteur privé pour l'adoption des logiciels libres en Afrique. Les contributions sont reçues du 08 mars au 30 avril 2014. Les délibérations se feront du 1er au 31 Mai 2014 par un jury international dont les membres sont les suivants par ordre alphabétique :

  • Agnès DUVERNOIS, animatrice multimédia, membre active des réseaux numériques en Rhône -Alpes,
    FRANCE

  • Antoine TAKO, Enseigneur-Chercheur en neurosciences à l'UFR de Biosciences de l'Université Félix Houphouët Boigny de Cocody,
    Abidjan – COTE D'IVOIRE
  • Christian ROLAND, Administrateur Directeur Général du Groupe AOS (Alpha Omega Services),
    Abidjan – COTE D'IVOIRE

  • Frederic COUCHET,

    Délégué Général de l'APRIL : Association de Promotion et de Défense du Logiciel Libre
    Paris - FRANCE
  • Karim SY,

    Directeur Général de Maarch Africa SA et Fondateur de Jokkolabs,
    Dakar – SENEGAL
  • Mohamed ZANANE
    Enseignant chercheur Université Mohammed V Rabat - Agdal - École Supérieure de Technologie
    Rabat - MAROC
  • Morgan RICHOMME
    Membre de l'APRIL, membre du Fablab Lannion, Responsable du projet Emerginov et référent FLOSS Orange

  • Nnenna NWAKANMA
    Africa Regional Coordinator, World Wide Web Foundation
    Abidjan – COTE D'IVOIRE

  • Patrick d'EMMABUNTUS,
    Animateur et Co-fondateur du Collectif Emmbauntüs, dévéloppeur principal de la distribution GNU/Linux Emmabuntüs
    Paris – FRANCE

  • Pierre-Yves GOSSET
    Délégué Général de l'Association FRAMASOFT
    Lille - FRANCE

  • Romain CHANUT, Co-fondateur JERRY Do It Together,
    Paris - FRANCE

  • Yves Miezan EZO,

    Entrepreneur, consultant en stratégie Open Source chez Bee3OSS - Business et Strategie Open Source
    Paris – FRANCE

Cliquez ici pour plus d'informations sur le Concours

Le soutien du Dr Richard Stallman au Concours

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mardi, avril 15 2014

Jerry Do It Together : Le Tchad rejoint l'aventure !

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Le Tchad vient d'intégrer la grande communauté des Jerrymarkers : JerryClan . En effet, le Jeudi 10 avril 2014 a eu lieu la présentation du 1er Jerry né du premier atelier Jerry DIT de reconditionnement d'ordinateurs dans des bidons de 20 litres au Tchad.

Ce workshop de co-construction a été possible grâce à Abdelsalam Safi et son equipe composée de geeks et d'etudiants passionnés. Après avoir effectué de la recuperation de vieux ordinateurs , l'équipe d'Abdelsalam se retrouve avec 3 ordinateurs auxquels il decide de donner une seconde vie.

Le jerry conçu après une semaine de travail collaboratif mais surtout de formation horizontale avec la methodologie JerryScrum, servira à heberger un serveur de messagerie professsionnelle, un serveur web et un serveur d'échanges de fichier.

Quel est le coût d' un tel ordinateur ? « Nous avons juste acheté le matériel de construction à savoir une scie, un cutter, de la cole, des fils de fixation, ... sinon tout le reste c'est de la récupération » : explique Abdelsalam.

Ainsi, cette innovation née de la recupération permettra au JerryClan du tchad de se rapprocher des instituts éducatifs, des associations et ONG à qui seront destinés les prochains Jerry en projet. Des solutions libres et des services OpenSource, embarqués dans ces Jerry, auront pour objectifs de repondre de manière concrète à des problèmes que rencontrent regulièrement les habitants du Tchad.

La naissance de JerryClan du Tchad, a aussi été l'occasion pour Abdelsalam Safi et ses étudiants d'expérimenter la formation horizontale et l'open education via leur laboratoire qui se veut désormais ouvert à tous.

L'aventure Jerry ne fait que commencer à Ndjamena ...

Florent YOUZAN

2ème édition du Jerry Marathon de Bouaké

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La ville de Bouaké située à environ 350 km d'Abidjan, accueille du 24 au 26 avril 2014, la 2ème édition du Jerry Marathon de Bouaké, organisée par l'antenne de Bouaké de l'Institut des Technologies d'Abidjan (ITA). Le Jerry Marathon est un workshop intensif et accéléré de co-construction d 'ordinateurs dans des bidons de 20 litres (Jerrycan) à partir de matériels de récupération.
La 1ère édition de cette rencontre improbable entre des étudiants, des enseignants, des innovateurs, des geeks et autres makers avait réussi à réunir plus d'une cinquantaine de personnes dont l'implication extraordinaire avait permis de reconditionner 4 jerry dédiés à des usages tant éducatifs que sociaux.

L'édition 2014 qui s'annonce ouverte et participative avec une délégation d'étudiants d'Abidjan qui fera le déplacement sur la ville de Bouaké, pour participer à cette fête de l'innovation par la recup, sera orientée « développement et aménagement citoyens du territoire ». Le bidouillage SMS, la cartographie libre et citoyenne, l'économie de fonctionnalité, le detournement de problèmes en opportunités, la co-création, la culture du Libre et le recyclage seront à l'ordre du jour.

Un programme riche pour 72heures Chrono de bidouillage et de Recup:

Jeudi 24 avril 2014

Conférences :
  • 10 récommandations pour reussir l'insertion professionnelle par les Logiciels Libres
  • Jerry Do It Together, de la recup à l'innovation citoyenne
  • OpenStreetMap, quand des citoyens cartographient leurs rues
  • Le Mariage TIC et Agriculture, une expérience qui mérite d'etre racontée
  • Valorisation de l'Afrique par la documentation et la contribution collaborative

Vendredi 25 Avril 2014

Lancement du JerryMarathon

  • Constitution des équipes JerryMarkers
  • Choix des thèmes Jerry
  • Présentation et utilisation de la methodologie agile JerryScrum
  • Deconstruction et tests du matériel recupéré
  • Découpe des bidons
  • pré-couture et couture des bidons
  • fixation des composants dans les bidons
  • Installation des systèmes d'exploitation Libres (distribution GNU/Linux Emmabuntus)
  • Personnalisation des Jerry (décoration -  design)

Samedi 26 avril 2014
  • Installation des services
  • Intégration des solutions libres
  • Preparation des Pitch par equipe
  • Presentation des Jerry par Equipe


Florent YOUZAN

jeudi, avril 10 2014

Amazing | Lyon et Abidjan se plugent à Saint-Etienne

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Cet article a été initialement publié sur le site internet AMAZING - le media participatif des Tiers-lieux : Lyon et Abidjan se plugent à Saint-Etienne

Pierre Wittorski et Florent Youzan porte des projets d’innovation sociale. Le premier à Lyon, le second à Abidjan. A Saint-Etienne, ils se sont rencontrés pour la Quinzaine. Les deux projets semblent compatibles dans une dynamique de Tiers-Lieux.

Les deux compères se sont retrouvés autour d’une table et discutent entre eux. Les pensées fusent. On peine à noter toutes les idées qui sortent du chapeau commun. Déjà, ils pensent à un système de points de fidélité : « Plus tu échange de fichiers, plus tu gagnes de crédits que tu pourras dépenser pour acheter d’autres fichiers. » L’idée d’un pack « premier achat » se dessine. Il contiendrait une clé USB ainsi que le déjà fameux Pluggy.

Pierre sait que son projet peut être adapté en Afrique, Florent sait quelles utilisations il pourra en faire. Pluggy pourrait contenir des recettes de cuisine que différentes maisonnées pourront s’échanger. Sur un plan plus business, au sein d’une entreprise les contrats ou autres fichiers nécessaires à la bonne marche de cette dernière ne seront plus cantonnées au Compact Disc. Le tout sans attendre que les antennes wifi débarquent en surnombre dans le berceau de l’humanité.

Pierre Wittorski est lyonnais. Il a fait une école dans commerce où un projet a germé dans sa tête : le Pluggy, une sorte de disque dur permettant un échange de données informatiques sans avoir recours à Internet. Le prototype, se présente sous la forme d’un dessous de verre pas plus épais qu’un smartphone et doté d’un écran tactile permettant de sélectionner les bons fichiers. L’idée est là, le projet convivial, il ne manque plus que les financeurs et les collaborateurs.

Pierre a entendu parler de la quinzaine des Tiers-Lieux par les bouches et oreilles des autochtones de la Cité du Design. Ici, les clivages entre lyonnais et stéphanois n’existent pas, la collaboration est même fortement encouragée. De même qu’avec toutes les villes de France, et même dans toutes les villes du monde. Il rencontre Florent Youzan, un Ivoirien qui s’inquiète du trop peu d’accès à la toile dans son pays. 5 % selon les estimations. L’absence d’Internet a des conséquences : il est parfois difficile de déclarer un enfant à la maternité, préfecture trop éloignée pour des pieds trop fatigués. Florent a déjà un début de solution avec ce jerrycan transformé de ses mains en ordinateur. Les pièces détachées sont récupérées çà et là, l’écran s’allume et les naissances peuvent être annoncées par le biais d’un fichier informatique. En y greffant la technologie de Pluggy, Florent donnera vie à un nouveau genre de partage numérique pour venir en aide aux villages isolés.

A long terme, Pierre a bon espoir de doper les échanges de fichiers informatiques sans avoir recours à internet. Il pense avec conviction que ce type de support physique est porteur, il suffit de savoir comment l’utiliser à bon escient. Il évoque un groupe qui, à la fin de leurs concerts, jetaient régulièrement des clefs USB au contenu inédit aux bacs dans la fosse et autorisant à disposer de ce contenu gratuit comme ils l’entendaient. Un bon coup de pub pour le groupe et une com originale. Encore plus fort, Wu Tang Clan, groupe de rap mondialement connu, qui n’a produit qu’un seul cd de son dernier album. Les enchères sont montées à trois millions de dollars. Espérons que l’acquéreur passe au Mixeur un jour, pour qu’il y diffuse son joli trésor dans nos oreilles et, pourquoi pas, dans un Pluggy.

Gilles Agnoux, contributeur Amazing


Cet article a été initialement publié sur le site internet AMAZING - le media participatif des Tiers-lieux : Lyon et Abidjan se plugent à Saint-Etienne




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