jeudi, janvier 15 2015

De l'éducation passive à l'emploi sans visage !

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Un bâtisseur du renouveau africain disait : « L’éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde ». Cette claire vision alimente chaque minute de mes longues journées et pour ceux qui m'ont tutoyé, ils savent que je ne crois plus en l’Éducation descendante, qui est devenue pour moi un transfert de récits et non un transfert de savoirs.

Et cela pour plusieurs raisons que je présenterai dans mes prochains billets ! Je pense que l’éducation doit connaître une profonde mutation et devenir ouverte et transversale tout en réinstallant l'apprenant au cœur du dispositif. Celui pour qui nous (re)pensons les gros schémas directeurs de l'éducation est d'abord un être étranger pour nous et un acteur absent dans le dispositif qui est sensé l'accueillir. Pourquoi attribuons nous à l'apprenant, le vulgaire rôle de figurant alors qu'il est l'acteur essentiel et primordial de son éducation.

Je suis toujours surpris lorsque je vois qu'on continue de former globalement des citoyens mais paradoxalement avec des évaluations sanctionnées par des résultats individuels. Ce n'est plus de cette éducation que nous nous réclamons !

Rabindranath Tagore disait : « ne limitez pas un enfant à vos propres connaissances, parce que qu'il naît à une époque différente de la vôtre » et c'est ce qui arrive quand on veut éduquer quelqu'un qu'on ne connaît pas et pour qui on a aucune compassion. La compassion, pour ceux qui l'ignorent encore, fait partie des piliers de l'éducation et du transfert de savoir.

J'ai tout de même pris la peine malgré ma vision de l’éducation inversée, d’écouter des intellectuels africains, des penseurs et chercheurs dans le domaine de l’éducation. J'ai gardé leurs recommandations dans le secret des pages de mon calepin, malheureusement jaunies à l’épreuve du temps. Mais 12 mois plutard , j'ai décidé de donner du son à mon clavier et retranscrire ce qui reste de mes analyses.

Nous avons parlé d'innovation, nous avons parlé d’éducation et nous avons donné une coloration africaine à la place de l’éducation dans l’émancipation des intelligences , la modélisation de la stature de l'africain nouveau et de l’émergence de véritables nations africaines. Quand je parle d’éducation ou que j’écoute les grandes conférences sur l’éducation, je reste à attendre une formule expressive ressemblant à celle-ci : « faire les choses à l'endroit et par nous-même ». Ce n'est pas de l’extérieur que nous formulerons les stratégies du succès de l’éducation en Afrique, mais c'est sous les grands arbres de la fière Afrique que nous esquisserons les contours de l’éducation basée sur l’éthique, la compassion et le savoir.

Les adeptes des raccourcis, mentionnent souvent que nous formons nos enfants pour leur trouver de l'emploi. Je n'ai jamais été d'accord avec ces pseudo-planificateurs de l'avenir de notre continent. Marie-Angelique Savane le dit clairement chaque fois qu'elle a l’occasion de s'adresser aux intellectuels africains : « rien n'est possible sans une armée de citoyens éduqués ayant en conscience de transformer notre société » ; Chacun de ses discours a toujours sonné comme une mélodie pour moi. J'apprécie énormément qu'elle recommande aux africains de conjuguer Éducation et Innovation. Car , comme l'explique bien Salman Khan: « notre façon d'enseigner et d'apprendre doit changer ». Pour que l'Afrique soit prospère et paisible, nous devons allier éducation et innovation car l'innovation se trouve dans les choses simples et c'est elle que nous devons enseigner à nos enfants.

Pourquoi relions nous l'avenir de l’Afrique au système éducatif traditionnel ? Nous avons fortement accentué l’éducation avec un système qui présente aujourd'hui des limites et amène tout le monde à se réfugier dans un emploi sans réelle possibilité de contribuer par ses compétences et son savoir à une société de biens communs. Le système traditionnel s'appuie sur une éducation passive alors que notre ère nous exige d'adopter une démarche active qui réinstalle l'apprenant au cœur du dispositif. C'est lui que nous devons chercher à connaître, à comprendre et c'est à lui que nous devons offrir les codes sources de cette éducation active afin qu'il la comprenne, l'adapte et l'adopte pour la révélation de ses aptitudes.

C'est justement de cela qu'il s'agit !

Si nous voulons une éducation selon une démarche active, nous éduquons donc à l'innovation. Et si nous devons enseigner l'innovation, il faut alors lui donner un contenu !

L'innovation dans l'éducation se perçoit selon 3 axes :

  • Devons-nous préparer nos jeunes à absorber l'innovation venue de l’extérieur sans possibilité de contribution et d'adaptation ? L'Afrique doit-elle être un consommateur à vie ?

  • Nous devons induire une transformation sociale profonde pour que notre jeunesse soit capable d'innover tout en ayant la capacité d'adapter les technologies aux réalités locales. Je parle ici de technologie et non de technique car la technologie est l'addition de la technique et du logos. je reviendrai sur cet aspect dans un prochain billet.

  • Planifier l'adoption de l'innovation dans le système éducatif. Quel regard devons-nous porter sur le système éducatif. Nous devons innover, oui, mais pour quels métiers ?

Le métier de demain n'a pour l'instant pas de visage pour plusieurs dirigeants africains et c'est pourquoi tous, veulent trouver de l'emploi à toute la jeunesse et cela fait 50 ans que l'Afrique recherche de l'emploi pour toute sa jeunesse. Et si nous essayions d’enseigner la notion du travail plutôt que de l'emploi aux jeunes africains ?

Il n'y aura jamais suffisamment d'emplois pour tous, mais il aura toujours du travail pour chacun !


Florent YOUZAN

Notes -  Crédit photo : Blog .fcpq.qc.ca

lundi, janvier 12 2015

Côte-d’Ivoire : l’Africa IT & Telecom Forum (AITTF) se tiendra les 26 et 27 mars 2015

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Après avoir organisé avec succès l’Africa’s Web Festival (AWF) et l’ Africa Telecom People (ATP) en décembre 2014, la Côte-d’Ivoire sera une fois de plus à l’honneur dans les TIC avec l’organisation de l’Africa IT & Telecom Forum (AITTF) les 26 et 27 mars prochains.

téléchargement (5)Sous le thème « l’avenir de l’Afrique est numérique », l’AITTF organisé par l’Agence Nationale pour les Services Universels de Télécommunications et des TIC (ANSUT) en partenariat avec le ministère des postes et des TIC traitera de l’importance de l’appropriation des TIC et de la transformation numérique comme vecteur d’ouverture, de modernisation et de compétitivité des sociétés africaines tout en s’intéressant aux infrastructures réseaux et aux innovations technologiques dans le marché des Corporate et administrations publique africaines.

Cette cinquième édition du AITTF aura lieu à Abidjan et devrait voir la participations de plusieurs centaines de personnalités importantes du domaine en Afrique.

Après après une décennie de violence politique, la Côte-d’Ivoire retrouve peu à peu son image d’antan et devient ainsi un marché incontournable en Afrique de l’Ouest grâce à son secteur des TIC dont le potentiel est quasi inégalé en Afrique francophone.

Pour plus d’informations, suivez le lien – i-conferences.org/africa-it-telecom-forum


(Source : Afrique ITnews.com/, 6 janvier 2015)

vendredi, janvier 2 2015

SCHOOLBOOK : Suivi scolaire par SMS et via internet

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J'ai décidé de vous présenter à travers un certain nombre de billets, des projets de jeunes ivoiriens. Des projets qui selon moi méritent d’être soutenus et accompagnés. Je vous invite à (re)faire une lecture de ces projets, car nous sommes à un carrefour qui nous interroge et exige de nous, d'être les artisans d'une Afrique numérique. Une Afriquela culture du choix de l'innovation doit fleurir en chacun de nous. Je dirai tout simplement : accompagnons l'innovation ... pour mieux apprécier son impact !

Le projet que je vous présente dans ce billet est SchoolBook, un environnement de travail complet pour la gestion de la vie scolaire. Schoolbook a été révélé par la 2ème édition d'Abidjan Startup Week-end au cours de laquelle cette application a remporté le 1er prix. A la recherche d'un outil perfectionné qui répond aux exigences techniques et à la demande fonctionnelle des spécialistes de l'enseignement, SchoolBook a migré toute son architecture et son code source vers des technologies libres et Open Source. Aujourd'hui , Schoolbook peut se prévaloir d'une carrure technique, à laquelle se greffe depuis quelques mois un séduisant discours marketing au relief soutenu.

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SchoolBook veut s’imposer comme un standard dans l'enseignement primaire et secondaire en Afrique. Pour le personnel de direction, c'est d'abord un outil de pilotage et une formidable plate-forme de communication avec les familles. Pour les directeurs d’études, c'est l'assurance d'être tenu informé en temps réel de ce qui se passe dans l'établissement. Pour les secrétariats, c'est un gain de temps pour toutes les tâches administratives. Pour les enseignants, c'est un point de vue plus large sur leurs élèves. Pour les élèves, c'est la garantie de plus d'objectivité pour toutes les décisions les concernant car schoolbook est un véritable système d'information où la voix d'un seul ne peut couvrir l'avis des autres. Pour les parents d’élèves, c’est le moyen d’être informé où qu’ils sont, à n’importe quel moment sur toute la vie scolaire Schoolbook Service SMS .

Quelques fonctionnalités de SchoolBook

  • Publication des résultats et notes :

    Chaque parent d’élève ayant souscrit à ce service reçoit automatiquement par SMS les notes obtenues par ses enfants après chaque évaluation et examen deschoolbook2.png séquence, ainsi que leur rang et la moyenne générale de la classe.

  • Avis de discipline :

    Les parents sont informés automatiquement par SMS de toute convocation à caractère disciplinaire concernant leurs enfants.

  • Avis d'information :

    Les parents sont informés automatiquement par SMS des jours fériés, des réunions d’APE, et de divers autres événements pouvant relever de leur intérêt.

  • Signalisation des impayés de pension :

    Le parent d’élève est relancé automatiquement par SMS à l’approche d’une échéance de règlement de pension académique, ou quelques jours après. Le délai et le moment de prévention sont définis par l’établissement.

Porteur de Projet : COULIBALY Pekango

Téléphone : +225 09 47 48 00

Adresse email : pekango.coulibaly@symbiose-group.org

Site Web : www.schoolbook.ci

Pays : Côte d'Ivoire

Ville : Abidjan

mardi, décembre 23 2014

« Les logiciels libres, quelles opportunités pour l'Afrique », la ville de Kara au Togo code des lignes de reponses

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La ville de Kara, située dans le nord du Togo à plus de 410 km de la capitale Lomé, a accueilli du 19 au 21 décembre 2014, la 1ère édition de l’Open Source Tour (OST), au Centre Régional d’Enseignement Technique et de Formation Professionnelle (CRETFP).

Plus de 50 jeunes de la ville de Kara se sont donc donnés rendez-vous dans les locaux du CRETFP, transformés pour la circonstance en un vétitable espace de partage, d’échange et de transmission de savoirs dans une démarche ouverte et libre.

Organisé sous forme d’un BootCamp, un atelier ouvert de prototypage, de fabrication numérique et de bidouillage, l’Open Source Tour de Kara s’est articulé autour de la philosophie du Logiciel Libre et des espaces de travail collaboratif fortement définis par les valeurs d’entraide, de partage, de collaboration, de co-création et de biens communs.

Des étudiants aux fonctionnaires en passant par les enseignants, les commerçants et les jeunes en quête d’emploi, ils étaient nombreux les citoyens de la ville de Kara qui n’ont pas voulu se faire raconter cette rencontre informelle aux articulations de plate-forme citoyenne de transformation sociale. D’aucun se poserait la question de savoir, quels besoins tous ces participants à l’OST Kara pensaient combler en venant à cette école ouverte et horizontale axée sur la formation par les pairs? les organisateurs n’avaient qu’un seul objectif : réussir par une rencontre et une démarche participative à transformer chaque citoyen de la ville de Kara en acteur de changement et créateur de valeurs pour une réelle transformation sociale.

Et le morceau choisi était les logiciels libres !

Quelles opportunités présentent ces logiciels d’un nouveau type aux africains et particulièrement aux habitants de Kara. Pour joindre l’acte à la parole et donner plus d’écho aux actes, l’OST Kara a donné libre court à l’intelligence des participants après des ateliers de découverte et d’expérimentation. Venus découvrir pour certains ou pour satisfaire leur curiosité pour d’autres, les participants se voient dans le rôle d’organisateurs des rencontres thématiques et mieux d’acteurs de transmission des savoirs.

Certains ont reçu des formations sur la collecte de données géographiques et l'édition de la base de données d'OpenStreetMap (un projet de cartographie collaborative et open source). Ils ont appris à cartographier leurs rues avec juste des walking papers et redonner une silhouette numérique à cette ville qui reste encore fragilisée par la fracture numérique.

Le reconditionnement d’ordinateurs (Jerry Computer) dans des bidons de 20 litres avec du matériel informatique recyclé a particulièrement retenu l’attention des participants. De la déconstruction à la fixation des équipements informatiques dans le bidon, en passant par les tests des équipements, la pré-couture, la couture des bidons et l’installation d’un système d’exploitation Libre Gnu/Linux, les participants ont expérimenté étape par étape toute la procédure de conception de Jerry Computer qu'ils ont nommé Jerry Solim pour dire Jerry d'Amour.

Le concept Open Source Tour (OST) est une initiative d ela jene communuaté Minodoo du Togo. Cette communauté souhaite bousculer les pratiques et les habitudes traditionnelles prônées dans les lieux de travail dit collaboratif.

La jeune communauté de #Makers a décidé de faire bouger les lignes en libérant de l'énergie et de la créativité avec comme dénominateur commun l’intelligence collective. Ils explorent depuis quelques années des alternatives bien pensées pour une Afrique numérique, libre, compétente et émergente. L’impact social est d’autant plus perspective que la '' Technologie Porte-à-porte '' sur laquelle les jeunes makers du Minodoo basent leurs actions se révèle être une approche et un concept uniques qui apporte la technologie dans chaque ménage. La technologie innovante n’a d’importance que lorsqu’elle est appréhendée par la population qui se l’approprie.


Des réflexions sur les nouveaux modes de travail permettant de travailler, d’entreprendre et de vivre autrement , sur la consommation collaborative et l'économie Sociale et Solidaire avec une réelle prise en compte des perceptions et des cultures africaines donnent une agréable coloration à ces rencontres qui permettent à la jeunesse africaine de transformer ses expériences et savoirs et ses savoirs en richesse.

L’étape de Kara de l’OST a enregistré la participation de l'Association Pour les Logiciels Libres (APLL-Togo), un groupe de jeunes qui se battent depuis plusieurs années pour faire rentrer dans les habitudes de la population de Kara, l'utilisation des logiciels Libres.

L’APLL est porteur d’un projet de création d’espace de travail collaboratif et de laboratoire de fabrication numérique dénommé “Labu-Lab”.



Source
: Cellule de communication de la Communauté Minodoo

OpenDjeliba : du bidouillage à la distinction au FIJEV 2014

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Cet article a initialement été publié sur le Blog du JerryClan et il retrace le parcours de Serge MIAN avec son bidon JerrySlim de son petit laboratoire de logiciels libres au domicile de ses parents  à la conquête du Forum International Francophone de la Jeunesse et de l'Emploi Vert (FIJEV).

- Récit de Serge MIAN, porteur du projet OpenDjeliba -

Je commencerais ce billet par les propos d’un membre du JerryClan Côte d’Ivoire qui dit que "chaque problème des africains est une idée d’entreprise". Cette phrase n’est point tombé dans les oreilles de sourds: la machine à projets du JerryClan s’est mise en route et a produit des solutions qui répondent aux besoins des africains en s’appuyant sur les outils informatiques libres.

Nous sommes particulièrement fière d’OpenDJeliba, la plate-forme de production de contenus libre par SMS qui a été primé meilleur projet TIC et développement lors de la 2ème édition du Forum International Jeunesse et Emploi Vert (FIJEV) qui se déroulait du 10 au 13 Juin à Niamey.

Qu'est ce qu'OpenDjeliba

Promouvoir les emplois verts, et encourager l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes francophones, ce sont entre autres les objectifs que se sont fixés les organisateurs au Niger, du Forum International Francophone Jeunesse et emplois verts, 2e édition.

Cette rencontre a vu la participation de jeunes porteurs de projet provenant de 33 pays de l’espace francophone, dont la Côte d’Ivoire. Les organisateurs (l’État nigérien et la francophonie) ont traité 1500 candidatures pour en retenir 50 internationales et 150 nigériennes.

Les membres du JerryClan CI Florent, Jean-Pierre, Cyriak et moi sommes arrivés à l’ aéroport international Felix Houphouet Boigny d’Abidjan sous les regards médusés des policiers, gendarmes et voyageurs. Tous les regards étaient braqués sur mon étrange bagage, le JerrySlim. Le JerrySlim est un serveur nomade construit dans un bidon, basé sur le modèle de Jerry et c’est sur ce bidon pas comme les autres que tourne le logiciel SMS OpenDJeliba.

Les premières questions qui me furent adressées venaient des dames de l’enregistrement :

  • Bonjour monsieur qu’est ce que c’est ?
  • C’est un ordinateur !
  • Ah bon !  Pouvons-nous voir l’intérieur ?
  • Bien sur.

Je leur ouvris le bidon, toutes et tous écarquillèrent les yeux et débuta alors un interrogatoire auquel je me prêtais volontiers. J’expliquais qu’il s’agissait de mon ordinateur et qu’il n y avait pas de raison qu’il aille en soute. Après cette scène, JerrySlim et moi avons reçu notre lot de félicitations et d’encouragements : « faites honneur au pays et ramenez nous la 1ère place ! »

Je réalisais à ce moment là que l’aventure FIJEV avait déjà commencée.

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Jour 1 : Cérémonie d’ouverture du FIGEV


Le FIJEV 2014 a débuté dans la matinée du 10 juin. Environ 600 jeunes, des experts d’organisations internationales (Bureau International du Travail, Programme des Nations Unies pour le Développement) et les partenaires privés tels que le Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale ont pris part a cette cérémonie d’ouverture haute en couleur. A travers leur discours, les officiels ont réitéré que les jeunes ont bel et bien leur place dans la société, que leur dynamisme et leur énergie sont indispensables pour l’émergence et qu’il faut encourager la créativité.
L’après midi été dédiée au bilan de la 1ère édition du forum et plusieurs ateliers été proposés , j’ai suivi celui de la cartographie libre, OpenstreetMap avec beaucoup d’attention. De retour à l’hôtel, je m’attelais à configurer le Jerry Slim avec les nouvelles cartes SIM qui m’avaient été gracieusement offertes par mon camarade nigérien Toudjani Ali Djibo, lui aussi porteur de projet. Bel esprit d’entraide !


Jour 2 : La foire aux emplois verts, que d’expériences emmagasinées !

La foire aux emplois verts est un pilier central pour le Forum. C’est le moment où les participants démontrent leur expertise sur la thématique dans laquelle ils ont été sélectionné. Les porteurs de projet ont été jugé sur leur professionnalisme et sur la valeur de leur projet, mais aussi sur leur capacité à transmettre le message au public. Il fallait donc être prêt avec un prototype accompagné d’une démonstration bien calibrée. Le matin du mercredi 11 juin, tous les participants étaient réunis dans la grande salle du palais des sports. Nous étions tous là, affiches, drapeau, marqueurs, feutres, colle, punaise à la mains. Nous devions décorer nos stands pour qu’ils parlent de nos projets.
Je n’ai pas eu à passer beaucoup de temps sur cet exercice car j’avais déjà tous les éléments en main : le JerrySlim, mon ordinateur avec une présentation animée d’OpenDjeliba réalisée par mon binôme Potey, quelques autocollants et le tour est joué ! J’étais prêt à m’entretenir avec les membres du jury, les officiels et les visiteurs. Ce fut un ballet incessant d’investisseurs, de personnalités, de curieux qui a duré 3 heures. Je montrais les différentes facettes de la plate-forme OpenDjeliba et recueillais les avis et critiques. J’expliquais aussi le projet Jerry DIT, les actions des JerryClan et leurs impacts sur les communautés. Ce fut un exercice périlleux mais le jeu en valait la chandelle car JerrySlim et moi avons été interviewés par la radio nigérienne et l’équipe de reportage de la Francophonie.


Jour 3 : Ateliers de formation et auditions

L’après-midi, les 51 porteurs de projet étaient auditionnés les uns après les autres jusqu’à 17h. Les membres du Jury n’ont négligé aucun aspect des projets, de la technique au business model.
Après les auditions, j’ai retrouvé les autres participant qui s’affairaient a l’élaboration de la déclaration des jeunes. C’est un document qui imprime la vision commune des jeunes, expose leurs préoccupations et propose des recommandations sur l’emploi des juniors et le développement durable.


Jour 4 : Cérémonie de clôture du forum, riche en couleurs et en émotions

Je n’aime pas spécialement les cérémonie de clôture, mais quand on commence quelque chose, il faut bien clôre pour passer à autre chose. Parmi les 11 projets primés, OpenDjeliba embarqué sur JerrySlim reçu le prix TIC & Développement. Ce fut aussi l’occasion pour nous, jeunes participants, de remettre notre déclaration aux représentants du Niger et de la francophonie.


Je tiens à féliciter toute l’équipe OpenDjeliba, JerryClan Côte d’Ivoire et Emmabuntus pour le travail abattu, le chemin est long mais la route est dégagée. Je crois fermement aux potentiels et aux talents de la jeunesse africaine et je nourris l’espoir d’une Afrique émergente grâce aux logiciels libres et à l’entrepreneuriat des jeunes.


vendredi, décembre 5 2014

Tu considéreras l'insertion professionnelle comme un processus ... (1/10)

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L'insertion professionnelle est aujourd'hui un enjeu stratégique pour toute la jeunesse africaine qui se bat comme elle peut pour se faire une place au soleil. Conscients de cette triste réalité du taux de chômage très élevé, les jeunes africains se forment mais surtout en se posant de nombreuses questions. Pourront -ils avoir du boulot lorsqu'ils finiront leur formation ? Comment peuvent-ils se distinguer devant les recruteurs ? Existe t-il une alternative dans entrepreneuriat ? Que faire pour sortir la jeunesse de cette léthargie ?

Voici un ensemble d’équations, que de nombreuses théories essaient de résoudre. Me concernant, j'ai voulu aborder la question sous un autre angle, celle de l'apport des Logiciels Libres dans le processus d'insertion professionnelle.

J'ai vu des étudiants apprendre avec la peur au ventre parce qu'ils savaient qu'au soir de leur formation, ils n'auraient pas les moyens de s'offrir les systèmes informatiques sur lesquels ils ont été formés. J'ai vu des parents d'élèves s’interroger si la formation reçue par leurs enfants est en phase avec l'avenir fortement dominé par l'entrepreneuriat ? Quelle serait la place des technologies ouvertes dans la formation de l’élite de demain ? Est-il possible aujourd'hui pour une jeunesse dont le lendemain est fragilisé par le chômage de reprendre le pouvoir sur l’incompétence, l'ignorance et le chômage ?

Et comme disait Albert Einstein : « Nous ne résoudrons pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés » , j'ai donc voulu apporter ma contribution sous forme de dix (10) recommandations à la jeunesse africaine pour réussir son insertion professionnelle à partir des Logiciels Libres. je vous expose la 1ère recommandation qui pour moi est le fondement de tout succès !


Tu considéreras l'insertion socio-professionnelle comme un processus ...

Selon Wikipédia , L'insertion professionnelle est un processus qui permet à une personne d'intégrer un système socio-économique, par une appropriation des normes et des règles du système. Cela induit un inévitable rapport entre la personne et son environnement social. Réussir une insertion socio-professionnelle c'est obtenir une place ou des positions sociales différenciées et reconnues. Il doit donc être considéré comme un processus ouvert, participatif et collaboratif que le jeune doit débuter depuis ces premiers jours de formation académique en faisant interagir toutes les intelligences qu'il rencontre.Il doit toujours rechercher le contact, la collaboration tout en puissant le fondamental des échanges avec les autres. Le meilleur ne se trouve jamais en nous mais en celui qui est en face de nous car il détient une richesse que nous n'avons pas. Le « faire ensemble » est le secret de ce processus qui commence par un pas vers plus de coopération, et un pas vers plus de production de biens communs. Le président Nelson Mandela l'a dit :  « Aucun de nous en agissant seul , ne peut atteindre le succès ». Le début du processus d'insertion professionnelle consiste à faire avec les autres ce que nous ne savons pas faire seul.




Florent YOUZAN

mercredi, décembre 3 2014

PNUD Burundi | Chaque innovation doit être une réponse concrète aux problèmes africains

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Cet article a été initialement publiée sur le site internet du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Burundi : Chaque innovation doit être une réponse concrète aux problèmes africain



Florent Youzan co-organise depuis 2012 le forum Innov Africa, soutenu cette année par le PNUD

« J’ai participé pour la première fois au Forum InnovAfrica en 2011 à la faveur d’un projet que j’étais invité à présenter, AFRIWORKERS. Cet  annuaire en ligne des télétravailleurs africains promeut le travail à domicile et mutualise les expériences. L’idée est d’encourager les jeunes à rester chez eux pour travailler, pour mettre sur pieds des équipes et collaborer ensemble à des projets à distance. Créer son propre emploi est une aubaine pour les jeunes en Afrique. Les chômeurs doivent comprendre que le numérique permet de travailler à partir de chez soi et donc de se prendre en charge soi-même !

« J’ai tout de suite perçu InnovAfrica comme une plate-forme qui permet aux jeunes de construire des ponts plus solides que les murs. Chaque édition du forum nous permet de repartir chez nous avec de nouvelles briques d’innovation qui peuvent être répliquées pour répondre aux problèmes locaux. Ce forum est aussi une opportunité pour les intelligences africaines de se rencontrer, de donner vie à leurs projets et de créer un excellent réseau de collaborations Sud-Sud. C’est une chance que la jeunesse africaine s’offre à elle-même et à tous ceux qui se posent la question de comment réinventer l’économie de l’Afrique. Les innovateurs de différents secteurs peuvent ensemble solutionner les problèmes africains. Chaque problème est une opportunité d’innovation, et que chaque problème est une idée d’entreprise !

« Lors de ma première participation en 2011, j’ai découvert le concept JERRYCAN. J’ai tout de suite compris que ce projet était un vecteur de transmission de l’ADN de l’innovation ! Un ami informaticien s’est proposé d’étudier le projet et d’organiser des formations à Abidjan. Il a lancé le premier atelier de fabrication de Jerry en Afrique où 50 jeunes ont appris à construire des ordinateurs en bidon. Nous avons continué par la suite à promouvoir la fabrication de Jerry partout en Côte d’Ivoire et en Afrique.

« Ce concept est très intéressant car il est axé sur la réutilisation. Il amène la jeunesse à recycler, à penser à l’économie circulaire et à démystifier l’informatique. Les ordinateurs classiques arrivent chez leurs utilisateurs dans une boîte noire et seul le spécialiste sait ce qu’il y a à l’intérieur ! Avec le Jerry, on ouvre, on démonte, on comprend. Les bidons sont gratuits et sont de toutes dimensions. On en trouve toujours un qui convient pour contenir les pièces informatiques de recyclage sélectionnées. Dans les ateliers Jerrycan les participants apprennent à assembler des composantes informatiques mais ils apprennent aussi à ajouter de la valeur en personnalisant le Jerry qu’ils montent. L’avantage éducatif est important car il transmet des valeurs de partage et fédère plusieurs intelligences.

« En Côte d’Ivoire les étudiants qui ont déjà été formés à ce reconditionnement informatique instruisent d’autres jeunes. Ils créent de manière informelle un troisième lieu d’apprentissage dans les quartiers.

« Chaque Jerry peut avoir une fonction précise déterminée par les besoins de la localité et les attentes des constructeurs. Par exemple en Côte d’Ivoire nous avons conçu un Jerry « serveur de diffusion » qui permet de suivre les grossesses des femmes grâce à l’envoi de SMS.

« Ce projet transmet des valeurs qui militent pour le développement humain et communautaire. Les jeunes reprennent confiance en eux-mêmes en apprenant la soudure, ils se mettent à disposition de la communauté et par ce biais permettent à la communauté elle-même de reprendre confiance...

« Ce projet ne forme pas de simples techniciens mais des techniciens formateurs, transmetteurs d’une philosophie plus importante que le bidon ».


Cet article a été initialement diffusée sur le site internet du PNUD Burundi

mardi, décembre 2 2014

Africa R.D.V. | Interview Florent Youzan : « L’avenir de l’Afrique, c’est ici »

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Cet article a été initialement publié sur le site internet AFRICA RDV :  Interview Florent Youzan : « L’avenir de l’Afrique, c’est ici »


« Liberté » et « Innovation » sont les deux mots qui peuvent définir cet innovateur ivoirien. Florent Youzan fait partie de la catégorie de rares jeunes africains qui abandonnent un poste en entreprise pour oser innover. Co-fondateur du tiers-lieu « Ovillage », un espace technologique et collaboratif à Abidjan et contributeur sur plusieurs projets liés au numérique à travers l’Afrique, Florent Youzan est un concepteur des ponts de l’intelligence collective. Africa Rendez-vous lui a tendu le micro dans le cadre de la 6ème édition d’InnovAfrica, une rencontre de l’innovation  africaine, tenue à Lomé.

Florent Youzan, que représente pour vous le rendez-vous d’InnovAfrica ?

Je vous remercie pour l’importance que vous accordez déjà à ce forum. Le rendez-vous d’InnovAfrica pour moi, c’est la réinvention de l’éducation et la mise en avant d’une prise de conscience du fait que l’Afrique est obligée d’innover pour pouvoir avancer. Cette innovation a deux grands acteurs notamment les jeunes et les femmes. C’est pourquoi je me réjouis d’être au Togo avec toute cette jeunesse togolaise et celle venue des 15 autres pays africains pour venir communier, échanger et collaborer.

Pour moi, InnovAfrica, c’est la réinvention de l’éducation par une prise en compte de l’innovation comme étant un axe stratégique du développement.

Depuis le 24 novembre, vous côtoyez plusieurs jeunes innovateurs, avez-vous été émerveillés ?

Oui! Le projet sur la robotique. La robotique, c’est vraiment l’avenir de la technologie. C’est aussi l’avenir de l’automatisation, de l’industrie,  de tout ce qui pourrait permettre à l’homme de s’épanouir tout en réduisant l’énergie qu’il dégage pour travailler. J’ai vu des jeunes africains prototyper des robots et manipuler des microcontrôleurs. Et pour moi, c’est déjà un pas très important parce qu’ils se sont réappropriés la technologie et ils vont la conjuguer pour l’Afrique. Ils vont faire en sorte que cette technologie réponde exactement à des besoins spécifiques de l’Afrique. J’ai également vu des jeunes faire de la cartographie. Ils réécrivent l’histoire de l’Afrique, retracent les rues de l’Afrique à partir du numérique. L’Afrique peut constituer sa base de données de systèmes géographiques à partir des logiciels libres. Mais ce qui est important, c’est que cette base de données soit développée par de jeunes africains de manière collaborative.

J’ai aussi été séduit par Diomède Niyonzima qui est porteur d’un projet très intéressant pour l’Afrique, « Lueur d’espoir ». Comment des africains peuvent soutenir l’Afrique à réussir son développement. Et il part de constats très simples. Les acteurs du développement, ce sont les citoyens et lui il ne fait pas la part des choses entre ceux qui sont assermentés pour faire du développement et ceux qui sont là pour recevoir du développement.

Si l’Afrique était Wikipédia, chaque africain qui est contributeur sur ce Wikipédia serait président de l’Afrique.

Et c’est comme ça que nous devons comprendre cette démarche. Et on arrive à le démontrer facilement par le numérique. Pour moi ce sont les messages forts de ce forum.

Vous êtes co-fondateur de « Ovillage ». Voudriez-vous nous en parler ?

Ovillage, c’est un espace d’intelligence collective et d’innovation sociale. C’est un tiers-lieu. Ce n’est ni un bureau, ni la maison. C’est un lieu à cheval entre le bureau et la maison, donc c’est vraiment un endroit transversal où plusieurs intelligences se retrouvent pour échanger, pour collaborer. Dans ce genre d’espace, on arrive à faire comprendre aux gens que le développement doit être mené par les citoyens eux-mêmes. Et faire en sorte que l’échange, le partage, la collaboration et l’entraide soient les valeurs clés du prochain développement de l’Afrique.

Les logiciels libres par l’Afrique. Pourquoi cette démarche ?

Une chose qu’il faut comprendre est que le logiciel libre est porteur d’espoir pour l’Afrique. J’ai vu des jeunes africains étudier avec la peur au ventre, en se demandant s’ils pourront avoir une insertion professionnelle. J’ai vu des parents amener leurs enfants à l’école en se posant la question, s’ils auront les moyens d’acheter toute l’infrastructure informatique qu’il faut pour l’éducation de leurs enfants.

Le logiciel libre c’est une voie qui s’offre à l’Afrique. C’est une voie qui s’offre à chaque jeune africain de pouvoir  réinventer son éducation.

La philosophie du logiciel libre est très simple. Nous axons l’éducation sur le partage. J’ai toujours demandé que l’éducation en Afrique soit réinventée, parce qu’on ne peut pas former les gens dans la division, et leur demander 15 ans plus tard de travailler en collaboration dans les entreprises.

Le logiciel libre est un axe stratégique d’insertion professionnelle. Ça fait 50 ans que l’Afrique lutte contre le chômage. Mais tant qu’on continuera de lutter contre le chômage, il aura toujours des chômeurs en Afrique.

Il faut qu’on arrête de former des demandeurs d’emplois, pour laisser la place à une formation orientée vers les créateurs d’emplois

Le logiciel donne la possibilité à n’importe quel jeune africain de prototyper une idée d’entreprise et de se lancer dans l’entrepreneuriat. C’est comme ça qu’on va donner une force à la jeunesse africaine sur un podium où elle aura la voix pour parler au monde entier.

Un appel aux jeunes qui pensent à un autre Eldorado?

Il faut que la jeunesse africaine comprenne que nos différents pays doivent arrêter de construire des murs et construire plutôt des ponts, parce que les ponts sont plus solides que les murs. En construisant des ponts entre nos différentes capitales, nous allons créer un brassage d’intelligences et nous allons amener la jeunesse africaine à échanger, à partager et à innover. Je parle d’un pont virtuel.

L’avenir de l’Afrique, ce n’est pas ailleurs. L’avenir de l’Afrique c’est ici

Le moment est venu de mobiliser nos forces, d’agréger nos intelligences pour pouvoir créer la matrice du développement de l’Afrique. Chaque jeune africain est acteur du développement, quand il aura compris qu’en lui, il y a du potentiel qu’il doit pouvoir mettre à la disposition de l’Afrique. Je me réjouis d’une chose, il fût un moment où tout le monde disait que l’Afrique n’avait que des problèmes. Mais moi je connais un continent qui est en train de subir une transition numérique. Et chaque jeune se rend compte qu’en réalité, chaque problème d’un africain est une opportunité pour innover. C’est pourquoi je demande à la jeunesse africaine, de peut-être voyager pour découvrir plein de choses, mais d’avoir les pieds en Afrique. Car c’est en Afrique, que nous allons créer l’innovation pour la population africaine. Chacun de nos problèmes est une richesse pour nous. Il faut juste savoir où se trouve la richesse.

Interview réalisé par Mawulikplimi Affognon

Crédit Photo : Ambassade des USA en Côte d'Ivoire

Cet article a été initialement publié sur le site internet AFRICA RDV :  Interview Florent Youzan : « L’avenir de l’Afrique, c’est ici »

GolfNews | Florent Youzan, un disque dur d’innovation

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Cet article a été initialement publié sur le site internet de Golfe News : Florent Youzan, un disque dur d’innovation


Florent Youzan, un passionné d’innovation participe depuis lundi 24 novembre 2014 à la 6e édition de l’InnovAfrica à Lomé.

L’un des fondateurs du tiers lieu « Ovillage »    de la Cote d’Ivoire, après le tour des Béninois,  a partagé ses expériences avec les participants du forum InnovAfrica ce mercredi 26 novembre, dans la session dénommée ‘’rencontre des tiers lieux’’.

Ivoirien d’origine, un touche à tout, un mordu d’innovation, il pense que les programmes africains sont conçus pour former les demandeurs d’emploi et non les créateurs d’emploi ou de richesse.

Informaticien dans une structure en Côte d’Ivoire, Florent Youzan, voulant suivre son étoile a décidé d’affronter  ses rêves  en faisant le choix de l’innovation.

« Je me suis débarrassé de mon employeur, ce n’est pas lui qui m’a limogé pour créer une plateforme de promotion du télétravail du coworking et de la mutualisation de compétences », a-t-il déclaré avec assurance.

Initiateur d’ Afriworkers, Florent est l’un des Africains qui pense que les chômeurs cachent en eux des atouts inexploités.  Car, comme on le dit souvent chacun de nous est une expérience.

  De fil en aiguille, le tiers lieu de Florent Youzan a fait du chemin et est visité par des sommités ivoiriennes.  

De réussite en réussite, Florent a sillonné la Cote d’Ivoire pour rencontrer les jeunes étudiants, élèves chômeurs pour leur apprendre à réveiller leurs potentialités.

Le fils des éléphants de la Cote d’Ivoire est fier aujourd’hui de son choix, parce qu’il fait le tour des pays africains et autres pour partager ses expériences.

Avec un sourire accueillant, Florent ne finit pas avec ses idées innovatrices et personne ne sait ce qu’il peut créer encore demain pour faire du bien à son pays.

Si l’Afrique est à la traîne et marche au pas des pays dits développés, c’est parce que le système éducatif n’est pas actualisé. Entrepreneuriat doit aujourd’hui bousculer certaines facultés qui ne fabriquent que des chômeurs dans certaines  universités africaines.

Cet article a été initialement publié sur le site internet de Golfe News : Florent Youzan, un disque dur d’innovation

lundi, décembre 1 2014

Cyrielle Yendze : «  Je reste persuadée que les Logiciels Libres ont un grand  rôle à jouer dans les mécanismes de développement en Afrique »

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Cyrielle Yendze est une jeune gabonaise, ingénieur en aménagement du territoire, environnement et développement durable. Je l'ai rencontrée pour la 1ère fois lors de la 4ème édition du Forum Innovafrica 2012 à Dakar au Sénégal. Depuis, elle ne cesse de me surprendre par son énergie et son engagement pour le développement de l'Afrique, enrôlés d'un fort caractère de leadership au féminin. Elle a de la personnalité, femme battante et reflet d'une jeunesse africaine devenue actrice de son propre développement. Elle a décidé de faire de la philosophie du Logiciel Libre, un axe stratégique de développement de son pays le Gabon.

Je vous invite à découvrir qui est vraiment Cyrielle !



Bonjour Cyrielle,
Bonjour Florent !!!

Peux tu te présenter à mes visiteurs ?
Je suis Cyrielle Yendze du JerryClan Gabon et initiatrice du Projet Openstreetmap Gabon

Comment s'est fait ton premier contact avec les logiciels libres ?
J'ai été séduite pas les logiciels libres lors de l'édition d'InnovAfrica Dakar (il y a 3 ans )  où j'ai pu rencontrer de jeunes porteurs de projets très engagés dans le développement de plusieurs applications au service de leurs communautés . Depuis je me suis lancée dans l'aventure du Libre !

Quels usages fais-tu des logiciels libres ?
Avec les jeunes porteurs de projets Gabonais, nous voulons mettre les logiciels libres au centre de l'éducation et de la santé; pour que chaque jeune Gabonais (qu'il soit de Mounanade Ndendé ou d'Okondja...) soit éduqué au même titre qu'un jeune européen; qu'il ne  soit plus profane aux  TICs, mais se sente impliqué dans le processus de développement de notre pays. Je reste donc persuadée que les Logiciels Libres ont un grand  rôle à jouer dans les mécanismes de développement en Afrique .
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Quels sont tes futurs projets avec les Logiciels libres ?

Je vais vous parler d'un projet que nous allons mettre en œuvre dans un futur très proche et qui va certainement en susciter plein d'autres : C'est OpenstreetmapGabon ; un projet de cartographie libre et participative de la capitale Gabonaise (dans un 1er temps). Dans le cadre de cette étude, nous allons cartographier toutes les zones à risques et non aedificandi (inondables, enclavées, bassin versants, glissement de terrains…). Ce projet est participatif dans la mesure où tout le monde à la possibilité de Mapper son pays; sa ville ou son quartier quelque soit l'endroit où il se trouve ! il y a encore quelque heures; un étudiant gabonais au Togo contribuait au projet en cartographiant une zone dangereuse de son propre quartier " Adsi-Mintsos " ; zone que je ne connaissais  pas forcément mais que j'ai découvert avec lui. La carte finale devrait avoir un impact sur la prise de décision dans le domaine du logement et l'habitat pour faciliter les politiques  d'Aménagement et Développement du Territoire au Gabon.

Aurais tu un message à lancer à la jeunesse africaine ?
Le message que j'ai à lancer est très simple, pour que l'Afrique soit libre il incombe à chaque africain  d'être libérer en soi (  penser librement, agir librement et contribuer librement au développement de sa cité...) . C'est pourquoi, je pense que le développement personnel est à la base de toute autre forme de développement.  Aujourd'hui, l'heure n'est plus à la critique ni aux représailles; il est temps que nous soyons  tous conscients que notre Afrique, personne ne viendra  la changer à notre place. Que chacun pense à apporter une pierre à cet édifice pour que les générations avenirs héritent de nous, cette philosophie du Logiciel Libre !


Propos recueillis par Florent YOUZAN

jeudi, novembre 27 2014

Innovafrica 2014 : Mme Khardiata Lo N'Diaye du PNUD s'adresse à la jeunesse africaine

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Mme Khardiata Lo N'Diaye, Représentante Résidente du PNUD Togo et Coordinatrice  des Opérations des Nations Unis au Togo


La 6ème édition du forum Innovafrica, le forum de l'innovation africaine, qui s'est tenu en novembre 2014 à Lomé au Togo, a été sous l'empreinte d'un message fort, que Mme Khardiata Lo N'Diaye, Représentante Résidente du PNUD au Togo et Coordinatrice des Opérations des Nations Unies au Togo, a adressé à la jeunesse africaine. J'ai été personnellement touché par ce message plein d'émotions. J'ai donc décidé de le retranscrire et le porter aux frontières numériques du monde.

Mme Khardiata Lo N'Diaye qui participait à la soirée de lancement d'Innovafrica 2014, a accordé toute sa confiance à la jeunesse africaine et lui a demandé d'assumer pleinement son rôle dans le processus de développement de l'Afrique. Voici une personnalité qui n'a point perdu espoir en sa jeunesse et qui a décidé de l'accompagner au quotidien. Ne dit-on pas que « ce qui te manque, cherche le dans ce que tu as » ? Allons donc à l’école d'une mère africaine !


[Discours prononcé par Mme Khardiata Lo N'Diaye]

Mme Khardiata Lo  N'Diaye s'adresse à la jeunesse africaine : « c'est vous qui portez le meilleur de cette capacité d'innovation de l'Afrique »

Cela va être difficile pour moi de dire quelques mots aujourd'hui tellement je suis émue de me retrouver parmi vous. Je voudrais d'abord commencer par remercier le Directeur de l'ESIG (École Supérieure d'Information et de Gestion) , saluer également tous les collègues qui sont là et remercier tous ceux qui ont effectué le déplacement à Lomé et surtout adresser un très chaleureux « woezon » à tous ces jeunes venus de 15 pays de la sous-région de l'Afrique de l'Ouest et aussi de l’Afrique centrale. Ici, la bienvenue c'est « woezon » donc nous vous disons « woezon » !

Au nom de mes collègues du Togo qui vous ont reçus, et très bien reçus, et également au nom de tout le Bureau du PNUD Togo, nous avons été très heureux de vous savoir ici et je voudrais encore remercier le PDG de l'ESIG (École Supérieure d'Information et de Gestion) pour son hospitalité et toutes les facilités offertes pour rendre possible cet événement.

Cette rencontre n'est pas une rencontre de discours, donc je n'ai pas de discours à faire. C'est d'abord un moment de communion et c'est une communauté qui se rencontre autour d'une activité qui vous tient tous à cœur : l'innovation, cet élément très dynamique et très vivifiant. Je voudrais dire un mot sur l'importance que le PNUD accorde à l'innovation.

Aujourd'hui, lorsque vous allez sur le site internet du PNUD, vous verrez que l'innovation est au cœur d'une stratégie que le PNUD soutient et promeut à tous les niveaux. Je vais citer le Directeur Régional du PNUD qui a dit que « l'innovation est la nouvelle monnaie du développement » et le développement est une recherche perpétuelle. En croyant avoir trouver une solution, elle nous échappe et un nouveau défi se présente . Nous sommes tous les uns et les autres confrontés à cette nécessité de toujours mettre à jour nos connaissances. Et l'innovation est ce fuel qui nous permet d'aller toujours plus loin, de dépasser les solutions conventionnelles, de dépasser les solutions dans lesquelles on est confortable, pour toujours chercher plus loin ce qu'on peut faire. Et Je crois que c'est là que nous tous, nous comptons sur vous les jeunes, puisque c'est vous qui portez le meilleur de cette capacité d'innovation de l'Afrique.

Florent, J'espère que je ne me suis pas trompé, tu as dit quelque chose qui a retenu mon attention. Tu as dit que chaque problème de l'Afrique est une opportunité pour aller plus loin dans l'innovation. Je crois que c'est un élément fondamental puisque nous avons certes des problèmes mais nous avons aussi des opportunités et des défis. Et si effectivement, nous exploitons chacun de ces problèmes et nous essayons de voir à travers les raccourcis qu'offre l'innovation, la capacité de nous mettre ensemble, pour fournir l'approche innovante, la dynamique qui est à l’intérieur, je pense que nous pouvons transformer chaque problème est une opportunité.

J'ai retenu aussi, qu'il a dit que la beauté de l'innovation, c'est qu'on innove pas seul, on innove ensemble. Et je suis ici, devant cette communauté de gens qui sont mûrs par cette volonté de faire ensemble de l'innovation, de créer ensemble des solutions innovantes, donc je voudrais simplement me réjouir de cela, mais aussi vous dire combien notre espoir est grand dans le travail que vous faites au jour le jour.

Aujourd'hui vous êtes réunis ici, ce n'est pas dans un hôtel mais c'est dans un lieu de vie de la communauté de Lomé. Parce que justement, le fruit de votre travail, le fruit de votre créativité, le fruit de tout ce que vous faites est destiné à la Communauté des Nations et à chacun d'entre nous, pour que la vie soit plus facile, pour que les solutions soient à notre portée, pour que nous puissions faire des pas en avant. Je tiens à vous saluer et à saluer votre engagement !

Je finirai en disant que le PNUD a mis en place un fonds qui soutient les innovations. Le fonds est là, il est à votre disposition. L'engagement que je prend, au nom du Bureau et je voudrais signaler ici la présence de M. Siaka Coulibaly, le représentant adjoint du Bureau du PNUD Togo, M. Emile Kenkou, chargé de communication du Bureau que je n'ai plus besoin de vous présenter et bien sûr les autres collègues du Bureau, c'est que nous allons continuer au-delà de ce moment à soutenir l’innovation au Togo. Et Innovafrica au Togo, restera vivant au-delà de ce moment.

Nous avons besoin de vous, vous avez besoin de nous, et je crois qu'ensemble on peut aller plus loin.

Merci encore à toutes ces personnes qui vous soutiennent et je tiens à saluer tous ceux venus de France, du canada. Vraiment, nous leur savons gré de leur disponibilité et de leur engagement. Et je voudrais encore une fois remercier en votre nom l'ESIG, s'il ne vous avait pas accueillis c'est probablement dans la cour de la représentation du PNUD au Togo que cet atelier aurait eu lieu, puisque nous n'allions pas vous laisser dehors.

Merci Beaucoup !

[ Discours retranscrit par Florent YOUZAN ]

mercredi, novembre 26 2014

Soirée de lancement d'innovafrica 2014  avec le PNUD Togo: « L'innovation est la nouvelle monnaie du développement »

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La première journée de la 6ème édition du forum Innovafrica été sanctionnée par la soirée du lancement officiel de la fête de l'innovation. Cette belle rencontre très attendue avec les innovateurs a été d'une belle facture. Mme Khardiata Lo N'Diaye, Représentante Résidente du PNUD Togo et aussi Coordinatrice des Opérations des Nations Unies au Togo, n'a pas voulu se faire raconter cette soirée de lancement d'innovafrica 2014. Accompagnée des cadres du bureau du PNUD Togo et d'une forte délégation des bureaux du PNUD Bénin, PNUD  Burundi et du bureau régional, la première responsable du PNUD au Togo a tenu à communier avec toute cette jeunesse réunie à Lomé autour de l'innovation.

La salle polyvalente de l'ESIC Global Success, une école d’ingénieurs qui a ouvert ses portes au forum, a été le cadre idéal pour ce tête à tête entre le PNUD et les jeunes innovateurs. C'est donc sur le coup de 19H que Mme Khardiata Lo N'Diaye a effectué son entrée dans la salle avec une discrétion impressionnante, pour se fondre ensuite dans la foule de tous ces jeunes innovateurs venus de 15 pays. Innovafrica 2014, chacun de ces jeunes en a rêvé et ils l'ont tous rendu possible avec le soutien inestimable et fortement apprécié du PNUD. Le Programme des Nations Unies pour le Développement ne s'est pas contenté de soutenir financièrement le forum innovafrica mais il a tenu à signer son fort soutien morale avec la présence Mme Khardiata aux cotés de la jeunes africaine.

Après le message de bienvenue adressé à la délégation du PNUD et aux innovateurs venus d'Afrique et d'Europe , le comité locale d'organisation du Forum représenté par Edem Alomatsi et Eklou Kodjo, a expliqué comment leur détermination et le soutien du PNUD Togo ont rendu possible cette 6ème édition de la fête africaine de l'innovation. Koan Zen disait « ce qui te manque cherche le dans ce que tu as » et l'implication des jeunes innovateurs togolais à la réussite du forum innovafrica 2014 sacralise cette pensée.

Invité par la suite à prendre la parole, la représentante résidente du PNUD Togo a d'abord remercié tous les participants venus d'Afrique et de très loin pour communier autour de ce qui leur tient tous à cœur : l'innovation. Mme Khardiata Lo N'Diaye a présenté combien l'innovation est au cœur d'une stratégie que le PNUD soutient et promeut à tous les niveaux. Elle a particulièrement captivé l'assistance par son discours plein d’émotion et d'optimisme, demandant à la jeunesse de reprendre en main le développement de l'Afrique par l'innovation. Un message clair qui se révèle aussi dans le discours du Directeur régional du PNUD qu'elle n'a pas manqué de citer et qui relève : « l’innovation est la nouvelle monnaie du développement ».

Le soutien que porte Mme Khardiata Lo N'Diaye à l'expression de l'innovation pour un meilleur développement au Togo s'est encore une fois révélé dans son approche au cours de la soirée car après la cérémonie de lancement d'innovafrica 2014, la première responsable du programme des Nations Unies pour le Développement au Togo a eu une séance de travail avec les jeunes innovateurs togolais afin de leur présenter les moyens et ressources que le PNUD Togo met à leur disposition, et aussi pour leur dire de vive voix qu'ils ne sont plus jamais seuls.

Florent Youzan

mardi, novembre 25 2014

Innovafrica 2014 à Lomé, c'est parti !

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Le lancement de la 6ème édition du forum Innovafrica a eu effectivement lieu le lundi 24 novembre 2014 au 3ème étage de l’École Supérieure d’Informatique et de Gestion ESIG Global Success de Lomé au Togo. Ce sont plus de 120 participants qui ont répondu à l'appel de l'innovation ascendante. La 1ère journée s'est articulée 2 sessions de 3 heures.

La première session a démarré dans la matinée avec l'ExploreCamp. Organisé en une série tournante de présentations de 30 minutes, l'ExploreCamp a permis aux différents participants de découvrir plusieurs outils ou méthodes dont :

  • Les services mobiles avec FrontlineSMS et la plate forme libre Emerginov

  • la découverte des Tiers-Lieux éphémères

  • la découverte des microcontrôleurs et de la robotique avec Arduino et Raspberry Pi

  • Les techniques de promotion des projets en ligne

  • la cartographie numérique et participative avec OpenStreetmap

  • Le reconditionnement d'ordinateurs avec du matériel de récupération avec le projet Jerry Dot It Together

  • La découverte de la vidéo avec le projet Kino

Les différentes présentations effectuées par les groupes territoriaux et communautés thématiques dont Le JerryClan, Kino, OSM, Emerginov ont permis de faire découvrir aux participants, les briques de construction des nouveaux usages de l'Internet et de l'innovation sociale, au gré d'un parcours qui a les menés de table en table avec des séances de présentation de 30 minutes.

L'après -midi fait place à la 2ème session articulée en 4 ateliers thématiques sur Comment s'organiser pour monter son projet. Une session sanctionnée par une restitution publique des travaux.

Une soirée de lancement officiel a mis fin à la première journée de la 6ème édition de la fête de l'innovation après la présence effective de Mme Khardiata Lo N'Diaye, représentante résidente du PNUD Togo et Coordinatrice des Opérations des Nations Unis au Togo, accompagné d'une forte délégation des bureaux du PNUD (Togo, Bénin, Burundi, Éthiopie).

Florent YOUZAN

lundi, novembre 24 2014

InnovAfrica 2014 : les animateurs des groupes territoriaux se rencontrent à quelques heures du Forum

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La fête de l'innovation s'annonce très bien. A moins de 24 heures du début de la 6ème édition du Forum de l'innovation africaine, le croisement de savoirs et la mutualisation des expériences se mettent en place. Alors que les derniers participants rejoignent l'ensemble des animateurs Innovafrica 2014 déjà sur place, l'espace vert du 2ème pavillon de la résidence du village du Bénin, a abrité une rencontre des participants venus de plusieurs pays.

L'objectif de cette rencontre était déjà de permettre aux participants présents de mettre un nom sur chaque visage. Certains ont travaillé pendant plusieurs années en ligne, à la l'animation des groupes thématiques sans toute fois se rencontrer et c'était donc l'occasion rêvée de favoriser le contact physique.

Après le message de bienvenue prononcé par Edem Achille Alomatsi de la communauté Minodoo et aussi membre du comité d'organisation local, il m'est revenu en qualité de membre du comité d'organisation Afrique, de procéder à la présentation des participants et différents animateurs d'Innovafrica 2014. Une édition exceptionnelle, « rêvée par chacun et rendue possible par tous » qui est le résultat d'une co-construction saluée par une présence remarquable de plusieurs groupes territoriaux et communautés venus de 15 pays différents : Bénin, Mali, Togo, Cameroun, Sénégal, Côte d'Ivoire, Mauritanie, Éthiopie, Canada, France, Burundi, Niger, Burkina-Faso, Gabon, Maroc.

Je m’autorise à cette étape fortement appréciée de cette édition 2014 du forum Innovafrica, à donner un coup de projecteur sur les communautés descendues du Nord Togo et sur toutes les autres communautés qui ont effectué le voyage en bus afin de participer à la fête de l'Innovation . Le thème de cette édition prend donc tout son sens : « Innover par la participation » .

Ce sont plus de 40 animateurs et animatrices qui ont été ensuite entretenus par Jean-Michel Cornu, sur le déroulement pratique du forum et l'articulation des ateliers thématiques. La rencontre a débouché sur la découverte des participants, de leurs centres d’intérêt, facilitant ainsi des échanges thématiques inattendues. L’espace vert de la résidence du Village du Bénin est ainsi devenu un croisement de savoirs portés par les communautés et initiatives présentes. De l'ONG Femmes & TIC à la communauté Jerryclan en passant par Mali santé, OSM, Mystic, les IP territoriaux et une forte délégation du PNUD Burundi, aucune communauté n'a voulu rester à l’écart de ce temps d’échanges, de découvertes et de partage d’expériences qui n'est qui n'est qu'un aperçu de ce que seront les 5 jours du Forum Innovafrica à Lomé.

Florent YOUZAN

Innovafrica 2014 - Mys'TIC Togo : Démystifions les TIC au Féminin »

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Les jeunes filles au Togo ont décidé de se prendre en charge, et réinventer leur épanouissement par les TIC. Leur objectif est tout simple : s'offrir une réelle indépendance financière et une meilleure expression dans un domaine fortement dominé par les hommes.

Oui ! ces jeunes filles à l'image des femmes et mères africaines, qui affirment pleinement leurs rôles dans l’éducation et la consolidation des familles africaines, veulent tout simplement s'affirmer. A la seule différence, qu'elles ont choisi le mariage Femmes et TIC. C'est donc à quelques jours de la 6ème édition du forum #Innovafrica, qu' Alice Souka et ses amis de la communauté Minodoo(fabrique d'innovations sociales) ont lancé le samedi 22 novembre 2014 à partir de 09H, à l’amphithéâtre de l’École Supérieure d'informatique et de Gestion (ESIG) de Lomé, l'initiative Mys'TIC Togo. Un lancement qui a réuni plus de 60 participants dont une vingtaine de femmes.

Après avoir rapidement présentés les objectifs de cette initiative, Alice Souka, a mis un point d'honneur sur l’objectif majeur de Mys'TIC Togo : « Démystifier les TIC au Féminin ». Elle a insisté sur la réduction de la fracture numérique entre les hommes et les femmes, sur la promotion des actions sociales à l'endroit des populations délaissées en matière de TIC et sur le développement de l'entrepreneuriat et du leadership au féminin. En Afrique la femme est très impliquée dans l'agriculture et elle a su rapidement s'appuyer sur la force des organisations coopératives agricoles pour imposer son leadership. C'est donc naturellement que les échanges entre les jeunes filles ont ouvert une lucarne sur la place des TIC dans l'agriculture. Des briques de coopération numérique ont été révélées comme par exemple la mise de relation des femmes et le partage des pratiques agricoles en utilisant les TIC. Les MysTIC ont aussi noté sur leur feuille de route l'accompagnement des projets de prise en compte par les TIC des jeunes filles déscolarisées.mystic3.JPG

Des ateliers pratiques sur l'installation et la configuration d'un Raspberry PI et sur la découverte d'une distribution Gnu/Linux ont aussi meublés le programme.

Le lancement de MysTIc Togo qui a profondément bénéficié de l'engouement et de l’enthousiasme des jeunes filles togolaise est le reflet du réel besoin pour l'Afrique d'impliquer d’avantage de femmes dans les questions liées au développement des territoires par les TIC.

L'initiative MysTIC existe déjà en Côte d'Ivoire et au Burkina. Et l’internationalisation de cette initiative est un signe fort appréciable …



Florent YOUZAN

vendredi, novembre 21 2014

Atelier de formation à l'animation et la coordination de communautés numériques du 08 au 13 décembre 2014 en Côte d’Ivoire

Dans le cadre du projet Espace OSM francophone de renforcement des compétences francophones numériques, collaboratives et ouvertes en Afrique, l'OIF/DFN soutient et organise un atelier de formation de cinq jours à l'animation et la coordination de communautés numériques du 08 au 13 décembre 2014 à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Ce programme de formation s’adressera à un public issu des communautés numériques ainsi qu’au milieu académique ivoirien.
L’objectif visé est de développer les démarches partenariales et collaboratives des groupes en formation, d’assurer la cohésion et la consolidation des actions de terrains sur la thématique particulière développée.

En abordant les types de communautés, le travail collaboratif, le financement durable ou encore les outils la formation permettra de mieux appréhender les communautés numériques et open source en particulier.

Le formulaire de candidature est ouvert en ligne ici :  http://survey.businesstrategie.com/index.php/929486/lang-fr

Date limite : 01 décembre 2014


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