mercredi, novembre 26 2014

Soirée de lancement d'innovafrica 2014  avec le PNUD Togo: « L'innovation est la nouvelle monnaie du développement »

innovafrica_pnud_esig.JPG

La première journée de la 6ème édition du forum Innovafrica été sanctionnée par la soirée du lancement officiel de la fête de l'innovation. Cette belle rencontre très attendue avec les innovateurs a été d'une belle facture. Mme Khardiata Lo N'Diaye, Représentante Résidente du PNUD Togo et aussi Coordinatrice des Opérations des Nations Unies au Togo, n'a pas voulu se faire raconter cette soirée de lancement d'innovafrica 2014. Accompagnée des cadres du bureau du PNUD Togo et d'une forte délégation des bureaux du PNUD Bénin, PNUD  Burundi et du bureau régional, la première responsable du PNUD au Togo a tenu à communier avec toute cette jeunesse réunie à Lomé autour de l'innovation.

La salle polyvalente de l'ESIC Global Success, une école d’ingénieurs qui a ouvert ses portes au forum, a été le cadre idéal pour ce tête à tête entre le PNUD et les jeunes innovateurs. C'est donc sur le coup de 19H que Mme Khardiata Lo N'Diaye a effectué son entrée dans la salle avec une discrétion impressionnante, pour se fondre ensuite dans la foule de tous ces jeunes innovateurs venus de 15 pays. Innovafrica 2014, chacun de ces jeunes en a rêvé et ils l'ont tous rendu possible avec le soutien inestimable et fortement apprécié du PNUD. Le Programme des Nations Unies pour le Développement ne s'est pas contenté de soutenir financièrement le forum innovafrica mais il a tenu à signer son fort soutien morale avec la présence Mme Khardiata aux cotés de la jeunes africaine.

Après le message de bienvenue adressé à la délégation du PNUD et aux innovateurs venus d'Afrique et d'Europe , le comité locale d'organisation du Forum représenté par Edem Alomatsi et Eklou Kodjo, a expliqué comment leur détermination et le soutien du PNUD Togo ont rendu possible cette 6ème édition de la fête africaine de l'innovation. Koan Zen disait « ce qui te manque cherche le dans ce que tu as » et l'implication des jeunes innovateurs togolais à la réussite du forum innovafrica 2014 sacralise cette pensée.

Invité par la suite à prendre la parole, la représentante résidente du PNUD Togo a d'abord remercié tous les participants venus d'Afrique et de très loin pour communier autour de ce qui leur tient tous à cœur : l'innovation. Mme Khardiata Lo N'Diaye a présenté combien l'innovation est au cœur d'une stratégie que le PNUD soutient et promeut à tous les niveaux. Elle a particulièrement captivé l'assistance par son discours plein d’émotion et d'optimisme, demandant à la jeunesse de reprendre en main le développement de l'Afrique par l'innovation. Un message clair qui se révèle aussi dans le discours du Directeur régional du PNUD qu'elle n'a pas manqué de citer et qui relève : « l’innovation est la nouvelle monnaie du développement ».

Le soutien que porte Mme Khardiata Lo N'Diaye à l'expression de l'innovation pour un meilleur développement au Togo s'est encore une fois révélé dans son approche au cours de la soirée car après la cérémonie de lancement d'innovafrica 2014, la première responsable du programme des Nations Unies pour le Développement au Togo a eu une séance de travail avec les jeunes innovateurs togolais afin de leur présenter les moyens et ressources que le PNUD Togo met à leur disposition, et aussi pour leur dire de vive voix qu'ils ne sont plus jamais seuls.

Florent Youzan

mardi, novembre 25 2014

Innovafrica 2014 à Lomé, c'est parti !

innovafrica2014.jpg

Le lancement de la 6ème édition du forum Innovafrica a eu effectivement lieu le lundi 24 novembre 2014 au 3ème étage de l’École Supérieure d’Informatique et de Gestion ESIG Global Success de Lomé au Togo. Ce sont plus de 120 participants qui ont répondu à l'appel de l'innovation ascendante. La 1ère journée s'est articulée 2 sessions de 3 heures.

La première session a démarré dans la matinée avec l'ExploreCamp. Organisé en une série tournante de présentations de 30 minutes, l'ExploreCamp a permis aux différents participants de découvrir plusieurs outils ou méthodes dont :

  • Les services mobiles avec FrontlineSMS et la plate forme libre Emerginov

  • la découverte des Tiers-Lieux éphémères

  • la découverte des microcontrôleurs et de la robotique avec Arduino et Raspberry Pi

  • Les techniques de promotion des projets en ligne

  • la cartographie numérique et participative avec OpenStreetmap

  • Le reconditionnement d'ordinateurs avec du matériel de récupération avec le projet Jerry Dot It Together

  • La découverte de la vidéo avec le projet Kino

Les différentes présentations effectuées par les groupes territoriaux et communautés thématiques dont Le JerryClan, Kino, OSM, Emerginov ont permis de faire découvrir aux participants, les briques de construction des nouveaux usages de l'Internet et de l'innovation sociale, au gré d'un parcours qui a les menés de table en table avec des séances de présentation de 30 minutes.

L'après -midi fait place à la 2ème session articulée en 4 ateliers thématiques sur Comment s'organiser pour monter son projet. Une session sanctionnée par une restitution publique des travaux.

Une soirée de lancement officiel a mis fin à la première journée de la 6ème édition de la fête de l'innovation après la présence effective de Mme Khardiata Lo N'Diaye, représentante résidente du PNUD Togo et Coordinatrice des Opérations des Nations Unis au Togo, accompagné d'une forte délégation des bureaux du PNUD (Togo, Bénin, Burundi, Éthiopie).

Florent YOUZAN

lundi, novembre 24 2014

InnovAfrica 2014 : les animateurs des groupes territoriaux se rencontrent à quelques heures du Forum

rencontre_animateurs_innovafrica14.jpg

La fête de l'innovation s'annonce très bien. A moins de 24 heures du début de la 6ème édition du Forum de l'innovation africaine, le croisement de savoirs et la mutualisation des expériences se mettent en place. Alors que les derniers participants rejoignent l'ensemble des animateurs Innovafrica 2014 déjà sur place, l'espace vert du 2ème pavillon de la résidence du village du Bénin, a abrité une rencontre des participants venus de plusieurs pays.

L'objectif de cette rencontre était déjà de permettre aux participants présents de mettre un nom sur chaque visage. Certains ont travaillé pendant plusieurs années en ligne, à la l'animation des groupes thématiques sans toute fois se rencontrer et c'était donc l'occasion rêvée de favoriser le contact physique.

Après le message de bienvenue prononcé par Edem Achille Alomatsi de la communauté Minodoo et aussi membre du comité d'organisation local, il m'est revenu en qualité de membre du comité d'organisation Afrique, de procéder à la présentation des participants et différents animateurs d'Innovafrica 2014. Une édition exceptionnelle, « rêvée par chacun et rendue possible par tous » qui est le résultat d'une co-construction saluée par une présence remarquable de plusieurs groupes territoriaux et communautés venus de 15 pays différents : Bénin, Mali, Togo, Cameroun, Sénégal, Côte d'Ivoire, Mauritanie, Éthiopie, Canada, France, Burundi, Niger, Burkina-Faso, Gabon, Maroc.

Je m’autorise à cette étape fortement appréciée de cette édition 2014 du forum Innovafrica, à donner un coup de projecteur sur les communautés descendues du Nord Togo et sur toutes les autres communautés qui ont effectué le voyage en bus afin de participer à la fête de l'Innovation . Le thème de cette édition prend donc tout son sens : « Innover par la participation » .

Ce sont plus de 40 animateurs et animatrices qui ont été ensuite entretenus par Jean-Michel Cornu, sur le déroulement pratique du forum et l'articulation des ateliers thématiques. La rencontre a débouché sur la découverte des participants, de leurs centres d’intérêt, facilitant ainsi des échanges thématiques inattendues. L’espace vert de la résidence du Village du Bénin est ainsi devenu un croisement de savoirs portés par les communautés et initiatives présentes. De l'ONG Femmes & TIC à la communauté Jerryclan en passant par Mali santé, OSM, Mystic, les IP territoriaux et une forte délégation du PNUD Burundi, aucune communauté n'a voulu rester à l’écart de ce temps d’échanges, de découvertes et de partage d’expériences qui n'est qui n'est qu'un aperçu de ce que seront les 5 jours du Forum Innovafrica à Lomé.

Florent YOUZAN

Innovafrica 2014 - Mys'TIC Togo : Démystifions les TIC au Féminin »

mystic1.JPG

Les jeunes filles au Togo ont décidé de se prendre en charge, et réinventer leur épanouissement par les TIC. Leur objectif est tout simple : s'offrir une réelle indépendance financière et une meilleure expression dans un domaine fortement dominé par les hommes.

Oui ! ces jeunes filles à l'image des femmes et mères africaines, qui affirment pleinement leurs rôles dans l’éducation et la consolidation des familles africaines, veulent tout simplement s'affirmer. A la seule différence, qu'elles ont choisi le mariage Femmes et TIC. C'est donc à quelques jours de la 6ème édition du forum #Innovafrica, qu' Alice Souka et ses amis de la communauté Minodoo(fabrique d'innovations sociales) ont lancé le samedi 22 novembre 2014 à partir de 09H, à l’amphithéâtre de l’École Supérieure d'informatique et de Gestion (ESIG) de Lomé, l'initiative Mys'TIC Togo. Un lancement qui a réuni plus de 60 participants dont une vingtaine de femmes.

Après avoir rapidement présentés les objectifs de cette initiative, Alice Souka, a mis un point d'honneur sur l’objectif majeur de Mys'TIC Togo : « Démystifier les TIC au Féminin ». Elle a insisté sur la réduction de la fracture numérique entre les hommes et les femmes, sur la promotion des actions sociales à l'endroit des populations délaissées en matière de TIC et sur le développement de l'entrepreneuriat et du leadership au féminin. En Afrique la femme est très impliquée dans l'agriculture et elle a su rapidement s'appuyer sur la force des organisations coopératives agricoles pour imposer son leadership. C'est donc naturellement que les échanges entre les jeunes filles ont ouvert une lucarne sur la place des TIC dans l'agriculture. Des briques de coopération numérique ont été révélées comme par exemple la mise de relation des femmes et le partage des pratiques agricoles en utilisant les TIC. Les MysTIC ont aussi noté sur leur feuille de route l'accompagnement des projets de prise en compte par les TIC des jeunes filles déscolarisées.mystic3.JPG

Des ateliers pratiques sur l'installation et la configuration d'un Raspberry PI et sur la découverte d'une distribution Gnu/Linux ont aussi meublés le programme.

Le lancement de MysTIc Togo qui a profondément bénéficié de l'engouement et de l’enthousiasme des jeunes filles togolaise est le reflet du réel besoin pour l'Afrique d'impliquer d’avantage de femmes dans les questions liées au développement des territoires par les TIC.

L'initiative MysTIC existe déjà en Côte d'Ivoire et au Burkina. Et l’internationalisation de cette initiative est un signe fort appréciable …



Florent YOUZAN

vendredi, novembre 21 2014

Atelier de formation à l'animation et la coordination de communautés numériques du 08 au 13 décembre 2014 en Côte d’Ivoire

Dans le cadre du projet Espace OSM francophone de renforcement des compétences francophones numériques, collaboratives et ouvertes en Afrique, l'OIF/DFN soutient et organise un atelier de formation de cinq jours à l'animation et la coordination de communautés numériques du 08 au 13 décembre 2014 à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Ce programme de formation s’adressera à un public issu des communautés numériques ainsi qu’au milieu académique ivoirien.
L’objectif visé est de développer les démarches partenariales et collaboratives des groupes en formation, d’assurer la cohésion et la consolidation des actions de terrains sur la thématique particulière développée.

En abordant les types de communautés, le travail collaboratif, le financement durable ou encore les outils la formation permettra de mieux appréhender les communautés numériques et open source en particulier.

Le formulaire de candidature est ouvert en ligne ici :  http://survey.businesstrategie.com/index.php/929486/lang-fr

Date limite : 01 décembre 2014


oif.png

jeudi, novembre 20 2014

«Génération Numérique» connaît une innovation avec le don de 250 ordinateurs aux établissements secondaires privés.

lesordinateurs.jpg

La Fondation MTN Côte d'Ivoire continue de tisser la toile numérique dans le système éducatif ivoirien avec son projet « Génération Numérique ». Un excellent projet initié depuis 2007 et qui s'est donné comme mission d'apporter une réponse concrète au manque d'infrastructures et d'équipements dans les collèges, lycées et universités en Côte d'Ivoire en leur offrant des salles multimédia entièrement équipées de nouveaux ordinateurs et de connexions intérêt haut débit.

Depuis le lancement de ce projet, les seules écoles et universités bénéficiaires étaient les institutions de formation publiques. Cette année, la fondation MTN a décidé d'apporter une innovation, en ouvrant le projet « Génération Numérique » aux établissements secondaires privés, afin d'accorder la même chance à tous les élèves ivoiriens quelque soit leur parcours.

Afin de matérialiser cette innovation, une cérémonie de remise de dons de 250 ordinateurs neufs a eu lieu le vendredi 24 nombre 2014 à l’hôtel Novotel à Abidjan, en présence d’une centaine de personnes dont les chefs d’établissements des écoles récipiendaires ainsi que le représentant du ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication et celui du ministère de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Technique. Ce sont donc 25 lycées et collèges privés d’Abidjan et de l’Intérieur qui ont bénéficier de ce don de la fondation MTN. Ce don offrira la possibilité à un plus grand nombre d’élèves du secondaire de pouvoir s’initier et avoir accès aux Technologies de l'Information et de la Communication (TIC).

Un geste de la fondation MTN qui vient renforcer les actions du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Technique (MENET) qui a décidé de mettre le numérique au cœur de l’éducation et de la formation de la jeunesse ivoirienne. M. Yigo THIAM, Président du Conseil de Gestion de la Fondation MTN a présenté les articulations de l'ouverture du « Projet Génération Numérique » aux établissements secondaires privés : «En intégrant les écoles privées au programme Génération Numérique, la Fondation MTN tient à élargir son action en matière d’initiation des élèves aux technologies de l’information et de la communication, et plus particulièrement à internet. La démocratisation de l’accès à internet doit bénéficier à tous les élèves quel que soit leur parcours. Il nous a donc paru naturel de contribuer au renforcement des équipements des écoles privées qui forment elles aussi, et en grand nombre, les futurs citoyens de notre pays».

La recherche de l'excellence dans l’éducation numérique passe par la mise à disposition des infrastructures, et le projet « Génération Numérique » montre la voie pour une éducation numérique inclusive en Côte d'Ivoire. Former les acteurs de la prochaine économie numérique de la Côte d'Ivoire, c'est aussi mettre à la disposition de cette jeunesse les outils nécessaires pour une réappropriation complète et intégrée des TIC. On sait combien de fois les écoles privées en Côte d'Ivoire se battent pour offrir des salles multimédia à leurs élèves, et si nous ne voulons pas manquer le rendez-vous du virage numérique, nous devons accompagner toutes les institutions de formation dans leur politique d’intégration du numérique dans l’éducation.

Cette vision a été soulignée par le Père François Nanan, Directeur du Collège Notre Dame d'Afrique et porte-parole des bénéficiaires : « Grâce à la Fondation MTN nous avons désormais plus de moyens pour continuer à pousser nos élèves à atteindre l’excellence et faire d’eux des écoliers du nouveau monde numérique. Ces équipements sont cruciaux pour nous aider à remplir nos missions».

Convaincu que le numérique réinvente l’éducation en Afrique et particulièrement en Côte d'Ivoire, je pense que le projet « Génération Numérique » de la fondation MTN est à saluer et à mettre en lumière pour que cela inspire d'autres initiatives en faveur de l'éducation numérique en Côte d'Ivoire.

Florent YOUZAN

[ Billet Sponsorisé ]

mardi, novembre 18 2014

Innovafrica 2014 à Lomé : une fabrique de l'innovation sociale et aussi ... un croisement de savoirs

Vue-de-la-ville-de-Lome2.jpg

La 6ème édition du Forum Innovafrica qui aura lieu du 24 au 28 Novembre 2014 à Lomé au Togo, s'approche à grands pas. Les innovateurs de l'Afrique de l'Ouest s'affairent pour rejoindre le village numérique de l'innovation qui sera installé au Campus de l’École Supérieure d'Informatique et de Gestion (ESIG). Ce seront 5 jours intenses de co-construction, de partage, d’agrégation d’expériences et de mutualisation de ressources, dans le but de créer un véritable et tangible réseau des innovateurs du sud.

Pourquoi mettre en réseau des innovateurs d'Afrique ?

Pour moi, la raison est toute simple : nous devons construire des ponts plutôt que des murs. Et les innovateurs d’Afrique doivent se connaître, échanger, partager, documenter leurs expériences afin de les rendre repliquables.

Chaque jour, quelque part en Afrique, de belles initiatives sont révélées allant dans le sens d'une réinvention sociale des villes, communes et territoires d'Afrique. Il est plus que jamais indiqué de donner la parole à la jeunesse !

Le programme du forum Innovafrica qui se déroulera en 5 jours se présente comme suit :

Du lundi 17 au vendredi 21 novembre 2014

  • BootCamp organisé par l''équipe togolaise et la Communauté Minodoo

Lundi 24 novembre 2014

  • Matinée 10H - 12H : ExploreCamp : Découvrir un outil ou un projet toutes les 30 minutes.

    Parmi ces ateliers il y aura : développement d’application mobile, initiation à Gnu/Linux, développer sous Django, mettre en place un wiki, les cartes heuristiques, cartographier son quartier avec OpenStreetMap

  • Après-midi 14H – 17H : Rencontre « développer son projet »

    Comment s’organiser pour monter son projet : constituer son équipe, lancer une dynamique coopérative, co-construire le projet avec l’équipe…

  • Soirée 19H : Soirée d'Inauguration

Mardi 25 novembre 2014

  • Matinée 10H - 12H : Rencontre « développer son projet »

    Comment rendre son projet plus autonome : les nouveaux modes de financement, les modèles économiques innovants pour garantir sa pérennité…

  • Après-midi 14H – 17H : Rencontre « développer son projet »

  • Comment mettre son projet en réseau : ne pas rester seul grâce à des échanges sur le territoire et avec d’autres territoires qui travaillent sur la même thématique. Comment coopérer à distance.

  • Soirée 18H : Rencontre des femmes à InnovAfrica

    Une rencontre qui sera co-organisée par Christelle Assirou (Côte d'Ivoire), Marika Bernier (France), Ida Sanyan, Alice Souka (Togo), Cyrielle Aldah (Gabon)

Mercredi 26 novembre 2014

  • Matinée 10H - 12H : Ateliers Pratiques

    La Fabrication numérique, Robotique, la cartographie, le développement mobile SMS, JerryDIT et Logiciels Libres, la vidéo, Wikipédia et licences Creatives Commons, Projet avec Rapsberry Pi & capteurs

  • Après-Midi 14H - 17H : Ateliers Pratiques

  • La Fabrication numérique, Robotique, la cartographie, le développement mobile SMS, JerryDIT et Logiciels Libres, la vidéo, Wikipédia et licences Creatives Commons, Projet avec Rapsberry Pi & capteurs

  • Soirée 18H : Rencontre des Tiers-Lieux Libres et Open Source

Jeudi 27 novembre 2014

  • Matinée 10H - 12H : Accélérateur de Projets

  • Après-Midi 14H - 17H : Ateliers Pratiques, Pour découvrir des outils au service des projets . Accélérateur de projets , Pour aider les projets déjà existants. Ateliers thématiques : construire ensemble de nouveaux projets

  • Soirée 18H : Bilan Innovafrica depuis 5 ans

Vendredi 28 novembre 2014

  • Matinée 10H - 12H : Groupe projets

  • Après-Midi 14H - 17H : Session de commencement

  • Soirée 18H : Verre de l'amitié

Toute la semaine

  • Un tiers lieux éphémère pour découvrir le fonctionnement de ces lieux (concierge...)

  • Baptême de soudure

La fondation MTN fait un don de 20 millions à l’État de Côte d'Ivoire pour lutter contre Ebola

photo_de_famille.jpg

L’épidémie Ebola, qui s'est déclarée en Afrique de l'Ouest depuis mars 2014, continue d'endeuiller l'Afrique. Cette épidémie ne cesse de s'étendre en Afrique de l'Ouest, alourdissant encore plus le nombre de victimes. En effet, le dernier bilan diffusé par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fait actuellement état de plus de 5.000 cas recensés. La lutte contre cette épidémie continue de mobiliser davantage de ressources et d’énergie, et plusieurs gouvernements ont déjà lancé un appel à la mobilisation nationale. Ces gouvernements ne sont pas seuls dans cette lutte ! C'est le cas du gouvernement de la Côte d'Ivoire qui se réjouit de l'accompagnement de plusieurs forces vives à l'image de la Fondation MTN Côte d’Ivoire.

Cette fondation poursuit visiblement et de manière constante ses initiatives aux cotés du gouvernement ivoirien, qui a décidé de faire barrage à cette épidémie qui endeuille l'Afrique. La Fondation MTN Côte d'Ivoire vient encore une fois de faire parler son cœur. Le jeudi 13 novembre 2014, un chèque d'un montant de 20 millions de francs CFA a été remis par le Secrétaire Exécutif de la Fondation MTN, M. Jocelyn ADJOBY, au Ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA. Ce don d'une valeur inestimable, vient une fois matérialiser la contribution de la Fondation MTN à l'amélioration des conditions de vie des communautés de Côte d’Ivoire, menacées par le Virus Ebola.

Le Professeur Keita Abdoul Kader, Directeur de Cabinet représentant la ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Dr Raymonde Goudou Coffie, qui recevait le chèque de 20 millions de francs CFA, a tenu à exprimer toute sa reconnaissance  : « Cette contribution de la Fondation MTN est le signe d’un soutien fort d’un de nos partenaires historiques », avant de souligner clairement devant toute la nation que ce chèque permettra notamment de financer des opérations de sensibilisation et d'achat de matériel.

La Fondation MTN Côte d'Ivoire n'est pas à sa 1ère initiative en faveur de la sensibilisation contre l’épidémie Ebola. En effet, en août 2014, la fondation avait pris une initiative inédite pour sensibiliser le maximum de personnes. Elle avait formalisé un partenariat avec le Journaliste-Blogueur, Israël Guébo, auteur de la première chanson de sensibilisation contre le Virus Ebola diffusée sous licence Libre Creative Commons et intitulée « Stop Ebola ». Depuis, cette chanson contenant des paroles de prévention pour éviter la propagation du virus est gracieusement mise à disposition des abonnés MTN pour qu’ils puissent l’utiliser en musique d’attente. Cette action est venue renforcer la campagne SMS de sensibilisation menée par l’Opérateur intégré de télécommunications (MTN CI) en partenariat avec le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, auprès de ses 7 700 000 abonnés.

Cette fondation, aux avant-gardes du bien-être des communautés vivant en Côte d'Ivoire, s'est voulu rassurante par la voix de son Secrétaire Exécutif, qui a tenu à relever un point d'honneur sur la lutte contre le virus Ebola : «  … Pour ce qui concerne la lutte contre le virus Ebola, nous tenions à soutenir les mesures vigoureuses prises par le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire afin d’éviter que cette épidémie touche nos communautés ».



Florent YOUZAN


Billet sponsorisé

dimanche, novembre 16 2014

1ères rencontres africaines des Tiers-lieux Libres et Open Source

innovafrica_dakar2012.jpg

La ville de Lomé accueille du 24 au 28 Novembre 2014, la 6ème édition du forum Innovafrica. Le thème retenu pour cette édition est : « L'innovation par la participation ». Une belle page de l'histoire du forum Innovafrica s’écrira à Lomé , car cette 6ème édition enregistrera les 1ères rencontres africaines des Tiers-Lieux Libres et Open Source.

Après la 1ère quinzaine des Tiers-Lieux Libres et Open source qui s'est ténue du 07 au 18 avril 2014 à Saint-Etienne, les tiers-lieux africains décident de se parler, de partager leurs expériences et coordonner leurs actions pour que ces nouveaux types d'espaces soient l'expression des besoins des acteurs africains.



Pourquoi une rencontre des tiers-lieux en Afrique ?

Chaque jour, chaque heure et à chaque  fraction de secondes, des millions d'africains s'engagent à travers leurs villes, quartiers et campagnes dans une excellente démarche de partage de savoir, de mutualisation d’expériences, d'agrégation de compétences et de création collective de ressources et de biens communs. Ces africains, composés en grande partie de la classe jeune, ont décidé de se prendre en charge de manière pro-active. Ils ne cherchent qu'à faire émerger des solutions de développement pour leurs territoires, leurs populations et leurs entreprises.

Les tiers-lieux, ces endroits transversaux qui ne sont ni le bureau ni la maison, incarnent localement toute cette dynamique globale qui donne vie à l'innovation dans une société de transformation.

Le Tiers-Lieu est entrain de devenir l'outil central et transversal qui permettra à la jeunesse africaine de trouver localement des solutions à des problématiques globales comme l'emploi, l'éducation, l'entrepreneuriat, les modèles économie, la consommation. Ayant constaté que chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise, la jeunesse africaine veut se bâtir localement par la définition d'une stratégie participative et contributive selon les réalités propres à l'Afrique.



Les Tiers-Lieux africains se donnent rendez-vous à Innovafrica 2014 !

La prise de position de la jeunesse africaine dans les tiers-lieux, espaces de coworking, FabLab et autres MakerSpace, reste encore difficilement appréciable pour certains africains mais pour ma part cette prise en charge de la jeunesse par la jeunesse est un début de solution car comme le disait Albert Einstein : « Nous ne résoudrons pas les problèmes par le mode de pensée qui les ont engendrés ». Je crois à l'innovation que pourrait engendrer le principe des 3 P : « People – Place - Process ».

Sans les Tiers-Lieux africains, il n'y aura pas de transition à grande échelle en Afrique. Sans La philosophie du Logiciel Libre et des recettes ouvertes, il n'y aura pas de ville intelligente. Sans liberté, il n'y aura pas d'innovation appréciable et répliquable. Sans économie contributive, il n'y aura plus de modèle économique … Tout ceci n'est pas nouveau et, comme de nombreux acteurs de l'innovation, nous le avons, nous le constatons chaque jour, pour certains, nous le portons, mais le passage à l'acte reste compliqué.


Tiers-Lieux africains, et si nous nous parlions ?

Plusieurs tiers-lieux seront à la 6ème édition d'Innovafrica et participeront activement aux 1ères rencontres des Tiers-Lieux Libres et Open Source. Certains Tiers-Lieux qui viendront du Mali, de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du Cameroun, du Gabon, du Bénin, de la Mauritanie, présenteront sous forme de Storytelling l'avenir des quartiers et des villes africaines avec leurs Tiers-Lieux au cœur du processus de réinvention économique et sociale de l'Afrique. Organisées autour d'un Tiers-Lieu éphémère qui durera 5 jours, les rencontres des tiers-lieux africains s’articuleront autour de tables rondes, de partage d’expériences, de présentations et de co-construction de modèles de tiers-lieux et d'exposés sur l'animation horizontale sans oublier une présentation de ma méthodologie Movilab.

La meilleure manière de comprendre et appréhender le phénomène irréversible des tiers-lieux en Afrique, c'est d'en pratiquer un, deux ou plusieurs afin de comprendre les articulations de ces espaces d’innovation ascendante. Le Tiers-Lieu n'est qu'un outil. Il n'apporte pas la solution mais il apporte juste la possibilité aux gens de s'approprier de nouveaux modèles.

Les tiers-lieux africains viendront à votre rencontre pendant l’édition 2014 d'Innovafrica à Lomé au Togo. Ils partagerons avec vous leurs histoires afin de vous permettre d’écrire ou de réécrire la votre ! Si le forum Innovafrica se décrit parfaitement en 4 belles histoires sur 5 éditions, vous avez cette année l'occasion d’écrire en lettres d'or la 5ème belle histoire et cette histoire c'est Vous !

Innovafrica 2014 : les tiers-lieux africains innovent par la participation !



Florent YOUZAN


[ Texte inspiré de Tilios.fr et de la méthodologie MoviLab ]

jeudi, novembre 13 2014

Lancement du service de paiement des factures d’eau et d’électricité via MTN Mobile Money

mtn_cie_sodeci.JPG

Le boom de la téléphonie mobile en Afrique ainsi que le faible taux de bancarisation des populations ont conduit au développement des Services financiers Mobile notamment le transfert d’argent, le paiement de factures, l’épargne, la micro assurance.

Conformément à sa vision d’ « être à l’avant-garde de la fourniture d’un audacieux nouveau monde numérique à ses clients », MTN Côte d’Ivoire, acteur majeur du Mobile Banking en Côte d’Ivoire a conclu plusieurs partenariats en vue d’accroître les usages de ce moyen de paiement mobile. C’est dans ce cadre que les entreprises GS2E, CIE et SODECI, fidèles à leur politique d’innovation et notamment au projet de diversification et de modernisation des moyens de paiement des factures d’eau et d’électricité initié par leur soin, ont décidé de se rapprocher de MTN CI pour assurer la mise en place d’un système moderne, sécurisé et externalisé d’encaissement des factures de leurs clients.

Le nouveau partenariat conclu entre les différentes structures donne ainsi la possibilité aux clients CIE et SODECI de payer leurs factures depuis leur compte MTN Mobile Money, et cela sans se déplacer. Ce nouveau moyen de paiement est une réelle opportunité :

  • D’une part, pour MTN CI, d’accroître les usages de son produit MTN Mobile Money, et de recruter de nouveaux clients ;
  • D’autre part pour la CIE de faciliter les opérations de ses clients en multipliant les canaux de paiement des factures et accroître leur satisfaction.

L’enjeu du portefeuille électronique consiste à apporter des solutions simples, pratiques et sécurisés pour répondre aux besoins des populations en matière de paiement et de services bancaires.

Pour rappel, MTN Mobile Money reste un moyen simple et sur pour les abonnés MTN et les non abonnés d’envoyer et de recevoir de l’argent à n’importe qui partout en CI à des tarifs préférentiels.

Vous pouvez envoyer, transférer de l’argent à un de vos proches directement sur votre mobile MTN au prix le plus concurrentiel du marché. Ces derniers peuvent retirer les envois dans les agences MTN ainsi qu’auprès d’agents agréés sur toute l’étendue du territoire. En outre MTN Mobile Money, vous permet de pouvoir acheter du crédit de communication en bénéficiant de 50% de bonus systématique à chaque rechargement. Aujourd’hui avec le lancement du service de paiement des factures d’eau et d’électricité, MTN rappelle qu’il est désormais possible de régler des factures via MTN Money.

MTN Mobile Money est la référence de choix en matière de déploiement de service de mobile paiement par un opérateur télécoms en Afrique.


(*) Billet sponsorisé



Les lauréats de #MerciProf et le Professeur Sasso à l’honneur

photo_de_famille_remiseprix.jpg

L’aventure du concours digital #MerciProf, lancée par la Fondation MTN en septembre dernier dans le cadre de la 20è journée mondiale des enseignants, a connu un point d’orgue le mercredi 5 novembre. Ce jour-là, avait lieu la remise des récompenses aux lauréats des trois récits sélectionnés par le jury et plébiscités par les internautes, ainsi qu’au professeur mis à l’honneur dans l’histoire qui a recueilli le plus de votes. Pour l’occasion, une cérémonie conviviale avait été organisée afin de permettre aux différents participants et organisateurs de se rencontrer et d’échanger sur la question de l’éducation en Côte d’Ivoire.



Valoriser les enseignants, inciter à écrire

Il convient de rappeler que l'objectif de ce « serious game » en ligne était de permettre aux élèves et aux étudiants de remercier le professeur qui a changé leur vie. 28 récits avaient été réceptionnés entre le 24 septembre et le 5 octobre. Pour l’occasion, un jury mixte a été constitué, composé de collaborateurs de la Fondation MTN et de membres extérieurs, ainsi que de Fraternité Matin, partenaire de cette édition inédite pour la valorisation des enseignants de notre pays, la diffusion du goût de l’écriture et la création de contenu local de qualité ayant attrait à l’éducation en Côte d’Ivoire. Le jury a retenu les 3 meilleures histoires qui ont ensuite été soumises au vote « du public». C’est ainsi que les résultats suivants s’étaient dégagés.



Le premier prix pour un ancien élève d’Adjamé et son professeur de mathématiques

L’histoire « Pari réussi » de M. Kian Samuel Dion a décroché la première place avec plus de 300 votes. Anciennement élève du Lycée Moderne Nangui Abrogoua 2 d’Adjamé en 1999, il a eu M. N'guetta Sasso pour professeur de mathématiques de la seconde à la terminale. Grâce à ce professeur chevronné, une classe de Terminale C a pu voir le jour et obtenir un taux de réussite de 100% au Baccalauréat Série C de l’année de sa création. Fier de pouvoir rendre hommage à son professeur qu’il a retrouvé grâce au concours, M Kian a redit à quel point l’engagement de ce professeur avait changé sa vie et permis qu’il devienne professeur de mathématiques à son tour. Messieurs Kian et Sasso ont respectivement reçu une tablette et un smartphone. Fraternité Matin a également offert un abonnement au journal à M. N’guetta Sasso.



Un père ému et un étudiant comblé

Le récit d’un ancien élève en classe de terminale au Lycée Adama Sanogo en 2012, intitulé « mon prof à moi », est arrivé en deuxième position avec 250 votes. Son auteur, M. Kadjo Aka Jean Emmanuel, était représenté par son père, très ému. Il s’est dit fier de son fils et surtout heureux qu’il ait pu bénéficier de l’encadrement du professeur de Mathématique M. Effoué Yves grâce auquel il a obtenu son baccalauréat haut les mains. Enfin, avec 187 votes, la troisième place est revenue à l’histoire « Merci maitre René » de M. Sesse Kevin ancien élève de l’EPP Baptiste de Koumassi en 2000. M. Yao René, l’instituteur dont il s’agit a été un déclic dans la vie de cet élève, et surtout l'un des principaux artisans de son succès dans ses études. Après l’obtention d’une licence, il poursuit aujourd’hui avec détermination ses études en droit des affaires.



« Investir dans l’éducation c’est investir dans l’avenir »

Tous les primés ont remercié la Fondation MTN pour cette initiative. Pour sa part, le Secrétaire Exécutif de la Fondation, Monsieur Jocelyn Adjoby, a rappelé que le budget 2014 de la Fondation était d’un milliard de FCFA dont plus de 70 % a été alloué à l’éducation. « Investir dans l’éducation c’est investir dans l’avenir. Nous avions à cœur de reconnaître le rôle des enseignants qui accomplissent chaque jour leur travail de transmettre le savoir à nos enfants et ceci parfois dans des conditions difficiles », a notamment déclaré Jocelyn Adjoby.



« Les élèves d’Adjamé ont droit à la réussite »

M. N'guetta Sasso, professeur de mathématiques au Lycée Moderne Nangui Abrogoua 2 à Adjamé, est l’enseignant mis à l’honneur dans l’histoire qui a décroché la première place au concours #MerciProf. Interrogé par la Fondation, ce père de deux enfants a rappelé à quel point les 2 000 élèves de son établissement ont besoin de moyens et de soutien.

«Je donne cours tous les jours à des élèves dont les familles n’ont pas toujours les moyens de prendre en charge leur scolarité ou de les accompagner dans leur apprentissage scolaire. Beaucoup viennent en cours sans stylo tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas en acheter. Quand je vois mon ancien élève qui est devenu professeur de mathématiques, je suis heureux et fier. Mais je pense déjà à tous les autres. Comme les aider à se consacrer à leurs études, à penser à leur avenir quand il leur manque tant au quotidien ? J’ai décidé de tout donner aux élèves d’Adjamé. Ils ont aussi droit à la réussite ! Quand je les réunis pour des cours supplémentaires le samedi matin, c’est gratuit. Et je dois même mettre de ma poche pour leur payer le repas de midi ou le transport. Je vois ma mission d’enseignant comme un engagement complet : soit tu fais tout ce que tu peux, soit tu démissionnes ! »



Fondation MTN



(*) Billet sponsorisé

lundi, novembre 10 2014

Du 24 au 28 novembre 2014 : la fête de l’innovation en Afrique

Innovafrica2.jpg
Le forum InnovAfrica, rendez-vous des innovateurs qui s'intéressent aux problématiques de développement, aura lieu pour la sixième édition à Lomé au Togo du 24 au 28 novembre 2014.

Un forum co-construit de façon ascendante

Cette nouvelle édition est co-organisée par Imagination for people et les groupes territoriaux africains (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Sénégal, Togo), en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et Orange Labs.
Pour faciliter sa coconstruction de façon ascendante, les innovateurs du Sud ont organisé eux-mêmes pour la première fois des « InnovAfrica étapes » entre les deux forums internationaux dans les pays où une communauté s’est structurée : en Côte d’Ivoire et au Togo en décembre 2013, au Gabon en mars, au Bénin en mai, au Burkina Faso en juin, au Sénégal et au Mali en juillet 2014. D’autres groupes internationaux thématiques participeront à InnovAfrica : fablab-fr, espace mobile, Kino Afrique, usage- carto, espace santé, femmes & TIC, tiers lieux open source, correspondants innovAfrica, énergie, groupe des animateurs de groupes...

Principe et historique

InnovAfrica est un événement pour la mise en réseau des porteurs d'initiatives sur les usages innovants au Sud en matière de technologies et d'innovation sociale pour le développement. Le principe du forum est l’innovation par l’expérimentation, pour initier des projets de transformation sociale.
Depuis 2009, les innovateurs du Sud se rassemblent une fois par an au Forum InnovAfrica. Il permet d'aider à structurer des communautés thématiques (fabrication numérique avec les Fab Labs, applications mobiles avec Emerginov, innovation urbaine, cartographie avec OpenStreetMap, Vidéo avec Kino, énergies renouvelables, santé, espaces de coworking et tiers-lieux) mais aussi de créer des liens entre les communautés d'innovateurs pour faciliter les projets à la jonction entre différents domaines. Le forum s’est tenu successivement à Bamako, Mali (2009 et 2010), Ougadougou, Burkina Faso (2011), Dakar, Sénégal (2012) et Abidjan, Cote d’Ivoire (2013). Il a rassemblé jusqu’à 350 personnes du monde entier.

Une semaine de fête de l’innovation en Afrique

InnovAfrica est organisé avec divers événements pendant une semaine pour devenir : la « fête de l’innovation en Afrique » : ateliers pratiques sur les différents outils, ateliers thématiques (santé, énergie, pauvreté...), rencontre de femmes, session sur les modèles économiques, première rencontre africaine des tiers lieux Libres et Open Source, moments de croisement des communautés et de découverte des domaines des autres (explore camp, accélérateurs de projets). A la fin de la semaine, il n’y a pas de session de clôture mais une « session de commencement » où sont présentés les différents groupes et projets nationaux et internationaux qui sont nés lors du forum InnovAfrica.

Retrouvez tous les détails sur le site : http://innovafrica.org/fr/forum/lome-2014/


Contact Denis van Riet : denisvanriet@imaginationforpeople.org +33 6 24 13 74 02


innovafrica.png

mercredi, novembre 5 2014

La Fondation MTN forme les gestionnaires de salles multimédia

professeurantoinemian.jpg

Il y a quelques mois je représentais les « MTN Community Center » et le projet « Génération numérique » de la fondation MTN Côte d'Ivoire comme étant des instruments de développement au cœur de nos territoires. Mais sans une bonne gestion et une réelle animation, ces espaces d’éducation numérique ne seraient que des reflets sans impact social et communautaire. Pour donner une meilleure coloration à ces espaces en terme d'animation, la fondation MTN a initié depuis maintenant 2 ans, une formation des gestionnaires de ces espaces multimédia. Ainsi, la 2ème édition de cette formation inédite a eu lieu du 30 au 31 octobre 2014 à Abidjan.

Ce sont plus de trente (30) gestionnaires des programmes « MTN Community Centers » et « Génération Numérique » qui ont participé à ce transfert de compétences sur les usages numériques dans un espace transversale.

Animée par le Dr. Antoine Bi Sehi Mian, Ph.D. en psychopédagogie, spécialiste des formations pour adultes et expert de l’Intégration pédagogique des TIC dans l’Éducation, la formation s'est articulée autour de plusieurs thématiques dont :

  • l’usage pédagogique des outils web 2.0 tels que les blogs, réseaux sociaux

  • le cloud computing

  • la cyber sécurité

  • la maintenance informatique de première urgence.

L'objectif de cette formation, était aussi d'outiller les gestionnaires des salles multimédia afin qu'il puissent transformer ces espaces en instruments d’éducation à l'endroit des élèves et des populations. Ils ont donc été instruits sur la recherche de ressources éducatives en ligne, l’intégration des TIC dans l’enseignement et l’encadrement de projets pédagogiques ou entrepreneuriaux via internet.

Le numérique comme un véritable outil de redynamisation des territoires et de valorisation d'une économie numérique est aussi le but visé par l'implantation des salles multimédia par la fondation MTN et pour le Secrétaire Exécutif de la Fondation, Jocelyn Adjoby, cette formation veut accompagner les gestionnaires dans leurs missions d’encadrement et de transmission du savoir.

Sanctionnées par un certificat de participation, ces 2 jours d’échanges entre le Dr. Antoine Mian et les gestionnaires des salles multimédia autour des aptitudes et ressources de consolidation de l'éducation et du développement inclusif par les TIC, ont permis de tisser une véritable toile de compétences et d’expériences qui continuera à s’étoffer avec l'agrégation des bonnes pratiques constatées lors des échanges entres les gestionnaires. Et comme analyse si bien le Dr. Antoine Bi Sehi Mian : « … par leurs expériences du terrain au quotidien, certains gestionnaires ont beaucoup à partager avec leurs collègues».


Florent YOUZAN



(*) Billet sponsorisé

samedi, novembre 1 2014

Tiers-lieux en Côte d'Ivoire : Accueillons EyoLab !

eyolab.jpg

Il y a environ un an, le projet Bric'Espoir voyait le jour en Côte d'Ivoire. Un projet dont l'objectif était de lancer une vaste campagne de financement participative à l'ivoirienne pour la construction d'un technopole en Côte d'Ivoire. Le principe de cette financement par la foule consistait à inviter chaque ivoirien à prendre une brique au prix de 2.000 Fcfa comme contribution pour l’édification du plus grand tiers-lieu financé par la foule en Côte d'Ivoire.


Plusieurs mois ce sont écoules et la détermination d'Israel Guebo et de toute son équipe n'a point déteint. Mieux, leur ambition s'est colorée d’expériences réconfortantes meublées du succès de l'organisation du BEST 2014, l’université des usages numériques qui s'est tenue dans la ville de Bonoua. Ainsi, le projet prend forme et fleuri de ces plus belles couleurs. Le rêve du projet Bric'Espoir commence à donner des fruits.

Une phase pilote de ce technopole vient de voir le jour et l'ouverture officielle est prévue pour le dimanche 02 novembre 2014 à Yaou dans les environs de la ville de Bonoua à 65 km d'Abidjan. Accueillons le technopole EyoLab !

EyoLab est un mot valise qui regroupe deux mots. « Eyo » (qui se lit êyô) est issu du baoulé (ethnie du centre de la Côte d’Ivoire) et signifie « faisons-le » ou « nous le pouvons » ou encore « nous le ferons ». Le « Lab » (diminutif de Laboratoire » traduit l’endroit de fabrication et de procréation des idées. EyoLab traduit bien l’idée d’une action en commun. D’un creuset de fabrication d’idées et d’innovations. Un Centre de Partage Communautaire. D’où son slogan « Community Sharing Hub ». EyoLab est un tiers-lieu Libre et Open Source, un espace de rencontre, de partage et d’idées. Un endroit transversal où les intelligences s’entremêlent à travers un brassage de profil et de culture. Un espace qui agrège les compétences de toute une communauté pour réinventer le développement du territoire de Bonoua et lancer les bases d'une révolution numérique ascendante.

Ce tiers-lieu entre l’entreprise et la maison,  est l’endroit idéal pour les personnes souhaitant développer leur réseau, s’offrir un cadre de travail créatif, propice aux découvertes, aux échanges,  à la collaboration et la socialisation.

Eyolab est un espace ouvert. Un processus de mise en commun de plusieurs compétences, afin de permettre le développement d’un entrepreneurship plus solidaire et inventif. Le tout avec un fil qui les relie : La Technologie et l’Innovation.

Un point d'honneur a été mis sur l'utilisation, l’intégration et l'adoption des logiciels libres avec le laboratoire du libre : EyoLibre.


J'ai eu la chance de visiter EyoLab, et même y animer une conférence dans le cadre du projet Citizen café. Ce que j'ai découvert dans ce tiers-lieu agréablement situé en banlieue est impressionnant :

  • Un réseau communautaire actif et interactif où le dénominateur commun est la co-création, la contribution et la collaborative

  • un espace collaboratif de travail avec du matériel technique nécessaire (imprimante, scanner, vidéo projecteur, paperboard, etc.)

  • Une connexion internet haut débit ;

  • 1 salle de réunion toute équipée pour réaliser vos rendez-vous.

  • 1 espace conférence pour suivre vos formations ou autre rencontre

  • Une bibliothèque avec des livres classiques mais aussi des ouvrages sur la Technologie et l’Art ;

  • Casiers privatifs pour laisser ses affaires en toute sécurité.

  • Le Resto’en accès libre pour échanger

  • et enfin un laboratoire de logiciel libre pour la promotion de l'innovation ouverte et ascendante.


Eyolab est le reflet d'une jeunesse qui a décidé en Côte d'Ivoire de se prendre en charge et repenser son épanouissement et son indépendance.

L'important n'est pas de prévoir l'avenir mais de le rendre possible ! 

Accueillons Eyolab !



Florent YOUZAN

Logiciel libre en Afrique : l'appel de Bouaké


linux_for_all.jpg

En juin 2013, nous nous sommes rendus à Bouaké, une ville située au centre de la Côte d'Ivoire à plus 350 km d'Abidjan,  dans le cadre d'un atelier de formation sur les logiciels libres. Du 14 au 17 Juin 2013, nous avons rencontré la jeunesse de Bouaké, avec laquelle nous avons partagé notre vision du développement numérique par la philosophie du logiciel libre. Au soir de ses 4 jours de prototypage de projets numériques basés sur les logiciels libres et les SMS, j'ai lancé un appel à cette jeunesse qui pour moi représente un acteur principal du développement numérique de la Cote d'Ivoire.

Plusieurs mois après, j'ai jugé opportun de retranscrire ce message dans ce billet !


« En venant à Bouaké et après avoir bravé ce long trajet, nous nous posions la question de savoir si : nous allions trouver sur place une équipe motivée ? J'avoue que je suis surpris car nous  avons trouvé une équipe hyper-motivée ! Je tiens sincèrement à vous féliciter pour cette mobilisation exceptionnelle autour du logiciel libre. Sachez que la route est (peut-être) longue mais la voie est Libre. Aujourd'hui vous avez tutoyé les logiciels libres, vous avez fait des installations, des configurations, vous avez fait des prototypes de ce qui était seulement hier une idée de projets. Vous avez touché de vos mains, ce qu'on appelle le logiciel libre. Vous avez appris à travailler  en équipe tout en découvrant des méthodes agiles de conduite de projets telles que Scrum et Extrem Programming. Des méthodes que chacun de vous a appliquées tout le long de ces 4 jours d'ateliers intenses. Vous avez tout simplement appris par l’expérimentation et c'est ainsi que nous voulons faire passer le message du Libre : la formation par l’expérimentation.

Le logiciel libre vous donne le pouvoir ! Le pouvoir de faire tout ce que vous souhaitez de votre informatique. Le pouvoir de faire ce que vous voulez sur votre ordinateur. Et le pouvoir surtout de prendre le contrôle sur votre formation. C'est cela le message que nous voulons faire passer ce jour. Je voudrais solennellement vous lancer un appel, un appel à l'action, un appel à vous libérer des idées reçues sur le logiciel libre. Nous ne sommes pas venus vous voir avec un discours, mais plutôt avec une preuve de faisabilité que vous avez vous même expérimentée. Alors, rejoignez nous  dès aujourd'hui dans cette mission !

Allez dans vos villages, vos quartiers et vos rues et aussi dans vos villes car je pense à ceux qui ont fait le déplacement de Béoumi. Retrouvez vous à plusieurs, travaillez sur vos projets, partagez vos expériences et mettez en commun vos compétences. Ce n'est pas en déplaçant des montagnes qu'on change le monde, mais c'est en rassemblant de petites pierres. Celui qui déplace des montagnes ne m'impressionne pas, mais c'est celui qui arrive à faire les petites choses, simplement et librement, en reconnaissant la valeur de son collaborateur qui est en face de lui et en reconnaissant que le partage est le socle de la réussite, c'est celui là qui peut m'impressionner.

Le logiciel libre c'est notre passion, et notre présence ici à Bouaké à plus de 350 km d'Abidjan, à nos propres frais pour partager et communier avec vous est l'expression de cette passion.  Croyez en vous, croyez en votre pays, croyez en votre continent  car nous aurons notre mot à dire, mais ne vous détournez pas des logiciels libres.  Les logiciels libres vous donneront le pouvoir sur l’incompétence, sur l'ignorance , sur la pauvreté et sur le chômage. Partout où vous vous rendez, dans n'importe quelle ville de la Côte d'Ivoire, lorsque vous allez fouler le sol de n'importe quelle campagne, parlez des logiciels libres et expliquez comment le libre peut aider à renforcer la formation de notre jeunesse et l'orienter vers l'auto-emploi. Donnez le pouvoir aux jeunes de comprendre comment développer une économie numérique en se basant sur les logiciels libres. Continuez à travailler sur vos différents projets que nous avons déjà prototypés avec vous. Ce n'est que le début d'une belle et passionnante aventure avec le logiciel libre . Continuez à croire en vos projets, ce sont peut-être des projets sur des thèmes que vous découvrez mais ce sont des projets très innovants. Ce sont des projets qui donneront la chance à chaque jeune africain de créer son travail.

Merci de croire en vous, et de croire aussi en nous car cela n’était pas évident de mobiliser autant de monde autour des logiciels libres mais vous, vous l'avez réussi. Vous  avez cru en nous et en la force des logiciels libres.

Demain nous appartient tous !



Florent YOUZAN

jeudi, octobre 23 2014

IJSBERG | En Afrique, les logiciels libres au secours du développement

africaopensource.jpg

Cet article a été initialement publié sur le site internet IJSBERG Magazine : En Afrique, les logiciels libres au secours du développement

Alors que la France a été récemment salué pour sa promotion des logiciels libres dans l’administration, nous avons rencontré Florent Youzan, spécialiste en transformation sociale par les logiciels libres. Le développement de l’informatique en Afrique doit passer selon lui par l’utilisation de logiciels libres, alors même que les géants comme Facebook et Google mettent en place de nombreuses mesures pour booster Internet sur le continent.

 

Florent Youzan est ingénieur informaticien et spécialiste en Transformation Sociale par les Logiciels Libres. Il est foncièrement convaincu que l’Afrique va se développer. Mais pour lui, ce développement ne pourra se faire sans la conjugaison de la jeunesse et du Logiciel Libre. Lors du Bonoua E-School Time (BEST14) , une université d’été organisée par l’agence E-voir les 4, 5 et 6 septembre, Florent Youzan est revenu sur les enjeux majeurs du développement de l’Afrique par la culture du Libre.

Florent Youzan, vous êtes un fervent défenseur du logiciel libre. Et durant les trois jours, vous avez sans cesse répété que le développement de l’Afrique ne se fera que par la culture du logiciel  libre : qu’est-ce que le Logiciel Libre ?

On définit le Logiciel Libre comme étant un logiciel qui respecte quatre libertés fondamentales :

  • la liberté d’utiliser le logiciel pour tous les usages et sans restriction

  • la liberté d’étudier le fonctionnement du logiciel

  • la liberté de  modifier le logiciel afin qu’il fonctionne exactement comme nous le souhaitons, tout en répondant de manière spécifique à nos besoins. Et cette liberté induit l’accès au code source du logiciel

  • la liberté de distribuer les modifications effectuées sur le logiciel. C’est ce que nous appelons la liberté de contribution.

Ces quatre libertés définissent le Logiciel Libre. Ces quatre libertés ne sont pas directement rattachées au logiciel, mais font référence à l’utilisateur et à ses droits fondamentaux.

La philosophie du Logiciel Libre réinstalle donc l’utilisateur dans ses droits tout en montrant, que l’utilisateur doit être au cœur de l’Informatique.

 

Avec cette définition du logiciel libre, où on parle de modifier, d’étudier le fonctionnement et de distribuer le code source. Le logiciel libre ne serait-il pas une affaire d’initiés, de geek ? Pourquoi l’Afrique doit-elle adopter le Logiciel Libre ?

Les logiciels libres tels que définis donnent l’impression qu’ils sont seulement rattachés au domaine informatique.

Mais il faut reconnaître et insister sur le fait que le Logiciel Libre va au-delà de l’informatique.

Aujourd’hui, nous parlons beaucoup plus de culture du Libre plutôt que de Logiciel Libre. Cela nous permet de sortir le Logiciel Libre des laboratoires, des hackerspace et autres makerspace, pour  montrer au citoyen lambda que le Logiciel Libre et la culture du Libre donne une certaine prédisposition pour le développement des différents territoires africains.

Avec le Logiciel Libre vous comprenez que l’informatique ne s’impose pas sur un territoire ni aux utilisateurs, mais doit réussir à s’adapter aux réalités du territoire qui l’accueille. C’est une valeur essentielle à laquelle tiennent tous les défenseurs de l’informatique libre et solidaire.

 

Vous  dites que l’informatique doit s’adapter aux réalités du territoire qui l’accueille. Essayons  alors de transposer le Logiciel Libre dans notre éducation. Que peuvent apporter les  logiciels libres dans l’éducation en Afrique ?

En Afrique, nous continuons d’investir beaucoup d’argent dans l’éducation car nous y tenons. Comme le disait Nelson Mandela : « L’Éducation est l’arme la plus fatale pour changer le monde ». Il est donc pertinent d’éduquer et de former la jeunesse africaine de façon stratégique afin qu’elle soit détentrice d’un savoir libre, afin qu’à partir de ce savoir elle puisse prévoir pour mieux agir.

Les universités et les instituts de formation devraient renoncer à l’utilisation des logiciels non libres (NDLR : nous utiliserons privateurs dans l’article pour désigner ces logiciels) dont le coût d’acquisition reste encore inaccessible. Mais cette raison est superficielle, car des raisons plus profondes devraient être présentées à la communauté éducative africaine.

Lorsque des enseignants forment exclusivement sur des logiciels privateurs dans les écoles d’ingénieurs et universités africaines, ils s’érigent en commerciaux non rémunérés et transforment leurs étudiants en potentiels clients pour ces grosses firmes éditrices de logiciels privateurs.

On ne peut pas gaspiller l’argent du contribuable à former des ingénieurs et des techniciens qui seront des consommateurs à vie des logiciels privateurs sans aucune possibilité de contribution et de créativité.

 

Est-ce à dire que les grosses firmes comme Microsoft, Apple, etc. empêchent de bien se former en Afrique ?

Pour former de très bons développeurs d’applications en Afrique, les étudiants africains doivent avoir la possibilité d’accéder aux codes sources des logiciels existants afin d’étudier leur fonctionnement. La relecture des codes rédigés par de très bons développeurs permettra à la jeunesse de monter en compétences et en connaissance.

Une autre chose importante qui se  perçoit aisément, c’est que le Logiciel Libre permet à l’étudiant de comprendre le fonctionnement réel d’un système. Mais un étudiant formé sur un système privateurs qui ne lui offre aucune possibilité d’étudier son fonctionnement, ne saura jamais comment il fonctionne et ne pourra jamais contribuer à l’amélioration du fonctionnement de ce système.

À la fin de la formation, lorsque les jeunes africains veulent se lancer dans l’entrepreneuriat, ils n’ont pas la possibilité d’avoir à coût acceptable les logiciels sur lesquels ils ont été formés. Ils sont obligés d’acheter ces logiciels ou des licences. Alors que cette jeunesse africaine veut partir de zéro.

  

Vous répétez continuellement « Jeunesse et Logiciel Libre ». Que fera cette jeunesse avec le Logiciel Libre ?

Le Logiciel Libre aux mains de la jeunesse fortifiera notre continent. La conjugaison de la culture du Libre et de la jeunesse produira dans nos universités, des technocrates « made in Africa » rompus à la résolution des difficultés de l’Afrique avec le regard africain dans un cocktail de compétences, d’indépendance, d’ouverture, de démystification, de partage, d’accessibilité et de collaboration.

On ne doit pas interdire aux élèves et étudiants de nos universités africaines de partager des codes sources de logiciels, de faire des copies de logiciel et les partager, de s’entraider. C’est malheureusement ce que nous observons. Notre jeunesse est formée dans la division, elle est éduquée à travailler et apprendre séparément dans l’individualité mais paradoxalement après leurs diplômes, on les réinvite à travailler en collaboration en entreprise.

 

Comment les logiciels libres peuvent-ils contribuer à l’insertion socio-professionnelle de cette jeunesse africaine ?

Le Logiciel Libre peut aider les jeunes africains à réussir leur insertion socio-professionnelle en créant eux-mêmes leurs propres emplois. La culture du Libre peut permettre à ces jeunes de participer à l’élaboration d’une économie numérique en se basant sur leurs connaissances, leur savoir, leurs compétences et leurs aptitudes numériques basées sur le Logiciel Libre.

Les éditeurs de logiciels privateurs vous disent aujourd’hui que lorsque vous achetez un système et que vous le partagez avec votre voisin, vous allez contre leurs lois : vous êtes un pirate !

Il nous faut donc adopter une nouvelle posture et bâtir une société citoyenne qui saura s’éloigner des logiciels privateurs lorsqu’elle ne dispose pas de moyens financiers pour acquérir une licence d’utilisation. Cela, c’est aussi être honnête !

La culture du Libre présente à la jeunesse africaine comment travailler tout en restant honnête. Le Logiciel Libre accessible et ouvert à tous sans aucune restriction permet de prototyper rapidement des idées d’entreprises en se basant sur des bribes de codes-source ouverts et modifiables. Donnons la possibilité à chaque jeune africain de créer son travail !

Offrons la possibilité à chaque citoyen de nos différents pays africains de créer son travail en se basant sur du Logiciel Libre. Il n’y aura jamais suffisamment d’emploi pour tout le monde, mais il y aura du travail pour chacun.

Cela ne sera possible qu’avec les logiciels libres qui permettent aujourd’hui à n’importe quel jeune africain de créer sa start-up à partir de zéro. Le Logiciel Libre c’est aussi rendre tangible l’intangible.

 

Quels conseils donneriez-vous à ces jeunes ?

J’ai vu des étudiants apprendre avec la peur au ventre parce qu’ils savaient qu’au soir de leur formation, ils n’auraient pas les moyens d’acheter le système sur lequel ils ont été formés. J’ai vu des parents d’élèves s’interroger sur le fait de pouvoir payer des ordinateurs avec toutes les licences logiciels dont ils besoin. C’est pour toutes ces contraintes que j’ai fait 10 recommandations à la jeunesse africaine pour l’insertion socio-professionnelle à partir du Logiciel Libre.

 

Cet article a été initialement publié sur le site internet IJSBERG Magazine : En Afrique, les logiciels libres au secours du développement


- page 9 de 17 -