Chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise (3/4)
Publié le mardi 10 septembre 2013, 23:32 - modifié le 15/03/14 - Idées d'entreprise - Lien permanent
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Ce billet est le 3ème d'une série de quatre (4) billets qui traitent du « hacking » des problèmes des africains. Comment les africains pourraient détourner leurs « problèmes » en opportunités ? Ce thème pourrait tenir en une centaine d'articles mais moi j'ai décidé de le faire découvrir à travers un exercice pratique au cours duquel, trois jeunes ivoiriens m'ont présenté lors d'une conférence, les problèmes qu'ils vivent au quotidien.
Dans le billet précédent, j'ai parlé du manque de localisation des toilettes publiques dans la commune du Plateau, le centre des affaires de la ville d'Abidjan. Dans ce 3ème billet, il sera question de la « faim ». Quelqu'un me disait, la faim est un problème pour certains ivoiriens et j'imagine aussi pour certains africains.
Comment détourner ce problème en idée d'entreprise.
Très rapidement, ce qui me vient à l'esprit, est la mise en place d'un circuit numérique de plats sponsorisés par les grandes enseignes, les grandes entreprises et surtout les grosses sociétés de télécommunication qui ne recherchent que des idées pour s'afficher davantage. Le circuit numérique se constituerait, des sociétés souhaitant faire de la publicité en ligne sur internet, de plusieurs internautes désireux d'offrir des plats à des ONG, des fondations ou des individus ou des centres d'acceuil, des restaurateurs et enfin des livreurs.
Mon idée est très simple. Elle tournera autour d'un portail internet, d'un réseau social de plusieurs applications mobiles (android, IOS ou windows phone, SMS). Chacun de ces canaux numériques, présentera le circuit numérique de plats dont l'objectif est de faire sponsoriser des plats par des entreprises. En début de circuit ou de chaîne, nous aurons la liste des sociétés ou entreprises qui désirent sponsoriser des plats.
Lorsqu'un internaute initie une campagne de demande de sponsoring d'un plat, il choisit l'entreprise, un encart publicitaire prépositionné par l'entreprise apparaît avec un découpage matriciel sous forme de puzzle. Les différents morceaux du puzzle aux couleurs publicitaires de la société sont des zones cliquables. La dimension de l'affiche publicitaire déterminera le nombre de plats. Par exemple un puzzle avec 10 zones cliquables représentera un plat et celui de 50 zones cliquables, 5 plats. L'internaute ayant initié la demande de sponsoring du plat, clique sur le premier morceau du puzzle, qui change d'image et devient un morceau d'un nouveau puzzle à reconstituer, celui du plat à offrir.
Le système lui demande donc d'inviter cinq (5) personnes à venir reconstituer le plat en cliquant sur les autres morceaux du puzzle. Les internautes ayant reçu l'invitation par mail ou par sms viennent à leur tour reconstitué le plat en cliquant sur un morceau du puzzle et eux aussi à leur tour, invitent 5 personnes. Ce procédé est répété jusqu'à ce que le plat soit entièrement reconstitué. L’initiateur reçoit alors une alerte l'informant de la fin du processus de sponsoring du plat et lui demandant de donner l'adresse de livraison du plat. Pendant tout le processus, le système sera soutenu par un réseau social permettant aux internautes d'échanger, de commenter et d'évaluer l'évolution de la reconstitution du plat.
Vous avez deviné, il suffit de cliquer, d'inviter à cliquer, de partager, de commenter pour offrir des plats ou des subventions alimentaires à ceux qui en ont vraiment besoin. Un circuit social numérique contre la faim, mieux, un réseau social contre la faim. Cela fait rêver , non ? Pour faire simple, je dirai reconstituer des puzzles publicitaires pour offrir des plats aux autres. D'autres me diront , « Food Per Clic » !
Pour ceux qui ne dispose pas d'internet, ni de smartphone, une possibilité leur sera offerte de participer au circuit numérique en envoyant une syntaxe précise par sms.
Comment une start-up qui déploie une telle idée pourrait rentabiliser ses efforts ?
Vous avez certainement compris dès le départ, que le tout est basé sur des retours publicitaires. Toutes les sociétés qui désirent s'afficher en sponsorisant des plats, payeront en fonction de la dimension de leur encart publicitaire donc en fonction du nombre de plats à offrir, c'est à dire aussi en fonction du nombre de clics attendu. Ce sera le premier revenu ! Les restaurateurs qui font aussi partie de la chaîne payeront un abonnement pour intégrer la base de données et recevoir des commandes de plats une fois le processus de reconstitution du plat achevé. Les livreurs de plats qui seront sollicités, devront aussi payer un abonnement, pour figurer dans le processus de ventilation des plats. Vous avez aussi remarqué qu'un tel système, bénéficiera d'une claire audience qui pourra aussi être exploitée pour des campagnes publicitaires annexes. Les applications mobiles qui seront téléchargeables à un prix très accessible et les sms surtaxés seront une source de revenus ;
Bref ! je vais m'arrêter là , vous invitant à poursuivre les analyses car les déclinaisons d'un tel projet sont énormes.
Je finirai cette série très prochainement avec mon 4ème et dernier billet sur le covoiturage à l'ivoirienne.
Florent YOUZAN
fyouzan(at)gmail.com
Crédit Photo : Distribution de nourriture en 2008 au Soudan dans la région du Nil bleu (Photo : SideLife/cc)
Historique de la série des 4 billets