mardi, septembre 10 2013

Chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise (3/4)


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Ce billet est le 3ème d'une série de quatre (4) billets qui traitent du « hacking » des problèmes des africains. Comment les africains pourraient détourner leurs « problèmes » en opportunités ?  Ce thème pourrait tenir en une centaine d'articles mais moi j'ai décidé de le faire découvrir à travers un exercice pratique au cours duquel,  trois jeunes ivoiriens m'ont présenté lors d'une conférence, les problèmes qu'ils vivent au quotidien. 

Dans le billet précédent, j'ai parlé du manque de localisation des toilettes publiques dans la commune du Plateau, le centre des affaires de la ville d'Abidjan. Dans ce 3ème billet, il sera question de la « faim ». Quelqu'un me disait, la faim est un problème pour certains ivoiriens et j'imagine aussi pour certains africains.

Comment détourner ce problème en idée d'entreprise.

Très rapidement, ce qui me vient à l'esprit, est la mise en place d'un circuit numérique de plats sponsorisés par les grandes enseignes, les grandes entreprises et surtout les grosses sociétés de télécommunication qui ne recherchent que des idées pour s'afficher davantage. Le circuit numérique se constituerait, des sociétés souhaitant faire de la publicité en ligne sur internet, de plusieurs internautes désireux d'offrir des plats à des ONG, des fondations ou des individus ou des centres d'acceuil, des restaurateurs et enfin des livreurs. 

Mon idée est très simple. Elle tournera autour d'un portail internet, d'un réseau social de plusieurs applications mobiles (android, IOS ou windows phone, SMS). Chacun de ces canaux numériques, présentera le circuit numérique de plats dont l'objectif est de faire sponsoriser des plats par des entreprises. En début de circuit ou de chaîne, nous aurons la liste des sociétés ou entreprises qui désirent sponsoriser des plats. 

Lorsqu'un internaute initie une campagne de demande de sponsoring d'un plat, il choisit l'entreprise, un encart publicitaire prépositionné par l'entreprise apparaît avec un découpage matriciel sous forme de puzzle. Les différents morceaux du puzzle aux couleurs publicitaires de la société sont des zones cliquables. La dimension de l'affiche publicitaire déterminera le nombre de plats. Par exemple un puzzle avec 10 zones cliquables représentera un plat et celui de 50 zones cliquables, 5 plats. L'internaute ayant initié la demande de sponsoring du plat, clique sur le premier morceau du puzzle, qui change d'image et devient un morceau d'un nouveau puzzle à reconstituer, celui du plat à offrir.

Le système lui demande donc d'inviter cinq (5) personnes à venir reconstituer le plat en cliquant sur les autres morceaux du puzzle.  Les internautes ayant reçu l'invitation par mail ou par sms viennent à leur tour reconstitué le plat en cliquant sur un morceau du puzzle et eux aussi à leur tour, invitent 5 personnes. Ce procédé est répété jusqu'à ce que le plat soit entièrement reconstitué. L’initiateur reçoit alors une alerte l'informant de la fin du processus de sponsoring du plat et lui demandant de donner l'adresse de livraison du plat. Pendant tout le processus, le système sera soutenu par un réseau social permettant aux internautes d'échanger, de commenter et d'évaluer l'évolution de la reconstitution du plat. 

Vous avez deviné, il suffit de cliquer, d'inviter à cliquer, de partager, de commenter  pour offrir des plats ou des subventions alimentaires à ceux qui en ont vraiment besoin. Un circuit social numérique contre la faim, mieux,  un réseau social contre la faim. Cela fait rêver , non ? Pour faire simple, je dirai reconstituer des puzzles publicitaires pour offrir des plats aux autres. D'autres me diront , « Food Per Clic » !

Pour ceux qui ne dispose pas d'internet, ni de smartphone, une possibilité leur sera offerte de participer au circuit numérique en envoyant une syntaxe précise par sms. 

Comment une start-up qui déploie une telle idée pourrait rentabiliser ses efforts ?

Vous avez certainement compris dès le départ, que le tout est basé sur des retours publicitaires. Toutes les sociétés qui désirent s'afficher en sponsorisant des plats, payeront en fonction de la dimension de leur encart publicitaire donc en fonction du nombre de plats à offrir, c'est à dire aussi en fonction du nombre de clics attendu. Ce sera le premier revenu ! Les restaurateurs qui font aussi partie de la chaîne payeront un abonnement pour intégrer la base de données et recevoir des commandes de plats une fois le processus de reconstitution du plat achevé. Les livreurs de plats qui seront sollicités, devront aussi payer un abonnement, pour figurer dans le processus de ventilation des plats. Vous avez aussi remarqué qu'un tel système, bénéficiera d'une claire audience qui pourra aussi être exploitée pour des campagnes publicitaires annexes. Les applications mobiles qui seront téléchargeables à un prix très accessible et les sms surtaxés seront une source de revenus ;

Bref ! je vais m'arrêter là , vous invitant à poursuivre les analyses car  les déclinaisons d'un tel projet sont énormes.

 

Je finirai cette série très prochainement avec mon 4ème et dernier billet sur le covoiturage à l'ivoirienne.

Florent YOUZAN
fyouzan(at)gmail.com

Crédit Photo : Distribution de nourriture en 2008 au Soudan dans la région du Nil bleu (Photo : SideLife/cc)

Historique de la série des 4 billets

lundi, septembre 9 2013

Jean-Pierre KOUTOUAN : « ce n’est qu’en mettant en commun nos connaissances que l’on peut faire de grandes choses »

JeanPierreKoutouan.jpgIl y a plus d'un an, Jean-Pierre Koutouan rendait possible un rêve, celui d'organiser le premier Jerry Workshop en Afrique ! Et c'était à Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d'Ivoire, lors de la nuit du Partage initiée par Afriworkers et CIMAT (Centre International des Métiers de l'Aviation et du Tourisme). Un homme discret mais très efficace, Jean-Pierre s'est toujours voulu loin des projecteurs, mais pour l'incroyable boulot qu'il abat avec les JerryMakers de Côte d'Ivoire, j'ai jugé fondamental de le présenter en qualité d'acteur pour les logiciels libres en Afrique. Son réflexe professionnel fait de lui, quelqu'un pour qui j'ai une profonde admiration. Il a toujours répondu présent aux activités du JerryClan Côte d'Ivoire dont il est le lead et pour qui justement il a énormément de projets. Comment a t-il rendu possible, la naissance du JerryClan Côte d'Ivoire ?

Pour le savoir, revenons sur une interview qu'il a accordé au réseau Afriworkers, sous la plume de Paterson BOTI,


Interview

Bonjour Jean-Pierre
Bonjour Paterson. 

Peux-tu te présenter aux télétravailleurs africains ?
Je suis Jean-Pierre KOUTOUAN, Ingénieur Informaticien, Manager de XPRESS SERVICES, Entreprise de prestations de services informatiques, membre du réseau AFRIWORKERS.

Qu'est-ce qu'un Workshop ?
Un workshop est un atelier, une séance de démonstration d’un projet, d’un concept, d’un produit. 

Peux-tu nous expliquer ce qu'est le Jerry en réalité ?
En réalité un Jerry, c’est un ordinateur que l’on monte soi-même avec des objets récupérés et du matériel informatique assemblés dans un bidon de 20 litres. En anglais Jerrycan = bidon (récipient), 

Pourquoi avoir choisi d'animer un workshop Jerry lors de la nuit de partage à Yamoussoukro ?
Jerry est un projet innovant, que l’on ne peut que partager avec les autres. On devait aussi montrer quelque chose de captivant, qui bloque toute attention de l'assistance en la tenant éveillé pendant toute la nuit et être content et fier d’avoir été là. Il fallait quelque chose de merveilleux, d’utile à la jeunesse de Yamoussoukro.

A quoi pourrait servir un serveur Jerry ?
Un Jerry est un ordinateur avant tout qui a les fonctions de base (Traitement de textes, Tableur, Musique, Vidéo …). Dans un rôle de serveur, il peut être utilisé comme serveur de fichiers, serveur d’applications, hébergeur de site web local, une borne Wifi, système de diffusion de données et de communication, …
Jerry DIY Server est basé sur du libre, il peut faire tout ce que fait un serveur informatique. 

A combien pourrait-on chiffrer le coût de montage d'un serveur Jerry ?
Tout dépend de la notion de récupération, à partir de 0 F CFA si on a tout à notre disposition. Le Jerry de Yamoussoukro a couté environ 15 000 F CFA pour l’achat du bidon, du matériel de découpage (scie, cutter, …), de couture (Fermeture éclair, aiguille, fils,…) et quelques accessoires (clou, câbles, ..). Le gros du matériel (carte mère, disque dur 2,5", boite d’alimentation) a été envoyé par les membres du Réseau Afriworkers, récupéré sur des anciennes machines.

Que retiens-tu du workshop Jerry de Yamoussoukro ?
J’ai retenu une seule chose : ce n’est qu’en mettant en commun nos connaissances que l’on peut faire de grandes choses.

Afriworkers fait désormais partie du JerryClan, quels sont donc vos futurs challenges?
Afriworkers a monté le premier Jerry africain, nous n’allons pas nous arrêté là. Nous devons faire évoluer Jerry pour qu’il soit le plus transportable et autonome possible, le faire connaitre partout en Côte d’Ivoire et en Afrique pourquoi pas.

Quel est ton mot de la fin ?
Je tiens à remercier Romain Chanouille et le JerryClan, initiateurs du projet Jerry Do It Together Server Nomad, qui ont suivi toute la nuit le Workshop avec nous.
Merci à tous les Afriworkers, coworkers qui ont donné de leur temps, du matériel pour la bonne marche du Workshop. Un coucou spécial aux coworkeuses (Flavie Ouaga et Lucette Andoh) et aux élèves du CIMAT-IATA
Merci à mes idoles, Wilfried N'Guessan et Cyriac GBOGOU.
Merci à la ville de Yamoussoukro, pour avoir accueilli la réalisation du premier workshop Jerry de l’Afrique. 
«Coworker un jour, coworker toujours » disait une personne à qui je voue un grand respect et une profonde admiration, Florent YOUZAN.


Que Dieu vous bénisse tous. 



Source : Interview de Jean-Pierre KOUTOUAN sur Afriworkers



samedi, septembre 7 2013

Chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise (2/4)

Abidjan_rue_en_centre_de_la_ville.JPGDans ce billet qui est le 2ème d'une série de quatre (4) billets que j'ai décidé de faire sur comment les africains pourraient détourner leurs « problèmes » en opportunités, je vais essayer de donner un élément de réponse au premier volontaire qui a bien voulu se prêter à mon exercice pratique. Pour vous remettre dans le contexte, j'avais  demandé aux participants à la conférence que j'animais dans le cadre du baptême de la 5ème promotion d'ingénieurs du Groupe ITA, de me donner 3 problèmes que les ivoiriens vivent au quotidien. Le premier participant avait donc souligné la difficulté de localiser des toilettes au Plateau, le centre des affaires de la ville d'Abidjan.

Rappelez-vous, j'avais dit au cours de cette conférence que « chaque problème d'un africain était une idée d'entreprise ». Alors devant ce problème de localisation des toilettes publiques, tous les participants à la conférence attendent que je fournisse un idée d'entreprise.

Ainsi pour rentrer dans le vif du sujet, une chose simple pour moi, est de recenser toutes les toilettes publiques et privées situées au plateau ; Cela pourrait déjà permettre d'avoir une base de données des toilettes avec des informations de base qui seront étoffées par la suite. Sur la base de ces premiers éléments, il est possible de mettre en place un système de géolocalisation des toilettes et de consolidation des profils des toilettes. J'entends par profil des toilettes, l'ensemble des informations suivantes :

  • Les toilettes sont-elles privées ou publiques ?

  • Les toilettes sont-elles gratuites ou payantes ?

  • Les toilettes sont-elles accessibles aux personnes handicapées ?

  • Les toilettes sont-elles surveillées par des agents de sécurité ?

  • Les toilettes sont-elles des urinoirs ou des WC ?

  • Les toilettes sont-elles mobiles ?

  • Est-il possible d'avoir de l'eau courante dans les toilettes ?

  • Les toilettes sont-elles mixtes ?

  • Quels sont les accessoires disponibles dans les toilettes (PH, Désodorisants, produits désinfectants, etc.)

Ce système pourrait avoir plusieurs déclinaisons : une application mobile sur smartphone (android, blackberry, windows phone, etc.), une application SMS, une application avec appel vocal et un portail internet. Pour permettre aux profils des toilettes d'être régulièrement mis à jour, un mini-réseau social pourrait accompagner le tout, offrant ainsi la possibilité aux clients des toilettes de donner leur avis sur la propreté des lieux, de faire des commentaires, de donner des notes de satisfaction et enrichir davantage le profil des toilettes.


Afin d'étoffer la base de données des toilettes, il est aussi possible de recenser les toilettes des boutiques, des commerces ou des supermarchés. Ces toilettes là, ont la particularité d'être sous-utilisées et leur recensement pourrait participer à une meilleure visibilité des boutiques. Recenser ces toilettes seraient aussi renseigner les enseignes qui les abritent avec une lucarne vers leurs produits et services.

Les commerces qui accepteront de mettre leurs toilettes (payantes ou gratuites) sur les applications mobiles ou sur le portail internet, bénéficieront de la stratégie d'hameçonnage pour faire découvrir leurs produits et services pour un marketing de proximité.
On perçoit bien qu'une orientation transversale des informations recueillies sur les toilettes pourrait être accompagnée de l’empreinte commerciale des commerces, boutiques et supermarchés.

Mais, comment cette idée de géolocaliser les toilettes de la commune de plateau et les rendre accessibles en un clic, ou une pression sur un écran tactile pourrait être rentable ? Pour qu'une idée soit rentable, il faut la soutenir par un rêve qui lui imprime un contour, faute de quoi elle reste informe et vide. C'est le rêve qui va donner un sens au mot créer et comme le dit Albert Camus : « Créer c'est donner une forme à son destin ». Tout le monde à tendance à se focaliser sur la rentabilité d'une idée d'entreprise. Mais sachons garder la tête froide et les pieds sur terre, et mettons nous au travail ; Vidal Sassoon a traité la question avec plus de pragmatisme en disant : « le seul endroit où le succès vient avant le travail c'est dans le dictionnaire ». Donc, la première source de revenu de cette idée d'entreprise sera le téléchargement payant de l'application smartphone sur playstore ou marketplace. Pour les utilisateurs qui ne disposent pas de smartphone, l'application de géolocalisation des toilettes pourrait être accessible à partir de SMS surtaxé à la consultation ou par simple souscription mensuelle. Une offre de Référencement des activités et services pourrait être proposé aux supermarchés, boutiques et autres commerces pour une meilleure visibilité par l'utilisation de leurs toilettes. Enfin, le traditionnel revenu généré par la publicité, les espaces publicitaires sur le portail internet et sur les applications mobiles et aussi avec les SMS sponsorisés pourrait aussi être relevé.

Mon prochain billet s'attaquera au problème de la faim, et là, mes idées fleurtent déjà avec la notion de plats sponsorisés mais bon … on en reparle !

Vous pouvez redécouvrir le premier billet précédent ici

Florent YOUZAN

Historique de la série des 4 billets

vendredi, septembre 6 2013

Emmanuel Bama : « OpenStreeMap est porteur d'espoir … »

emmanuel_Bama.jpgJ'ai eu la chance d'interviewer, au cours d'un stand-up meeting, Emmanuel BAMA élève-ingénieur en Sciences Informatiques et initiateur de la première « Carto-Party » OpenStreetMap organisée le samedi 24 Août 2013 à Marcory. Dans cette interview, il revient sur les conditions dans lesquelles cette rencontre de relevé de données géographiques a été organisée et surtout ce qu'il retient de cette première expérience.

[Interview]

Bonjour Emmanuel
Bonjour Florent

Peux-tu te présenter à mes lecteurs ?
Je suis Emmanuel BAMA, élève-ingénieur en Sciences Informatiques et passionné des TIC, des logiciels libres et de l'Open Source.

Comment as tu eu l'idée d'initier une carto-party dans ta commune ?
L'idée d'organiser la « Carto-Party » à marcory, est venue de la première Carto-Party qui s'est tenue à Attecoubé. Lorsque je visualisais le rendu OpenStreeMap sur la commune de Marcory, il manquait énormément de données et la grande majorité des centres d’intérêt n'y était pas. Enrichir cette carte et recueillir des informations géographiques sur Marcory se présentait comme une priorité pour nous.

Quels sont justement ces centres d’intérêt qui ont retenu votre attention?
Les centres d’intérêt de cette première rencontre de cartographie ont été les agences commerciales des sociétés de Télécommunications situées sur le boulevard Giscard d'Estaing, les pharmacies, les centres de santé urbains, les cliniques, les laboratoires médicaux, les écoles publiques et privées, les grandes écoles d'enseignement supérieur, les commissariats de police et les brigades de gendarmerie, et enfin le centre d'attraction pour enfants.

Avez-vous bénéficié d'une subvention financière ou d'une assistance logistique pour l'organisation de cette Carto-Party ?
Nous n'avons reçu aucune subvention financière ni une quelconque assistance logistique. En fait ce projet a été porté par des bénévoles, donc c'est avec des contributions financières libres et au choix des participants, que les organisateurs ont rendu possibles cette rencontre. Et c'est aussi une joie pour nous de pouvoir repousser les limites par nos propres moyens.

Pourquoi avez-vous choisi de cartographier votre commune avec Openstreetmap qui est une plateforme libre alors qu'il existe d'autres systèmes de cartographie ?
D'abord parce qu' Openstreetmap est libre et surtout porteur d'espoir dans la mesure où les citoyens peuvent l'enrichir librement et de manière collaborative. Nous avons aussi en projet de réutiliser les données produites sur OpenStreetMap pour développer des applications web et mobiles de proximité afin de venir en aide aux personnes en détresse.

Quel résumé peux tu faire de cette première Carto-Party dans ta commune?
Le résumé que je peux tirer est que les participants ont eu vraiment la fièvre de cartographier leur commune et surtout leurs rues; et je note que ce n'est que le début d'une belle aventure avec OpenStreetMap car beaucoup de choses restent encore à faire au niveau de la côte d'Ivoire.

Un dernier mot, Emmanuel, pour finir ?
MERCI pour ce privilège que tu m'offres de m'exprimer dans ton blog. Je veux à travers ces quelques lignes, lancer un appel aux personnes qui le souhaitent , de se constituer en communauté OpenStreetMap dans leurs communes respectives afin d'enrichir davantage la carte OpenStreetMap, car ce projet est bénéfique pour tous. Vive les Logiciels Libres et vive OpenStreetMap.



Propos recueillis par Florent YOUZAN

Crédit Photo : Emmanuel Bama

Site officiel du projet OpenStreeMap

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mercredi, septembre 4 2013

Lui c'est Patrick et j'ajouterai «d'Emmabuntüs»

404958_350563621725027_1342060757_n.jpgLui c'est Patrick et j'ajouterai "d'Emmabuntüs" ! Donc, Patrick d'Emmabuntüs est quelqu'un pour qui j'ai beaucoup d'estime et de reconnaissance pour le gros travail qu'il abat avec le Collectif Emmabuntüs pour faciliter le reconditionnement des ordinateurs donnés aux associations humanitaires à travers le monde. Travailleur infatigable, pour l'avoir tutoyé,  il ne s'offre que des fractions de vacances sans toute fois perdre de vue son objectif, rendre le système d'exploitation GNU/Linux accessible aux débutants et aussi dans les zones les plus reculées. Pour tous ceux qui ont toujours pensé que GNU/Linux n'était pas un système fait pour l'utilisateur lambda et qu'il était difficile d'utilisation, l'élégante distribution Emmabuntüs 2, développée par le Collectif Emmabuntüs est une belle et claire réponse. 

Cette distribution est aujourd’hui utilisée par de jeunes africains de 3 ans de manière autonome et avec une prise en main déconcertante ! Des enfants inscrits en classe de maternelle arrivent à se balader de fenêtre en fenêtre, tout en profitant du meilleur de l'organisation iconographique et de l'interface captivante de cette distribution. Rappelons le, ces utilisateurs d'Emmabuntüs inscrits en classe de maternelle ne savent pas vraiment lire. 

Pat, peut-être qu'on ne vous l'a jamais dit, mais le Collectif Emmabuntüs a marqué un grand coup qui restera gravé en lettres d'or et sera comptabilisé parmi les initiatives ayant favorisé la vulgarisation de GNU∕Linux. Le Chemin est certes encore long mais le rêve est permis.

En fait, depuis quelques jours, Patrick et le collectif Emmabuntüs ont lancé un nouvel appel qui selon moi mérite d'être porté à l'autre bout du monde. Donc Souffrez que je vous en donne la teneur :

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« Bonjour à tous,

Je suis Patrick du Collectif Emmabuntüs, je tiens à vous parler de notre projet qui peut vous être utile pour vos projets et vos associations. 

Nous avons développé une distribution Linux nommée Emmabuntüs 2 basée sur une Xubuntu 12.04 LTS pour faciliter le reconditionnement des ordinateurs donnés aux associations humanitaires, en particulier les communautés Emmaüs (d'où son nom) et favoriser la découverte de Linux and GNU par les débutants, mais aussi prolonger la durée de vie du matériel pour limiter le gaspillage entraîné par la surconsommation de matières premières.

Cette Millième distribution Linux se veut épurée, accessible, équitable :

Téléchargez gratuitement Emmabuntüs 2 : http://emmabuntus.sourceforge.net/mediawiki/index.php/Download/fr



Florent YOUZAN
fyouzan(at)gmail.com

Logiciel Libre : La Nouvelle-Zélande envoie un signal fort à l'Afrique.

logiciel-occasion.jpgC'est maintenant officiel, après cinq (5) années de débat , de réflexion et d'ajustement, la Nouvelle-Zélande vient d'abolir l'utilisation des licences sur les logiciels. Le vote de cette loi a pour objectif de faire germer et surtout alimenter l'innovation au sein des entreprises qui depuis quelques années se heurtent malheureusement aux tarifs démesurés et aux conditions contraignantes d'utilisation des logiciels commerciaux.

Comment cette nouvelle décision du gouvernement néo-zélandais est -elle perçue ? Le ministre du commerce néo-zélandais se veut rassurant et pour lui cette nouvelle disposition permettra aux entreprises de faire un pas considérable vers l'innovation. Il soutient que beaucoup de solutions libres, open source et non payantes existent et donner plus de liberté aux entreprises serait une stratégie pour adapter et améliorer les innovations existantes. Une reforme saluée par l'association des professionnels des Technologies de l'Information dont 94 % des membres s'étaient prononcés en faveur de cette suppression des brevets sur les Logiciels.

Une décision mais surtout un état d'esprit qui pourrait inspirer les états africains, dans lesquels certaines entreprises à défaut de s'offrir des licences de logiciel en bonne et due forme, n'ont que des copies piratées des logiciels commerciaux et du coup s'exposent à la rigueur de la loi. Favoriser l'utilisation des logiciels non privateurs, serait une manière de faire la promotion de la production de contenus locaux avec des stratégies aux colorations africains. Combien de jeunes entrepreneurs, démarrent leurs entreprises avec des logiciels et applications piratés ? Combien de PME souhaiterait s'offrir un système de gestion intégrée d'entreprises mais n'ont connaissance que de solutions avec des licences d'utilisation hors de prix ? Pourtant, il existe une panoplie de solutions libres pour les PME. N'oublions pas le lobbying des grandes firmes des logiciels commerciaux qui constituent de tisser un voile sombre sur les yeux des plus pauvres ! La Nouvelle-Zélande l'a compris , et décide désormais d'accompagner juridiquement les entreprises locales et mieux, d'offrir un écosystème pour une économie collaborative et des initiatives numériques participatives.

Si une loi , est à mesure d'aider les africains à ne plus subir l'informatique , j'appellerai cela une modernisation. Et oui , vous avez bien lu, une modernisation, une vraie transition d'une société pré-moderne basée sur l'imposition des technologies vers une société « libre » que j'appelle moderne et qui est bâtie sur les vraies valeurs d'humanité !

Librement,

Florent YOUZAN

Crédit Photo : cnetfrance.fr

mardi, septembre 3 2013

Ce dimanche 8 septembre, Jerry Planisphère sera exposé à l'occasion de la Foire aux bicyclettes

1187040_10200253145403062_1041472309_n.jpgPour démarrer la rentrée, le SEL du Val de Fontenay, Bicyclest et la Société d'histoire 94120 Saint-George & Dalayrac (Csgd94120) organisent la première foire aux bicyclettes, ce dimanche 08 Septembre 2013. Le lieu choisi pour cette grande rencontre la placette des Arts. Plusieurs initiatives d'économie alternative, solidaire et collaborative, portées par différentes associations seront présentées autour de la petite reine : café réparation, production électrique propre, autres interventions... Un espace d'exposition permettra de mettre en valeur des artistes fontenaysien.

A cette occasion, Saint-George Dalayrac, en duplex via Internet avec les JerryClan de France & d'Afrique (Togo ; AL-Jerry, Côte d'Ivoire) et les amis d'Emmabuntüs à travers le monde, lancera la production de son premier Jerry Do It Together, le Jerry-Planisphère, avec Florent Youzan de Côte d'Ivoire et présentera l'arbre des Indes avec Eric Lorentz, Rose & Isabelle. Une nouvelle carto-party OpenStreetMap (la troisième de l'année) relèvera le tracé des pistes cyclables de la ville. Jerry-Planisphère servira à faire le plan OpenStreetmap de la ville et à gérer le projet L'arbre des Indes pour le tricentenaire de Guillaume Thomas Raynal.

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Source : http://hs3a.blogspot.fr/2013/08/foire-aux-bicyclettes-et-autres.html

Baptême de la 5ème Promotion d'ingénieurs du Groupe ITA


OLYMPUS DIGITAL CAMERA         Potey Demanois, JerryMaker, membre très actif du JerryClan Côte d'Ivoire et mentor lors des Jerrymarathon vient de me faire une énorme surprise. Il a réalisé un mini reportage sur la cérémonie de baptême de promotion des ingénieurs en sciences informatiques de l'Institut des technologies d'Abidjan. Une belle contribution que je vous invite à découvrir :

[ Une Contribution de Potey Demanois ]

24 Août 2013, date à marquer d'une pierre blanche dans la vie du groupe ITA Ingénierie. En effet, les locaux d’ITA Marcory ont abrité la cérémonie de baptême de la 5ème promotion d'ingénieurs en Sciences Informatiques.  Cette promotion baptisée « Promotion Florent YOUZAN » porte le nom d'un important acteur du monde de l'open source en Côte d'Ivoire. Au-delà du côté festif, cet événement a aussi été le cadre de plusieurs communications , par messieurs Gnama et BOLO Jonas sur  divers thèmes concernant le monde de l'emploi après les études. 

Le Parrain M. Florent Youzan a particulièrement capté l'audience dans son intervention sur le thème « Entrepreneuriat comme alternative pour l'insertion des jeunes dans le tissu socioprofessionnel »

Par ailleurs Les étudiants en fin de cycle ont présenté un projet réalisé de manière collaborative. Ce projet se résumait en une application  permettant de consulter les résultats d'examens universitaires, via SMS ou par appel vocal. Particularité de celle-ci, elle tourne essentiellement avec des logiciels libres (Ubuntu, Asterisk, Gammu, Mysql, PHP, Apache2) sur un serveur Jerry réalisé spécialement pour l’événement.

En fin de cérémonie, la promotion fut officiellement baptisée, sous les acclamations d'un charmant public qui ne s'est pas fait prier pour effectuer le déplacement, et a reçu des mains du parrain des ouvrages sur l'entrepreneuriat et les logiciels Libres dont « Rework ou réussir autrement » de Jason fried, « La longue Traîne ou la nouvelle économie est là !» de Chris Anderson et « 54 raisons pour que l'Afrique choisisse le Logiciel Libre » de Wilfried N'Guessan.




Potey Demanois

lundi, septembre 2 2013

Ils contribuent à OpenstreetMap pour sauver des vies


1229898_559103364136733_641634558_n.jpgQuel est le rôle d'un citoyen dans le développement des territoires ? Comment les citoyens peuvent-ils se rendre utiles ? Est-ce possible d'évaluer l'impact des actions citoyennes ? Voici autant de questions que se posent beaucoup de citoyens africains, questions que je me pose moi aussi. 
Dans ce billet, loin de donner de profondes réponses à ces questions, je voudrais relever des faits simples et bénévoles qui pour moi revêtent un caractère citoyen. C'est donc sous le reflet d'un atelier de cartographie sous OpenStreetmap, qui s'est déroulé le samedi 24 août 2013 à Marcory, que j'imprime ce billet ; un atelier qui selon moi, mérite d'être porté à la lumière.

Sans tambours ni trompettes, des citoyens africains, fleurtent avec les Logiciels Libres, qui leur donnent la possibilité de se mettre au service des populations et des territoires. Un exemple tangible, est l'utilisation d'OpenStreetMap, ce logiciel libre de consolidation de base de données cartographiques, pour la production de données géographiques libres et accessibles à tous. En effet, depuis environ 4 semaines, des jeunes citoyens ont décidé à travers des rencontres, de recueillir sur le terrain, des données géographiques permettant par la suite de définir le profil environnemental des rues et quartiers d'Abidjan. Ces rencontres deviennent une sorte de mode.

Il y a 3 semaines, c'était la commune d'Attécoubé sous l’impulsion de Sébastien YAPO , qui cartographiait ses rues et surtout ses zones d'habitation à risques. Le week-end dernier, c'était au tour de la commune de Marcory de numériser librement ses rues. Des gestes simples mais qui élaborent les prémices de ce qui deviendra demain le profil environnemental numérique de la ville d'Abidjan. Une chose importante à souligner, c'est que ces acteurs sont tous des bénévoles. Ils ont choisi librement de cartographier les rues d'Abidjan pour offrir au monde entier des données libres et réutilisables sans aucune restriction.1185050_559103257470077_1343115995_n.jpg

Pour étancher ma grosse soif de curiosité, j'ai demandé à ces mappers[1] de m'expliquer pourquoi cette débauche d’énergie pour la production de données cartographiques. Tous parlent d'une même voix : « … nous voulons nous sentir utiles et surtout revendiquer la présence de l'Afrique dans l'édification d'une société de l'information, par des actions concrètes. ». On perçoit aisément que les organisateurs de ces rencontres de cartographie, ont un message plus profond à transmettre : « chaque citoyen peut et devrait cartographier sa rue » .

Mais à quoi pourrait servir les données géographiques que recueillent ces citoyens ? Pour répondre à cette interrogation subtile, j'ai décidé de m'en tenir à la conclusion de la « Carto-Party » qui a eu lieu à Attécoubé. Des zones d'habitation à risques ont été cartographiées, des rues avec des caniveaux d'évacuation bouchés ont été cartographiées, des points d'eaux usées ont été relevées, afin d'alerter les services techniques de la mairie.
Ces données produites pourraient aider l'Office Nationale de la Protection Civile (ONPC) dans sa mission de protection des populations ; Le plan ORSEC[2] pourrait se nourrir de ces données produites par les citoyens et régulièrement mises à jour.

Les Sapeurs-Pompiers ou les associations de secours comme le SAMU pourraient se baser sur les données cartographiques récoltées par les citoyens pendant leurs interventions d'urgence.

Avez-vous été confronté une nuit à une urgence qui sollicite une intervention de médecins d'urgence à votre domicile malheureusement non adressé ? Le médecin pourrait utiliser une version embarqué d'OpenStreetMap sur son mobile pour retrouver votre rue.

1175757_540733872648739_1967594950_n.jpgAvez-vous observé un retard accusé par les forces de police ou la brigade de sécurité de la gendarmerie, lors d'une intervention d'urgence en cas de braquage dans votre rue, parce qu'ils ont eu du mal à se retrouver ? OpenStreetMap, et les données géographiques produites par les citoyens pourraient être embarqués sur des tablettes d'intervention disponibles dans les véhicules d'intervention des forces de police.

Mais pour en arriver là, il faut déjà avoir des données librement disponibles sur OpenStreetmap. D'où la pertinence de contribuer au système libre de données géographiques.

Florent YOUZAN


Notes :

[1] mapper : celui qui cartographie des rues 

[2] Le dispositif Orsec a remplacé les plans d'urgence pour la gestion des catastrophes à moyens dépassés (CMD)

Références :

Crédit Photo : Emmanuel BAMA (Creative Commons By SA)


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vendredi, août 30 2013

Chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise (¼)

Africa_globe_4.jpgDans une série de 4 billets, je vous présenterai comment les africains pourraient détourner leurs « problèmes » en idées d'entreprise, car si nous poussons nos analyses un peu plus loin, ces « problèmes » de l'Afrique pourraient être le déguisement d' opportunités.

J'ai eu l'honneur le samedi 24 août 2013 dernier, d'être le parrain de la 5ème promotion d'ingénieurs en sciences informatiques (Développement d'Application & Réseaux Télécommunication) de l'Institut des Technologies d'Abidjan. Cette cérémonie de baptême a commencé par deux communications ; la première était animée par l'Agence d’Étude et de Promotion de l'emploi et portait sur : « Les Techniques de recherche d'emploi » et la deuxième que j'ai pour ma part animé s'articulait autour du thème « L'entrepreneuriat comme alternative pour l'insertion des Jeunes diplômés » .

C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme, que j'ai débuté ma communication et surtout que cela me donnait encore une fois l'occasion de communier avec ces jeunes diplômés ; mais sans m'en rendre compte, cette communication était très attendue par l'assistance composée d'étudiants, de parents d’étudiants, de professionnels, d'enseignants et de plusieurs acteurs de la communauté web ivoirienne.

La première question que se posait certainement mon auditoire et que je m'imaginais aussi était : Pourquoi parle t-il d'entrepreneuriat à des jeunes que l'on forme pour intégrer des entreprises. Pour situer les enjeux de ma communication, j'ai donc commencé mon propos par un état des lieux qui n'est rien d'autre que des statistiques fournies par l'Agence d’Étude et de Promotion de l'Emploi (AGEPE) en Côte d'Ivoire. Selon ces chiffres officiels, 42,9 % des titulaires du Master sont sans emplois, 23,9 % des titulaires du DESS sont au chômage, 21,3 % des ingénieurs sont au chômage, 35,7 % des titulaires du BTS sont sans emplois et pour finir 27,8 % des diplômés du DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) se cherchent encore une place à l'ombre. Après la présentation de ces statistiques qui échappent malheureusement à notre attention constructive, c'est un silence de cathédrale dans la salle. Mon intention n’était pas de choquer, mais de présenter des faits ! Alors devant cette réalité, que faire ? L'entrepreneuriat se présente pour moi comme une alternative !

Beaucoup d'africains en général et d'ivoiriens en particulier pointent du doigt les gouvernants et exigent d'eux de changer le monde et surtout de trouver une solution à la grosse crise de l'emploi. Mais j'ai invité mes filleuls à devenir des citoyens pro-actifs, qui réfléchissent sur la problématique de l'emploi en Afrique et qui trouvent des alternatives. Ils doivent selon moi s'attaquer aux problèmes de l'emploi , ils doivent décider de commencer à mettre en œuvre quelque chose. Ils doivent tout simplement entreprendre ! Et comme le disait Gandhi : « Sois le changement que tu veux voir dans le monde... »

L'entrepreneuriat est une aventure et toute aventure commence par une idée ; Alors, une autre interrogation envahie l'assemblée  : « comment avoir une idée d'entreprise » . Cette question revient à chaque fois et ma réponse à toujours choquer les uns et les autres. J'explique donc à mon auditoire que chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise.

Comment ça ! s'interroge, un jeune homme assis au premier rang.

J'invite donc toute l'assistance à se soumettre à un exercice pratique. Et pour cela, je demande aux participants de me présenter quelques problèmes qu'ils vivent au quotidien. Trois volontaires se tiennent débout, pour nous proposer des problèmes ; le premier nous parle de la difficulté qu'ont les ivoiriens à localiser une toilette publique au plateau qui est le centre des affaires d’Abidjan. Le deuxième nous explique que les africains ont faim tout simplement et enfin le dernier intervenant nous présente les difficultés de transport sur Abidjan. Après la présentation de ces trois problèmes qui en effet sont des réalités à Abidjan et dans certaines capitales africaines, toute l'assistance attend que j'expose des idées d'entreprise (...)


…. A suivre dans mon prochain billet !

Florent YOUZAN

Crédit Photo : www.contrepoints.org

Historique de la série des 4 billets

jeudi, août 29 2013

 « Open Source : moteur de croissance économique »

8emeconference.png « Open Source : moteur de croissance économique », c'est le thème choisi par le Ministère des Technologies de la Communication de la Tunisie pour la 8ème édition de la Conférence Nationale sur les Logiciels Libres en Tunisie ; Prévue pour le 12 novembre 2013, cette rencontre se tiendra à Hammamet en marge du Forum International des Technologies de l'information et de la Communication pour Tous (ICT4ALL) qui est en effet l'une des rencontres annuelles très attendues par la communauté des acteurs des TIC au profit du développement. C'est donc, sur cette vague que vont surfer les organisateurs de la conférence nationale sur les Logiciels Libres en Tunisie, qui, pour répondre pleinement au terme, sera développement en deux sessions. La première session débattra des « modèles économies & les success Stories » et la deuxième portera sur « l'innovation en Open Source : Open hardware, développement mobiles »

Cette rencontre sur les logiciels libres en Tunisie est à saluer et surtout quand elle est organisée par le ministère des Technologies et de la Communication, cela démontre que certains pays africains ont compris l'apport des logiciels libres dans le développement numérique des territoires.

Et comme j'aime bien le dire, « La sève du développement numérique de l’Afrique est constituée des Logiciels Libres »


Florent YOUZAN

mercredi, août 28 2013

« Carto Party » OpenStreetMap à Marcory

Il y a un mois la commune d'Attécoubé organisait sa première « Carto party » OpenStreetMap sous l'impulsion du Club Informatique de la Commune et du Jerry Clan Côte d'Ivoire. Pendnat 6 heures, les habitants de cette commune ont pu découvrir l'outil OpenStreetMap de cartographie libre et aussi comment des citoyens pouvaient se mettre au service de leur territoire. Après cette première experience très appréciée, OpenStreetMap depose ses valises à Marcory, une autre commune de la ville d'Abidjan

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mardi, août 27 2013

InnovAfrica arrive en novembre à Abidjan

Le forum InnovAfrica, rendez-vous des innovateurs qui s'intéressent aux problématiques de développement, aura lieu pour la cinquième édition à Abidjan en Côte d’Ivoire (du 25 au 29 novembre 2013). InnovAfrica est un événement pour la mise en réseau des porteurs d'initiatives sur les usages innovants au Sud en matière de technologies et d'innovation sociale pour le développement. Le principe du forum est l’innovation par l’expérimentation, pour initier des projets de transformation sociale.

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GitHub : moins de 0,12 % de développeurs africains et seulement 17 ivoiriens !

Cette semaine commence par un gros débat sur la contribution des développeurs africains sur la plate forme gitHub. Ce débat a été initié par le site Framablog suite à une étude publiée par Code Africa initiative relative à la place qu'occupe l'Afrique sur le site de «coding Social» gitHub. D'après cette étude, moins de 5.000 (plus précisément 4.527) développeurs africains sont présents sur gitHub pour un effectif global de plus 3.850.000 contributeurs. Cela donne un taux de 0.12% de développeurs africains inscrits sur gitHub.

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lundi, août 26 2013

La Côte d’Ivoire peut-elle réellement se mettre au Télétravail ?

Le dimanche 07 Juillet 2012, Lucette ANDOH et moi étions les invités d'Israël YOROBA, à l'émission Web'Actu, pour parler du télétravail. Cette organisation de l'entreprise du futur qui est entrain de devenir une espèce de mode avait besoin d'être présentée aux africains en général et aux ivoiriens en particulier. Vous vous demandez certainement c'est quoi le télétravail ? Pour faire simple, nous allons nous accorder sur une définition assez plate ...

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mardi, août 20 2013

M-PREGNANCY, une Plate-forme mobile de suivi des grossesses et des femmes enceintes par SMS

m-Pregnancy est une application mobile de suivi des grossesses et des femmes enceintes par SMS. Cette solution permet d'assurer un meilleur suivi de la femme enceinte en lui indiquant les examens obligatoires à faire, des dates des consultations, les dates des échographies, les dates des vaccins, les conseils des médecins en fonction de l'évolution de la grossesse, le calendrier complet de grossesse et tout cela à partir de texto ou messages courts appelés SMS (short message service).

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