mardi, juin 30 2015

GBATA : un ordinateur en bidon diffuse des informations immobilières par SMS à Abidjan

logo_gbata.jpgA Abidjan, se trouver une maison en location est un parcours de combattant. Mahamadou Traoré, en a fait les frais et après avoir chercher un appartement à son goût pendant plusieurs mois sans succès, il décide de lancer une plate-forme d'informations immobilières.

Mahamadou est étudiant en informatique et, avec son frère Ibrahima Keita jeune diplômé en réseaux télécommunications, ils décident de lancer GBATA, une plate-forme mobile de diffusion d'informations immobilières par SMS. GBATA a une particularité : Mahamadou et Ibrahima l'ont conçu exclusivement avec des logiciels libres, installés sur un vieux ordinateur qu'ils ont reconditionné dans un bidon de 20 litres. Vous l'aurez deviné, GBATA est hébergé sur un Jerry Computer sur lequel tourne Emmabuntüs une distribution Gnu/Linux . D'une allure simple mais fortement curieuse, le bidon sur lequel tourne GBATA et qui diffuse à longueur de journée des sms aux ivoiriens et logé dans un petit laboratoire que Mahamadou et Ibrahim ont aménagé chez eux à domicile.

GBATA repose sur un serveur sms libre GAMMU, une application libre sms KALKUN et un ensemble de scripts PHP développés qui se chargent de gérer l'inscription au service, la réception des requêtes par SMS, la diffusion des SMS et l'alimentation des offres et informations immobilières. Interrogés sur leur choix pour les logiciels libres dans le cadre du lancement de la phase pilote de leur application, les concepteurs de GBATA se sont voulus très clairs : «nous sommes encore des étudiants et nous n'avons pas les moyens de nous acheter des ordinateurs neufs et des licences logiciels pour lancer notre service d'informations immobilières par SMS. Nous nous sommes donc tournés vers des solutions alternatives. Notre choix pour le Jerry Computer, les logiciels libres et les offres gratuites de sms qu'offre un opérateur de la place est un choix stratégique qui nous a coûté 0 Fcfa. Avec ça, nous avons un prototype fonctionnel, une phase pilote qui est en exploitation depuis 6 mois et un temps de mise en service parfaitement mesurable ».

gbata_2.jpg

Pour souscrire à GBATA et recevoir des alertes d'offres immobilières sur toute l'année, il suffit d'envoyer le message Gbata*votre_prenom par SMS au +225 47 11 32 02. Ensuite, sur instruction du serveur Jerry, vous indiquerez la commune de votre choix et le nombre de pièces recherché par sms. Tout ceci est ensuite mémorisé par l'application GBATA qui vous diffuse chaque jour toutes les offres respectant vos critères. Gbata c'est aujourd’hui plus de 775 offres diffusées par sms à environ 420 abonnées. Les initiateurs en plus d'affiner leur prototype au fil des requêtes des utilisateurs de leur application, gagnent en compétences et aujourd'hui sont sollicités pour animer des ateliers de développement d’applications SMS dans les écoles d’ingénieurs et autres Fablabs d'Abidjan.

La connaissance , la vraie n'a d'importance que lorsqu'on la partage !



Florent YOUZAN



A lire aussi :

Gbata, EtuDesk et E-Pharma : les 3 meilleures applications du concours « Jeunes Talents TIC et Contenu local 2015 » en Côte d'Ivoire





lundi, juin 29 2015

Carto-malaria : ils cartographient les zones à risques pour éradiquer le paludisme au Faso

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Ces jeunes géolocalisent avec des téléphones mobiles,  un dépôt d'ordures dans un quartier de Ouagadougou au Burkina-Faso

Nous sommes en 2015, et des faits meublés de chiffres, continuent d'alerter le monde et particulièrement l'Afrique. S'il y a une maladie sournoise qui endeuille silencieusement l'Afrique, c'est bien le paludisme. Près de la moitié de la population mondiale, soit 3,2 milliards de personnes sont exposées au risque de cette maladie. Et, les personnes vivants dans les pays pauvres sont les plus vulnérables. Toutes les minutes un enfant meurt du paludisme ! En 2013, 90% des décès dus au paludisme sont survenus en Afrique. Triste constat ! Comment lutter contre ce fléau ?

A Ouagadougou, la capitale du Burkina-Faso, des jeunes passionnés de numérique et de cartographie libre, issus du Ouagalab, un Fablab au cœur de Ouagadougou, ont décidé de lancer Carto-malaria, un projet ambitieux qui consiste à cartographier et numériser les coordonnées géographiques de toutes les zones à risques, dans lesquelles se développe l'agent vecteur du paludisme.

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A la découverte de ce projet, l'on est saisi par sa dimension citoyenne mais aussi, numérique et avant-gardiste. Carto-malaria ambitionne de produire de manière collaborative, une carte thématique de données libres et citoyennes, réutilisables librement par les citoyens, les organismes et les institutions engagés dans la lutte contre le paludisme au Burkina-Faso. Chaque année 1,3 million de personnes, dont 90 % d'enfants de moins de 5 ans meurent du paludisme, ce constat, les jeunes du Ouagalab l'ont effectué comme tout le monde et ont décidé de se mettre en action. Leur initiative est d'aider à éradiquer le paludisme en numérisant toutes données utiles et réutilisables par les structures internationales engagées depuis plusieurs années auprès des populations burkinabés dans l’éradication du paludisme, l'une des principales causes de mortalité en Afrique.

Les zones à risques du paludisme qui seront géolocalisées et numérisées dans le cadre du projet Carto-malaria, sont les zones favorables au développement de l'anophèle femelle. Ce sont en général les dépôts d'ordures, les caniveaux, les flaques d'eau stagnantes. Carto-malaria permettra d'identifier toutes ces zones et faciliter la mise en place de campagnes de sensibilisation de proximité. Les services techniques des mairies et les agents de salubrité pourront se servir de ces données pour leurs actions terrains. Carto-malaria pourra aussi aider à identifier avec des données scientifiques et tangibles à l'appui, les zones de distributions des moustiquaires imprégnées sur la base de zones géolocalisées. Le projet prévoit aussi de cartographier les centres de santé, cliniques et pharmacies afin d’orienter les populations , en fonction de leur lieux d'habitations, vers les structures de prise en charge de proximité.

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La géolocalisation des zones à risques, sera accompagnée du déploiement d'une application mobile SMS (short message service) qui diffusera des informations de sensibilisation via des SMS vocaux à l'endroit des populations et principalement de celles vivant dans les zones à risques initialement géo - référencées. Pour les initiateurs du projet Carto-malaria, diffuser des messages vocaux directement sur les téléphones des populations, leur expliquant comment améliorer l'évacuation des eaux usées, comment et pourquoi utiliser des moustiquaires et des insecticides sont des moyens de prévention du paludisme.

Carto-malaria est une initiative citoyenne à soutenir et à encourager car selon une étude de l'OMS, « le paludisme peut conduire les familles et les communautés dans une spirale d’appauvrissement, qui touche de manière disproportionnée les personnes pauvres et marginalisées, incapables financièrement de se procurer le traitement ou disposant d’un accès limité aux soins de santé ».



Florent YOUZAN

dimanche, juin 28 2015

Le logiciel libre et la jeunesse, vecteurs du développement numérique de l'Afrique

jardin_entropique.jpg


« Le logiciel libre et la jeunesse, vecteurs du développement numérique de l'Afrique »

Jardin Entropique est un événement pour découvrir, partager et débattre autour du numérique et de la liberté. Il rassemble des universitaires, des chercheurs, des développeurs, des acteurs et artistes qui se préoccupent de ces enjeux. François Rabelais disait : « Science sans Conscience n’est que ruine de l’âme » et cette rencontre s’atèle à révéler que le progrès technologique n’a de sens que s’il est partagé entre tous, et que chacun peut en conserver la maîtrise.

Lors de cette rencontre qui s'est tenue à Rennes (France) les 26, 27 et 28 Juin 2015, j'ai eu l'honneur d'intervenir sur le thème : « Le logiciel libre et la jeunesse, vecteurs du développement de l'Afrique ». Une communication au cours de laquelle j'ai présenté la nécessité pour l’Afrique de repenser son développement par le numérique en s’inspirant des difficultés que vivent les africains et pour lesquelles des solutions peuvent être bâties sur les logiciels libres.


La nécessité de la ré-appropriation du développement de l'Afrique par la jeunesse.
La jeunesse africaine est la principale actrice du développement du continent et c'est elle qui conjugue ses intelligences pour repenser l'Afrique de Demain. Donnons donc à cette jeunesse le pouvoir de « hacker » le développement de l’Afrique par le numérique, en s'appuyant sur les difficultés des africaines. Les jeunes africains se sont appropriés le numérique et certains se sont même donné plus de pouvoir en tutoyant les «logiciels libres». Ces jeunes-là ont la possibilité de redéfinir leur informatique, d’y intégrer les réalités de l’Afrique, le quotidien des africains et surtout de révéler la face cachée des technologies libres. Ils cherchent à comprendre le fonctionnement interne de ces technologies et les détournent pour résoudre des problèmes spécifiques des africains. Ces utilisateurs d’un nouveau type nous donnent de découvrir les valeurs cachées des technologies libres, de mieux comprendre l’organisation des algorithmes avec une lecture africaine, de clairement définir les articulations de nos réalités, de nos cultures, de notre organisation économique et enfin de notre développement maîtrisé.


Entreprendre « librement » pour un développement maîtrisé car chaque problème d'un africain est une idée d'entreprise.

La jeunesse africaine perçoit mieux les souffrances du continent et saura comment s’accorder le pouvoir pour une vraie maîtrise des outils de développement. En effet, chaque difficulté d’un africain est une idée d’entreprise ou d’auto-emploi; l’Afrique bâtira sa richesse à partir de ses propres réalités. C’est la marche vers le développement à partir de la contribution communautaire, rendue possible par le faible investissement qu’offre le logiciel libre à tout jeune entrepreneur africain. L’indépendance financière de chaque jeune africain qui se prend en charge, en se lançant dans l’entrepreneuriat par les logiciels libres, est un axe stratégique de développement. Quelques jeunes africains s’épanouissent aujourd’hui par les logiciels libres ; ils découvrent, ils remodèlent, ils adaptent et ils innovent pour une Afrique plus forte. C’est cela le reflet du développement maîtrisé car la technologie s'adapte et s'adopte et le logiciel libre en est une parfaite illustration. Chaque africain doit être à mesure de bâtir son économie «libre» à partir de ce qu’il possède et de ce qu’il y a de mieux pour lui.


Le « Libre » aux mains de la jeunesse …

Le logiciel libre aux mains de la jeunesse fortifiera l’Afrique. La conjugaison du logiciel libre et de la jeunesse produira des créateurs de valeurs centrés sur leur environnement et rompus à la résolution des difficultés de l’Afrique avec le langage africain dans un cocktail de compétences, d’indépendance, d’ouverture, de démystification, de collaboration et de partage. Lorsque plus de la moitié de la jeunesse d’un continent est sans emploi, cela interpelle et l’entrepreneuriat par le logiciel libre se présentent comme une alternative mesurée et mesurable. Bâtir tout en partant de zéro, oui cela est possible avec le Logiciel Libre. Chaque jeune africain qui tutoie le Libre est « porteur d’espoir » pour sa génération et les générations futures.



Florent YOUZAN

mardi, juin 23 2015

Appel à projets 2015, Hackaton : « L’innovation numérique au service des politiques environnementales urbaines »


THEME DE L’APPEL A CANDIDATURES 2015
Cités francophones durables : l’innovation numérique au service des politiques environnementales urbaines des pays en développement francophones »


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L’année 2015 est marquée par des rendez-vous internationaux de haut niveau, sur les enjeux du développement durable, qui engageront les pays du monde entier à accentuer leurs efforts pour la protection de l’environnement.
La 21e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), qui se tiendra à Paris en novembre 2015, prévoit l’adoption d’un accord international sur le climat, visant à contenir le réchauffement global en deçà de 2°C.
La fin d’année 2015 achèvera le cycle des Objectifs du millénaire pour le développement des Nations Unies, relayés par l’adoption des objectifs du développement durable (ODD), lors du Sommet spécial sur le développement durable à New York, en septembre 2015.
Ces ODD seront appelés à prendre davantage en compte les enjeux environnementaux nécessaires à la préservation de la planète et au développement durable des activités humaines (bâtir des villes plus durables, combattre les changements climatiques, protéger les océans et les forêts…).

Dans ce contexte, l’appel à candidature du Fonds francophone pour l’innovation numérique lancé en 2015, portera sur le thème « Cités francophones durables : l’innovation numérique au service des politiques environnementales urbaines des pays en développement francophones ».

Les sous-thématique au choix porteront sur :

– la gestion des déchets urbains ;

– le développement de l’habitat écologique ;

– la gestion de l’agriculture urbaine pour la sécurité alimentaire.


Inscrivez-vous !

Vous êtes un(e) professionnel(le) du numérique, étudiant(e)s en Technologies de I’information et de la communication ou en ingénierie télécom (développeur, webdesigner, marketing digital…)

Vous résidez dans l’un des pays suivants :
Maroc, Bénin, Sénégal, Gabon, Haïti

Vous souhaitez apportez des solutions numériques innovantes aux programmes de protection de l’environnement de votre pays

Seul(e) ou en équipe, postulez en ligne pour la pré-selection au hackaton du FFIN qui aura lieu au 2e semestre 2015 dans votre pays :

Programme :
• Ateliers préparatoires au hackaton sur la thématique du développement durable
• Hackaton : « L’innovation numérique au service des politiques environnementales urbaines »

 

Dotations du Hackaton :

1er prix : 8000 euros

2e prix : 4000 euros

3e prix : 2000 euros

Ainsi que la participation au programme d’accompagnement et de suivi des équipes projets

Déposez votre candidature ici


Source : Site officiel du Fonds Francophone pour l'Innovation Numérique (FFIN)

samedi, juin 6 2015

Lancement officiel du Fonds Francophone pour l’Innovation Numérique (FFIN) au Bénin

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Les autorités nationales béninoises ont procédé au lancement officiel du Fonds Francophone pour l’Innovation Numérique (FFIN) pour le Bénin, le lundi 1er juin 2015 à Cotonou, au Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur.
Cette annonce à l’attention de la télévision nationale, des organes de presse écrite du Bénin, des directeurs centraux et chefs services des Ministères de l’environnement, de l’Agriculture et de la Communication, et des jeunes professionnels du numérique (développeurs) était organisée et présidée par Madame Félicité Kotchofa Amèhou, Directrice adjointe de Cabinet du Ministre de la Communication des Technologies de l’Information et de la Communication, le Secrétaire Général Adjoint du Ministère des Affaires Etrangères, le Professeur Adolphe Codjo Kpatchavi, Secrétaire général de la Commission Nationale Permanente de la Francophonie au Bénin et Monsieur Stéfano Komla Amekoudi, Directeur du Campus numérique francophone.

Cette communication publique a permis de sensibiliser les participants aux objectifs du FFIN qui vise à soutenir la production de contenus et d’applications numériques innovants, par le financement et l’accompagnement d’initiatives conçues prioritairement par des jeunes et des femmes professionnels du numérique béninois.


Les activités du FFIN sont prévues au second semestre 2015 au Bénin, et porteront sur la thématique de “l’innovation numérique au service des politiques environnementales urbaines des pays en développement francophones”. L’événement comprendra des sessions de sensibilisation aux politiques environnementales promues par le Gouvernement béninois, des ateliers de formation à l’entrepreneuriat numérique et un concours de développeurs informatiques.
Pour y participer rendez-vous sur la plateforme de dépôt des candidatures dès le  22 juin 2015



Source : http://ffin.francophonie.org/francophonie/lancement-officiel-du-ffin-au-benin/

jeudi, juin 4 2015

Tutoriel : Mise en place d'une solution de gestion de parc informatique (1/2)

Ce tutoriel a été rédigé par Emmanuel Kacou, jeune diplômé en sciences informatiques et spécialiste en logiciels libres, et ancien président du Club Gnu/Linux et Logiciels Libres de l'Institut de Technologies et Spécialités (ITES) d’Abidjan 2 plateaux. Il nous présente dans cette 1ère partie de son tutoriel, la mise en place, le déploiement et la configuration de GLPI (Gestion Libre de Parc Informatique), une solution open-source de gestion de parc informatique et de servicedesk. GLPI est une application Full Web qui vous permettra de gérer l'ensemble de vos problématiques de gestion de parc : de la gestion de l'inventaire des composantes matérielles ou logicielles à la gestion de l'assistance aux utilisateurs. En mettant en place cette solution dans votre entreprise, vous vous offrez librement les fonctionnalités de gestion et suivi des ressources informations, gestion et suivi des licences, gestion et suivi des consommables, base de connaissances, gestion des réservations, servicedesk (helpdesk, SLA…).

Ce tutoriel sur GLPI qui se décline en 2 parties, Emmanuel Kacou, l'a rédigé principalement pour les élèves et étudiants qui découvrent le monde merveilleux des technologies libres.


Tutoriel : mise en place d'un outil open source de gestion de parc informatique


1. Mise en place de GLPI

Prérequis pour l'installation de GLPI

  • PHP pour le langage de script ;

  • MySQL pour la base de données ;

  • HTML pour les pages web ;

  • CSS pour les feuilles de style ;

  • CSV, PDF et SLK pour les exports de données ;

  • AJAX pour les éléments dynamiques de l’interface ;

  • SVG et PNG pour les images et les graphiques.

Mise en place du Serveur Web

Les commandes suivantes servent à la mise à jour et à l'installation du serveur web apache2 , et de php5

  • apt-get update && apt-get upgrade -y

  • apt-get install apache2 php5 libapache2-mod-php5 php5-imap php5-ldap php5-curl

  • apt-get install php5-mysqlnd php5-gd

Mise en place de la base de donnée MariaDB


Les commandes suivantes servent au deploiement de la base de données.

  • apt-get install python-software-properties

  • apt-key adv --recv-keys --keyserver keyserver.ubuntu.com 0xcbcb082a1bb943db

  • apt-key adv --recv-keys --keyserver keyserver.ubuntu.com 0xcbcb082a1bb943db

  • apt-get update

  • apt-get install mariadb-server

  • apt-get install php5-mysqlnd php5-gd

Pendant l'installation de la base de donnée, il vous sera demandé un mot de passe pour l'utilisateur principal (root) du gestionnaire des bases de données.

Le script suivant sert à automatiser l'ensemble des tâches précédemment listées.

Depuis le terminal, éditez le fichier glpi_requiement.sh avec la commnde vim/vi

vim glpi_requiement.sh


Ajoutez toutes lignes ci-dessous dans votre fichier glpi_requiement.sh

apt-get update && apt-get upgrade

apt-get install -y apache2 php5 libapache2-mod-php5 php5-imap php5-ldap php5-curl

apt-get install python-software-properties

apt-key adv --recv-keys --keyserver keyserver.ubuntu.com 0xcbcb082a1bb943db

apt-key adv --recv-keys --keyserver keyserver.ubuntu.com 0xcbcb082a1bb943db

apt-get update

apt-get install mariadb-server

apt-get install php5-mysqlnd php5-gd

Sauvegardez le fichier puis quittez avec l'option suivante :x de vim

(inserer une image)

Depuis le terminal, lancez la commande bash -x glpi_requiement.sh pour permettre au script de s’exécuter sur votre ordinateur .

glpi2.jpg

Après cette opération, nous aurons les prérequis pour le déploiement de GLPI.

2. Déploiement de GLPI

Le déploiement de GLPI se fait comme suite :

Téléchargez la dernière version de GLPI depuis le site officiel : http://www.glpi-project.org/spip.php?article3

Décompressez le fichier puis le déplacer dans le dossier /var/www/

Changer l'utilisateur par www-data pour Debian et ses dérivés et par apache pour Redhat et ses dérivés.

Créez un fichier glpi.sh avec le contenu suivant :

glpi3.jpg

Exécutez le script suivant afin de réaliser cette tâche automatiquement.


glpi4.jpg


3. Configuration de GLPI

Depuis le navigateur, pointez vers l'adresse IP de votre serveur GLPI (par exemple http://ip_server/glpi/ ) et suivez les instructions pour la mise en place du serveur.

glpi5.jpg

Cliquez sur « installer »

Les prérequis installés au préalable vont être vérifié, n’oubliez pas de changer l’utilisateur et le groupe par celui du serveur web apache2.

glpi6.jpg


glpi7.jpg

Cliquez sur « Suivant » puis « Terminer » pour finaliser l'installation.



Tutoriel rédigé par Emmanuel Kacou - emmanuel.kacou(at)2alsy.org

vendredi, mai 29 2015

Ma lettre à la jeunesse africaine (version audio)

immigration.jpg

Le désespoir a conduit de nombreux jeunes africains à la mer, certainement à la recherche du bonheur. Oui mais, quel bonheur ? Ce n'est pas cela l’héritage que nous ont laissé nos ancêtres. Jeunes africains, vous qui fuyez le désespoir à la recherche du bonheur, sachez que la terre n'est pas plus fertile ailleurs.

Je vous invite à découvrir la version audio de la lettre que j'ai adressée à toute la jeunesse africaine :





Cette version audio de ma lettre à la jeunesse africaine a été initialement publiée par le blog de Cyriac GBOGOU à l'adresse : (Re)découvrir la lettre de Florent Youzan à la jeunesse africaine…




Crédit photo : http://lemontventoux.skynetblogs.be

mercredi, mai 27 2015

Olivier Devos, sache pour la énième fois que Logiciel Libre est différent de Logiciel Open Source

L'histoire de l'informatique est encore accessible à tous ceux qui veulent s'accorder le temps de la consulter et cela librement. Mais, quand celui qui refuse de s'instruire, et qui n'a pas une claire idée de la différence entre le Logiciel Libre et l'Open Source, décide de nous contredire en public, nous nous devons de lui proposer une réponse de manière structurée.

Olivier Devos écrit tristement qu'il n'existe pas de différence entre le Logiciel libre et l'open source car pour lui c'est juste un jeu de mots en français et en anglais. Cette affirmation est grossière et je ne peux pas laisser cette bourde intellectuelle sous silence surtout qu'elle est censée corriger l'un de mes articles intitulé : 10 points qui différencient l'Open Source du Logiciel Libre

devos_ll_os.jpg

Selon Olivier Devos, Le Logiciel Libre est en français ce que représente l'Open Source en Anglais. Non, ce n'est pas correct de dire cela.

La différence entre le logiciel libre et l'open source, ce n'est pas une question de traduction comme veut le faire croire Olivier Devos. Ce n'est pas correct et c'est malsain de l'enseigner à la jeunesse africaine. Tous les livres sur l'histoire du logiciel libre présentent clairement la différence entre le logiciel libre et le logiciel Open Source.

Pour désigner le Logiciel Libre en anglais, nous disons « Free Software » et non « Open Source » comme le fait Olivier Devos.

Pour désigner le logiciel Open Source en français, nous disons « logiciel à code source ouvert » et non « logiciel libre  », comme veut le faire accepter Olivier Devos.

Le Logiciel Libre est un logiciel qui respecte 4 libertés fondamentales :

  • Liberté 0 : la liberté d'exécuter le programme comme vous le souhaitez et pour n'importe quel usage

  • Liberté 1 : la liberté d'étudier le fonctionnement du programme et de l'adapter pour qu'il effectue les tâches informatiques que vous souhaitez (cette liberté impose que l'utilisateur doit avoir accès au code source. Le code dans ce cas doit être ouvert)

  • Liberté 2 : la liberté de faire des copies et de les distribuer même à un inconnu (cela permet ainsi d'aider son voisin)

  • Liberté 3 : la liberté de redistribuer aux autres utilisateurs les copies de vos versions modifiées (cela favorise la contribution)

Vous l'aurez peut-être remarqué : ces 4 libertés font référence aux droits de l'utilisateur.

Le logiciel Open Source est un logiciel à code ouvert, c'est à dire dont vous pouvez regarder le code source et qui a été propulsé par un mouvement dont le but était de contribuer à la création d'un nouveau type de marché et d'économie autour du logiciel à code ouvert (Open Source Software), en se débarrassant des orientations philosophiques et politiques du logiciel Libre (Free Software). Le logiciel à code ouvert (Open Source Software) ne s'est contentée que d'axer son discours sur les avantages matériels, techniques et économiques du Logiciel Libre.

Là où le logiciel à code ouvert (Open Source Software) présente une insuffisance et qui échappe malheureusement à l'attention constructive de bien de personnes, c'est que vous pouvez utiliser un logiciel à code ouvert (Open Source Software), le modifier puisque vous avez accès au code source et ensuite lui appliquer une licence open source qui peut-être très restrictive, donc se disqualifie en tant que licence libre. Certaines licences open source font du programme un logiciel privateur et viole les droits élémentaires des utilisateurs. Ainsi, un logiciel Open Source dans la main d'une personne mal intentionnée, peut devenir un logiciel privateur qui contrôle désormais tous les utilisateurs.

Il y a clairement une différence entre le Logiciel Libre et l'Open Source. Richard Stallman l'a profondément expliqué dans le billet suivant que je conseille à Olivier Devos. Pourquoi l'« open source » passe à coté du problème que soulève le logiciel libre [Richard Stallman]

Cela lui évitera désormais de dire que pour parler du « Logiciel Libre » en anglais on dit « Open Source ».

Pour encore lui permettre de se replonger dans le monde universitaire autour du Logiciel Libre, je lui recommande de lire le chapitre « Free Software et Open Source » délimité de la page 39 à la page 78 du livre « Utopie du Logiciel Libre » de Sébastien BROCA, sociologue et chercheur au Centre d'études des techniques, des connaissances et des pratiques (Cetcopra) de la Sorbonne. La version électronique de ce livre est partagée sous licence Creative Commons CC-By-NC-ND et consultable ici.

Pour occuper certainement le week-end d'Olivier Devos, je vais lui proposer de lire le « Droit des logiciels » écrit par François Pellegrini, Professeur des Universités en informatique à l'Université de Bordeaux et Chercheur au LaBRI et à l'Inria. Les pages 45 et 46 pourront visiblement éclaircir les analyses linguistiques d'Olivier Devos.

On peut ne pas être d'accord avec les idées d'un homme mais il ne faut jamais faire l'erreur d’énoncer des contre-vérités qui ont déjà fait l'objet de plusieurs études et analyses et qui sont couchées en noir sur du blanc. Bonne instruction, Olivier Devos !



Florent YOUZAN

vendredi, mai 22 2015

Olivier Devos, de la recherche du profit noir à l'incohérence intellectuelle

Ce billet est le 2ème d'une longue série de billets que je produirai au fil des jours en guise de droit de réponse aux âneries distillées comme un venin à mon endroit par Olivier Devos, directeur de la société Olidev. Je me sens dans l'obligation de donner une chance à la vérité afin de mettre à nu l’incohérence intellectuelle de ce monsieur, qui se présente comme un spécialiste de l'Afrique parce qu'il a certainement lu des livres de contes africains.

Du 13 au 25 octobre 2014, une formation de renforcement de capacité sur la cartographie numérique sous Openstreetmap a eu lieu à Abidjan en Côte d'Ivoire, pour le compte de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Olivier Devos était l'un des formateurs et était censé intervenir sur le développement d'applications web mobiles sous HTML5, intégrant des API de cartographie sous OpenStreetMap. Participait-il à cette formation, pour accompagner la philosophie du logiciel libre et inculquer la culture du collaboratif et des biens  communs numériques aux participants, ou était-il encore une fois conduit par son petit ventre affamé à la recherche d'un chèque ?

02062015_7.jpg

Visiblement, ce monsieur allait intervenir sur le thème des API Openstreetmap dans les applis mobiles qu'il ne maîtrisait pas car le clair de ses travaux en applis mobiles et cartographie numérique se limitaient tristement à Google Maps. Il va donc raconter aux participants à cette formation qu'il n'est pas possible d'intégrer de la cartographie OSM dans des applis mobiles ? Ce monsieur, savait-il vraiment de quoi il parlait ? Il est tout de suite rappelé à l'ordre, au nom de l'intégrité intellectuelle, par un expert sénégalais qui lui démontre par la pratique et avec exemple à l'appui s'il vous plaît, comment intégrer de l'Openstreetmap dans une application mobile. Lamentable, de ne pas savoir ce dont on parle, pauvre Olivier Devos. Et c'est ainsi qu'il va finir la formation en évitant désormais de parler des choses qu'il ne maîtrise pas.

devos_osm_mobile.jpg

Olivier Devos fait l'éloge d'une formation qu'il vient de
dispenser sur OpenstreetMap et applis mobiles.
nous sommes au 24 octobre 2014 ...

Deux mois après la formation sur Openstreetmap et applications mobiles, précisément le 31 décembre 2014, Olivier Devos peut-être rassasié après cette formation, va tourner sa veste et verser dans la diffamation contre le projet Openstreetmap. Il va aller jusqu'à denier publiquement via les réseaux sociaux le système de cartographie OSM. Voici ses propos lamentables et avides à l'endroit Openstreetmap :

« Comment peut-on faire confiance à un truc qui prend sa source depuis des cartes satellites de 2004 … ??? Dix ans … et comment faire confiance à un truc qui nous oblige à lui donner nos propres données géographiques … même Google, Bing (votre seul partenaire …) ou même Navquest et plan … ne nous oblige pas à faire cela … et vous soit disant communauté ouverte vous obligez les gens à stocker leurs informations géo chez vous ? Pour quel usage commercial ? Lamentable ... »


devos_osm.jpg

Olivier Devos a fait ce post sur facebook, 2 mois après le seminaire
sur openstreetmap qu'il a animé pour le compte de l'OIF à Abidjan.
Nous sommes au 31 décembre 2014


Quelle carence qui résonne aussi fort ? Pauvre Olivier Devos, tu as besoin d'instruction ! Comment peux tu tenir de tels propos après avoir animé une formation sur OpenStreetMap et pour laquelle tu aurais encaissé une prime ? Ou bien avais tu juste besoin de te faire de l'argent via une formation ? Ton incohérence est trop flagrante, et c'est ce plat que tu veux servir à la jeunesse ivoirienne et malheureusement .. que tu sers déjà à tes clients qui vont maintenant découvrir qui tu es en réalité. Dans quel manuel as-tu lu toutes les âneries que tu racontes ? Pour le chapitre 0 de ton instruction sur Openstreetmap, je vais t'apprendre que OSM ne stocke ou ne manipule aucune donnée géo personnelle. Même les étudiants les moins assidus le savent … informe-toi et forme-toi ! C'est triste et honteux !

Olivier Devos ta recherche de profit va te perdre … et pour moi tu n'es qu'un affamé qui s'est parachuté sur le territoire africain croyant se faire du « profit noir » sur le dos de la jeunesse. Tu m'as déclaré personnellement la guerre alors … je te combattrai jusqu'à la dernière énergie et aucune communauté numérique de jeunes africains quelque soit le pays où tu iras ne se laissera distraire par tes basses besognes.


Florent YOUZAN



Lire aussi :

Olivier Devos, mon silence aurait été plus bénéfique pour toi

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Olivier Devos, mon silence aurait été plus bénéfique pour toi

Ce billet est le premier d'une longue série de billets que je rédigerai sur douze (12) mois au fil des jours en guise de droit de réponse aux âneries distillées comme un venin à mon endroit par Olivier Devos, directeur de la société Olidev.

J'ai décidé de répondre à un homme, Olivier Devos, ce monsieur qui n'a aucune culture du logiciel Libre et qui pense pouvoir donner des leçons à la jeunesse ivoirienne. Olivier Devos n'est qu'un opportuniste affamé meublé d'une carence intellectuelle notoire. Tu n'as rien à nous apprendre sur l’écosystème numérique en Afrique et particulièrement en Côte d'Ivoire. J'ai décidé de te répondre pour t'instruire car visiblement tes casseroles vides font trop de bruit. Depuis que tu es en Côte d'Ivoire, combien de jeunes ivoiriens as tu embauché ? Quelles sont tes œuvres en faveur de tous ces jeunes ? Où sont tes œuvres dans le numérique et écosystème des logiciels libres en Afrique? Combien d'euros as-tu investi dans cette jeunesse ivoirienne? Tu passes le clair de ton temps à raser les murs des ministères, des grandes écoles à la recherche de ton pain quotidien, croyant pouvoir obtenir la faveur de ta peau blanche. Je n'accepterai jamais que quelqu'un qui a raté sa carrière professionnelle en France vienne en Côte d'Ivoire pour nous narguer et se présenter comme un spécialiste de la Côte d'Ivoire. Tu n'es qu'un opportuniste au regard triste et la moralité douteuse.

OlivierDevosAbidjan.jpgQuand on se présente comme un intellectuel, on ne vient pas se cacher derrière les posts Facebook de jeunes étudiants pour se donner de la visibilité encore moins de la réputation numérique. Une réputation ne se décrète pas mais elle se construit ... mais tu es trop intelligent pour le savoir. Le conseil que je te donne est de te créer un blog sur lequel tu exposeras tes idées de pseudo-spécialiste de l'Afrique, si tu penses qu'elles valent le poids d'être exposées à la jeunesse africaine. Cela fait plus de douze (12) mois que tu déverses ton venin sur les réseaux sociaux et tu as osé m'attaquer publiquement et me traiter de noms que je vais taire ici, alors que tu ne me connais pas et tu ne m'as jamais vu de tes yeux. J'ai cru que mon silence sur les douze (12) mois allait t'instruire mais, je constate que tu as besoin de beaucoup plus que le silence pour être éduquer. Je vais donc faire une série d'articles sur douze (12) mois dans lesquels je mettrai à nu tes basses besognes. Comment tu veux te servir des associations et communautés de jeunes ivoiriens pour faire ton business ? Comment tu as été éjecté de plusieurs sociétés et associations ? Comment tu as voulu te servir de l'AI3L avant d'être vomi par ses membres les plus jeunes ? Comment tu rases les murs des ministères ? comment tu vends l’illusion et le mensonge à tes clients s'il y en a encore qui n'ont pas découvert ton jeu trouble et malsain ?

Je me pose encore la question, de savoir comment un intellectuel qui se respecte et qui dénigre Openstreetmap peut-il accepter de faire une formation sur openstreetmap parce qu'il y a un chèque à la clé : j'ai honte à ta place, tu n'es qu'un affamé sans scrupule mais les ivoiriens sauront bientôt qui tu es en réalité.

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Je t'invite à un débat public contradictoire devant tous les ivoiriens, je propose que nous le fassions dans une salle de 3.000 places que toi et moi allons payer de nos poches (moi je suis habitué à investir dans la jeunesse et ma lutte pour le logiciel libre, toi tu vas certainement attendre un chèque avant de te décider mais fais le vite ....). Un débat au cours duquel chacun de nous exposera son schéma directeur pour une véritable société numérique en Côte d'Ivoire. Je te montrerai la différence entre la technique et la technologie et je te présenterai ce qu'est en réalité le transfert de technologies en Afrique.devos_osm.jpg

Oliver Devos, tu as une pâle image de l'Afrique et particulièrement de la Côte d'Ivoire et ton propre venin te détruira ... pauvre intellectuel et pseudo-spécialiste de l'Afrique, il ne suffit pas de lire un livre de contes africains pour être spécialiste de l’Afrique !

Florent YOUZAN

vendredi, mai 8 2015

Ces jeunes filles porteront le renouveau du développement numérique en Afrique

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Les femmes africaines, elles sont nos mères, nos épouses, nos sœurs, nos collaboratrices. Elles ont su démontrer leurs compétences dans plusieurs domaines et continuent d'assurer bien de responsabilités avec aisance. On ne pourra jamais leur dénier cette forte implication dans la transformation sociale et l’édification d'une société responsable. Désormais, elles ont décidé de s'investir dans le développement numérique de l'Afrique via le réseau international francophone  « Femmes et TIC ».

J'ai rencontré au Burkina-Faso, dans le cadre du forum Innovafrica Étape Ouagadougou en mars 2015, des jeunes femmes singulières, qui comprennent et transcrivent le langage du numérique. curieusement singulières, oui, mais agréablement naturelles et femmes. Je me rapproche d'elles et me sens saisi par un atelier qu'elles animent. Le sourire est au rendez-vous, l'ambiance est amicale et les échanges sont saisissantes. Elles parlent de la place qu'occupe la jeune femme africaine dans l’écosystème du numérique en Afrique. Nous sommes à Ouagalab, un fablab au cœur de la capitale du Burkina-Faso. L'atmosphère se parfume d'une belle symbiose d'intelligence collective et de partage de savoirs et de savoir-faire. Les débats sont passionnants !

Fatima Alher est étudiante en géographie et membre très active de la communauté Openstreetmap du Niger. Elle vient de Niamey et parle de son engagement pour la cartographie libre et citoyenne aux cotés des hommes. Sa passion est déroutante. Son témoignage est révélateur. Fatima explique comment la cartographie numérique lui a permis de se faire une place dans un monde fortement dominé par les hommes. A la faveur d'une incursion scientifique à l'Université de Ouagadougou, elle a animé des ateliers de prise en main d'outils numériques de cartographie.

Bassératou Kindo, de nationalité burkinabé, journaliste et blogueuse, recherche un modèle économique pour son blog qu'elle anime depuis plusieurs années et qui selon elle, intervient sur une thématique controversée en Afrique : l'éducation sexuelle. Elle est rapidement mise sur des pistes de solutions par Tatiana Pandaré, community manager à JokkoLabs Ouaga, qui lui expose comment de jeunes blogueuses en Côte d'Ivoire, qui bloguent sur des thématiques aussi sensibles que controversées, se font accompagner par des entreprises. Colombe Houphouët venue de la Côte d'Ivoire spécialement pour cette rencontre, présente son projet de commerce électronique basé sur les réseaux sociaux.

Ainsi, de la vente des articles culturels et autres objets d'art en ligne à l'éducation féminine, en passant par les Blogs au féminin, l'accès aux banques de ressources éducatives numériques et les plate-formes des prix des denrées alimentaires, toutes les opportunités ont été passées au peigne fin. Vous l'aurez deviné, elles tissent désormais la toile numérique féminine en Afrique.

De la rencontre informelle en novembre 2013 à Abidjan, à la mise en place du réseau international francophone « Femmes et TIC » en novembre 2014 à Lomé au Togo, un pas de géant a été réalisé par ces jeunes filles. Tout en se révélant mutuellement les opportunités qu'offre l'innovation technologique aux femmes en Afrique, ces jeunes filles ne veulent plus donner du crédit à ces idées reçues, qui présentent les TIC comme un domaine réservé uniquement aux hommes et aux scientifiques.

Faut-il être instruite et diplômée des grandes universités pour tutoyer les TIC ? Non, répond Diane Ouedraogo qui invite les jeunes femmes africaines à donner une coloration numérique à leurs activités. « Nous manquons peut-être de volonté, nous ignorons en partie l'importance des TIC, mais nous restons des artisanes du développement de l'Afrique et nous devons désormais le conjuguer avec le numérique », explique Diane Ouedraogo, membre du réseau international francophone « Femmes et TIC ».

Il est vrai que la participation de la femme africaine au développement du numérique se heurte par moment à des obstacles d'ordre technique, sociologique ou culturel, mais pour Diane et ses amies, cela reste un lointain constat, car elles disposent désormais d'une tribune pour faire bouger les lignes.



Florent YOUZAN

jeudi, mai 7 2015

Ma lettre à la jeunesse africaine - «L'Afrique doit désormais être le reflet de l’aspiration de sa jeunesse»

africains.jpegCrédit photo : senego.com


Le paysage est gris ce matin, un matin comme les autres seulement que le coq du village n'a pas eu le temps de chanter. Le tam-tam parleur depuis son retranchement se fait entendre mais, d'une mélodie presqu'inconnue, qui annonce un temps froid et difficile, et invite à la reconversion.

J'ai donc décidé sous le poids de ce paysage aux colorations tristes, de retranscrire les vibrations du tam-tam parleur. Nos présidents africains ne veulent plus malheureusement prêter l'oreille au tam-tam parleur. Nous avons fait d'eux des présidents africains, pardon que dis-je, des rois. Lorsqu'ils sont tous arrivés sur le trône tant convoité, ils ont effacé les traces du chemin qui les a conduit au pouvoir, installant la jeunesse dans le désespoir et la dépression. Ils ont offert à la jeunesse africaine une place de strapontin, la triste place de figurant dans leurs programmes de société.

Lorsque tu seras en train de lire ces lignes et parcourir les contours de chaque caractère portant gravement les articulations de chaque mot, qu'il ne te vienne même pas à l'esprit que je sois en train de me lamenter. Je n'ai pas visiblement le temps et l'intelligence pour ça!  Je ne suis pas non plus en train de pleurer sur notre avenir mais, cette lettre qui se laisse découvrir au son du tam-tam parleur est un appel à la révolution, à la reconversion et à l'action. Notre continent ne doit plus être le champ d'expression des politiques informes et vides d'un groupe d'individus qui a décidé de faire de son propre continent, la terre de ses funestes loisirs au détriment du peuple. L'Afrique doit désormais être le reflet de l’aspiration de son peuple et surtout de sa jeunesse.

Jeune africain, si ton avenir a un sens pour toi, un sens qui n'est pas celui que les autres lui donnent, alors je t'invite à le rediriger. Nos propres dirigeants ont réussi à te faire accepter que l'Afrique est un continent sur lequel il n'y a que malheurs, désolation, difficultés, problèmes, guerres et famine. Même nos pseudo-politiciens ont tout mis en œuvre pour mettre ce continent à sang. Mais, je voudrais te dire que l’espoir est permis et que tu dois accepter de te relever et de marcher vers ton avenir qui sera aussi celui de l'Afrique. Jeunes africains, ne perdez pas de vue vos objectifs car, l'avenir de l’Afrique sera une révolution menée par sa jeunesse. L'avenir de l’Afrique c'est en Afrique, par les africains et pour les africains. Où que vous soyez, quelques soient les conditions dans lesquels vous vivez, même si la vie a réussi à vous mettre à genoux sous le poids des difficultés, sachez que vous n'êtes pas des laissés-pour-compte. C'est justement vous, les artisans du futur développement de l'Afrique et de la transformation sociale de chaque africain. L'Afrique mal-aimée a besoin de vous !

Le bonheur est juste à coté de vous, en Afrique et non sous d'autres cieux. Saisissez dès aujourd'hui cette chance et acceptez de vivre libres et dignes. Ne vous contentez pas de l'avenir bâti par les autres sinon, vous n'y serez que de simples et pauvres figurants. Nous méritons mieux que ce désespoir que nous servent nos dirigeants africains, qui n'ont que pour programme de société, la seule et avide envie de se maintenir au pouvoir. Chaque jeune africain doit renoncer au désespoir et construire son avenir de ses mains et y laisser fleurir ses profondes aspirantes. C'est la seule façon de révéler notre richesse et de vivre pleinement notre dignité. Depuis l’abîme dans lequel vous pensez avoir été précipités et piégés, relevez-vous, armez-vous de courage et rebaptisez votre avenir. C'est ainsi que vous dominerez le futur.

Le désespoir a conduit de nombreux jeunes africains à la mer, certainement à la recherche du bonheur. Oui mais, quel bonheur ? Ce n'est pas cela l’héritage que nous ont laissé nos ancêtres. Jeunes africains, vous qui fuyez le désespoir à la recherche du bonheur, sachez que la terre n'est pas plus fertile ailleurs. En Afrique, nos ancêtres nous disaient, qui nomme domine alors, je vous invite à nommer votre avenir, rebaptisez-le et vous le dominerez pleinement …

Je vous en supplie, ne laissez personne vous raconter l'histoire de nos ancêtres et écrire votre propre histoire à votre place. Notre avenir se trouve ici sur la terre de nos ancêtres ! Nous avons juste oublié de cultiver l'héritage qui nous a été laissé. Reprenez confiance en vos potentialités et redevenez les architectes de notre avenir car chacun de nos problèmes est une idée d'entreprise.

Le développement de l'Afrique passera par le développement personnel de chaque africain et surtout de sa jeunesse. C'est cela tout le sens de ma lettre ! Au cœur de toutes les difficultés que nous vivons, se trouve une richesse.

Tous, vous font croire que l'Afrique n'est que difficultés, guerres et famine. Mais laissez-moi vous dire qu'il y a aussi l'Afrique des valeurs ; L'Afrique des valeurs, c'est cette Afrique où l'on mange à sa faim quand nous cultivons ce que nous devons consommer et consommons ce que nous cultivons. L'Afrique des valeurs, c'est cette Afrique où l'on arrive à se soigner quand on ne renonce pas à nos plantes, nos traditions et notre culture. Le Succès n'est que l'envers de l 'échec. Ne l'oubliez jamais … car la reconversion des mentalités sera le début de notre victoire sur la pauvreté, le chômage et l'ignorance !



Florent YOUZAN

samedi, mai 2 2015

Appel à candidatures : Formation “Liberté sur internet” à Abidjan juillet-août 2015, à destination de journalistes, blogueurs et activistes des droits de l'Homme en Afrique de l’ouest/Golfe de Guinée.

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Pour la troisième année consécutive, en 2015 l'Université de Clemson, Caroline du sud, et Internet Sans Frontières organisent à Abidjan deux formations gratuites « Internet Freedom - Liberté sur internet » d’une durée de cinq jours chacune. Pour la première fois, une session exclusivement en anglais sera mise en place, puis une deuxième en français.

Le séminaire de formation en anglais aura lieu du lundi 27 juillet à 9 heures au vendredi 31 juillet à 17 heures.
Le séminaire de formation en français aura lieu la semaine suivante, du lundi 3 août à 9 heures au vendredi 7 août à 17 heures.

Ces séminaires formeront les participants aux technologies et pratiques de contre-surveillance basées sur des logiciels libres mises au point par le docteur Brooks et son équipe de l'Université de Clemson. Les participants apprendront comment assurer la sécurité de leurs communications sur internet, comment assurer la confidentialité (privacy) et comment éviter d’être suivi sur internet. L’approche technique développée par le docteur Brooks prend en compte, afin de les contrer, les technologies actuelles de surveillance du réseau ou des terminaux comme les téléphones mobiles sous Android.

Des technologies de protection qui s’avèrent de plus en plus nécessaires : entre 2013, année du début du programme de formation, et 2015 un nombre croissant d’Etats africains n’ont pas hésité à couper Internet, ou encore à identifier et arrêter des blogueurs. Selon le dernier rapport 2014 de l’organisation Freedom House, les gouvernements utilisent des méthodes de plus en plus sophistiquées pour surveiller le réseau Internet.

Les candidats journalistes, blogeurs et activistes pour les droits de l’homme sont invités à postuler pour une place dans un de ces séminaires de formation.
Pour postuler, il suffit d’envoyer un courriel à idswa3@gmail.com . Le courriel devra être intitulé soit Abidjan – Formation Français soit Abidjan – English Training, en fonction de votre préférence et vos compétences linguistiques. Les candidats non-ressortissants d'un pays CEDEAO doivent être en possession d'un passeport valide au moment de postuler. Si vous souhaitez obtenir plus de précisions avant de postuler par email, veuillez appeler le numéro de téléphone (aux Etats-Unis) 0018649860813 et laisser un message pour que nous puissions vous rappeler. N’oubliez pas de laisser votre numéro de téléphone.

Votre courriel devra être accompagné d’un CV et d’une lettre de motivation décrivant votre activité en tant que journaliste, blogueur ou activiste œuvrant pour la liberté sur internet, la démocratie ou les droits de l’homme dans la région du Golfe de Guinée.
Il est fortement conseillé aux participants d’être muni d’un ordinateur portable personnel lors de la formation.
Les candidatures peuvent être soumises jusqu’au dimanche 31 mai 2015 à 23h59 GMT.
Les candidats seront prévenus le plus tôt possible, en cas de réponse positive ou négative.

Le nombre de places étant limité, les candidats sont invités à postuler le plus tôt possible. 



Source : http://johngaynardcreativity.blogspot.com/2015/04/appel-candidatures-formation-liberte.html

samedi, avril 11 2015

FasoMap, une révolution numérique citoyenne au Burkina-Faso

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FasoMap est le nom que porte un projet révolutionnaire de cartographie numérique, porté par des jeunes Burkinabé. Avec des logiciels libres, des systèmes d'informations géographiques et la passion de faire bouger les lignes au Faso, ces jeunes réécrivent l'histoire de leurs territoires par la production de données géographiques libres et accessible à tous.

Ce projet est né dans les murs de OuagaLab, un FabLab de Ouagadougou dont les locaux sont fièrement sortis de terre dans le modeste quartier de Kalgondin au cœur de la capitale du Burkina-Faso. FasoMap est donc le résultat du fruit de recherche des jeunes Burkinabé qui passent le clair de leur temps à articuler des bouts de codes et des schémas de modélisation de la nouvelle ville numérique. Ils sont pour la plupart étudiants et partagent un dénominateur commun : l'innovation numérique. Ils ont tous à cœur, d'arriver par leurs maigres moyens, à réinstaller le Burkina-Faso dans le concert des nations émergentes. Ne dit-on pas : « ce qui te manque cherches-le dans ce que tu as » ?

Ces jeunes entrepreneurs sociaux Burkinabés ont décidé de cartographier le Burkina-Faso dans les moindres détails en utilisant les logiciels et outils libres avec un fond de carte OpenStreetMap. Projet utopique diraient certains, projet ambitieux souligneraient les plus optimistes mais, projet réalisable vous diront les markers du Ouagalab, eux qui ont donné une leçon à toute la jeunesse africaine, en construisant leur laboratoire de fabrication numérique de leurs propres mains. Un bâtiment écologique et responsable entièrement bâti en argile, dans un pays où la température moyenne tourne autour de 40°C.

ouagamobile.jpgFasoMap permettra aux jeunes du OuagaLab de tracer les rues, les routes principales et secondaires, d'indiquer tous les centres d'intérêt dans les moindres détails ainsi que les ressources naturelles et industrielles du Burkina-Faso. Les informations géographiques sur la circulation des véhicules et principalement des engins à deux roues ne seront pas oubliées. Les zones d'habitations à risque, les centres d'intérêt tels que l'alimentation, les stations services, l'hébergement, les parkings, la restauration, le tourisme, les transports en commun, les arrêts de Bus, les circuits des bus, les sites touristiques, les écoles, les universités seront aussi indiquées dans les moindres détails. Le nouveau site de la cité administrative de Ouagadougou en construction sera aussi passé au peigne fin. Comme cela se profile à l'horizon, rien ne sera négligé dans cette collecte d'informations géographiques. En même temps que les citoyens contribueront par leur participation à la mise en place d'un système d'informations géographiques libre pour le Burkina-Faso, un point d'honneur sera mis sur le transfert de compétences afin de doter chaque citoyen Burkinabé des aptitudes nécessaires pour une ré-appropriation. De formation géomaticiens, géographes, informaticiens, codeurs, designers et statisticiens, les jeunes de OuagaLab ont prévu faire des incursions scientifiques dans les écoles et universités afin de former de nombreux élèves et étudiants à l'utilisation des outils de cartographie numérique libre et citoyenne.

FasoMap est aussi un axe stratégique pour faciliter l’entrepreneuriat jeune par la réutilisation des données dans des applications ou des plate-formes de visualisation et d'analyse de données géographiques. L’État pourra aussi s'en servir pour évaluer l'environnement des territoires du Faso et mieux planifier leur développement. un vaste appui à la navigation par GPS dans les rues de Ouagadougou apportera une réelle valeur ajoutée à ce projet ambitieux. Produire des données libres pour permettre une large réutilisation dans le cadre de l'entrepreneuriat numérique des jeunes Burkinabé est aussi une ambition forte qu'alimentent Kizito Gamene et ses amis du Ouagalab : « on peut nous apprendre à parler, lire et écrire mais jamais nous apprendre à réfléchir ».


Florent YOUZAN

lundi, avril 6 2015

10 recommandations pour réussir l'insertion socio-professionnelle par le Logiciel Libre

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Lorsque vous comptez avec moi, ensemble, nous nous rendons compte que l'Afrique se bat depuis maintenant 50 ans contre le chômage des jeunes. De nombreux spécialistes présentent le chômage des jeunes comme une bombe à retardement en Afrique. Une bombe que chaque africain doit s'employer à désamorcer et permettre de réduire le taux de chômage des jeunes qui stagne à 40 % et qui plombe l'émergence, cette nouvelle mélodie africaine.


Selon l'OIT, il y a  75 millions de jeunes chômeurs dans le monde dont 38 millions vivent en Afrique, soit un taux de 50,66 % . Le système éducatif traditionnel qui était censé créer de la valeur est aujourd'hui en partie l'un des plus gros producteurs de jeunes chômeurs en Afrique. Ils ont trouvé un modèle éducatif sur lequel tout le monde doit s’aligner. Ce qui n'est pas réaliste et réalisable. Il importe donc, de trouver des alternatives et ne plus confier exclusivement l'avenir de la jeunesse au seul système éducatif traditionnel. Car comme le disait disait Albert Einstein : « Nous ne résoudrons pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés ».

J'ai longtemps tutoyé les tiers-lieux, les nouveaux modes de vie durable, les nouvelles manières de travailler et entreprendre autrement, et j'estime que la philosophie du Logiciel Libre pourra étoffer le système éducatif traditionnel et nous permettre de former des créateurs de valeurs plutôt que des demandeurs d'emplois. Car pour moi, il n'y aura jamais suffisamment d'emplois pour tous, mais il y aura du travail pour chaque créateur de valeur. C'est ce reflet qui fait des tiers lieux libres et Open Source, des accélérateurs d'innovations et des lieux d'expression d'une jeunesse laissée pour compte.

J'ai donc fait 10 recommandations à la jeunesse africaine, les invitant de devenir des créateurs de valeurs afin de réussir leur insertion socio-professionnelle. Ces 10 recommandations sont fortement inspirées de la philosophie du logiciel libre.

1. « Tu considéreras l'insertion socio-professionnelle comme un processus ... »

Selon wikipedia , l'insertion professionnelle est un processus qui permet à une personne d'intégrer un système socio-économique, par une appropriation des normes et des règles du système. Cela induit un inévitable rapport  entre la personne et son environnement social. Réussir une insertion socio-professionnelle c'est obtenir une place  ou des positions sociales différenciées et reconnues.
Il doit donc être considéré comme un processus ouvert, participatif et collaboratif, que le jeune doit débuter depuis ses premiers jours de la formation académique en faisant interagir toutes les intelligences qu'il rencontre.
 

2. « Tu compléteras et valoriseras ta formation par les logiciels libres ... »

Les logiciels libres te donnent la possibilité d'avoir accès aux codes sources des logiciels et d’étudier  leur fonctionnement. En étudiant le fonctionnement des logiciels libres déjà développés par des développeurs chevronnés, tu acquiers une certaine compétence et une rigueur dans les techniques de programmation d'applications. Cela t'apporte une  réelle valeur ajoutée que tu n'apprends pas de ton enseignant, mais de plusieurs libristes qui t'apporteront un savoir immense, reflet de leur expérience et de leur expertise.

3. « Tu te construiras un petit laboratoire chez toi à domicile à partir des logiciels libres ... »

Il est possible de créer un petit laboratoire d'apprentissage chez soi avec de vieux ordinateurs sur lesquels tu feras tourner des logiciels libres qui consomment moins d’énergie avec un coût d'acquisition négligeable. Ce petit dispositif accessible à tous permettra de donner la priorité à la pratique en réduisant la fracture numérique. Car c'est par l’expérimentation que tu affineras tes connaissances et puisque tu passes le clair de ton temps d’étude chez toi à domicile, c'est alors dans cet endroit que doit résider ton matériel d’expérimentation.

4. « Tu contribueras à des forums de discussion sur les logiciels  libres ... »

En contribuant sur les forums de discussion, le jeune africain affine son savoir mais surtout se crée une réputation lorsqu'il répond aux préoccupations des membres de la communauté à partir des connaissances acquises depuis son petit laboratoire à domicile.

5. « Tu rédigeras des tutoriels sur l'utilisation des logiciels libres... »

Les tutoriels sont des documents qui expliquent étape par étape comment réaliser une action. En rédigeant  ces documents dans  l'esprit de partage, l'apprenant gagne en compétence et en notoriété. Il ne sera plus seulement un consommateur du savoir mais apportera sa contribution à l’édification de ressources libres.

6. « Tu te feras un CV qui parle … »

Un CV dans lequel tu laisseras percevoir, l'ensemble des logiciels ou applications prototypés à partir des logiciels libres, les tutoriels rédigés avec leurs liens de partage et de diffusion sur Internet et les liens des contributions effectuées sur des forums de discussion.
Un tel CV saura en ton absence dire et présentera ce que tu vaux réellement.

7. « Tu accompagneras toute demande de stage ou d'emploi, d'une cartographie de produits et services réalisables avec les logiciels libres …. »

Il est question ici de faire un document présentant les limites des produits actuels de l'entreprise et  proposant des nouveaux services avec une vue générale de l'architecture de réalisation en se basant sur des logiciels libres avec un coût d’implémentation très faible. Cela permet de montrer de manière tangible, une preuve de faisabilité (Proof Of Concept).

8. « Tu transformeras n'importe quel stage en emploi … »

Les logiciels libres permettent à un stagiaire de prototyper des idées de produits ou des idées de services dans l'entreprise qui l'accueille sans toute fois attendre que cela lui soit demandé par son responsable. Les logiciels libres lui permettent de réaliser techniquement son idée sans aucun budget. Si son idée prototypée est acceptée par l’entreprise, c'est tout naturellement qu'il sera appelé à faire évoluer le projet et donc se voir offrir une chance d’intégrer l'entreprise.

9. « Tu transformeras chaque difficulté d'un africain en idée d'entreprise … »

L'Afrique est le continent sur lequel, tout le monde pensait qu'il n'y avait que des problèmes. Ce continent est en pleine transition numérique et du coup on se rend compte que chaque problème d'un africain est une idée d’entreprise. Il s'agit ici de prototyper chaque solution des problèmes des africains en se basant sur le numérique et les logiciels libres, et en faire un service ou produit  pour une entreprise naissante.

10. « Tu t'offriras une possibilité d'insertion professionnelle, en entreprenant par les logiciels libres... »

Les briques de logiciels libres permettent aujourd’hui à chaque jeune africain de se lancer dans l’entrepreneuriat à partir de zéro en se basant sur ses compétences, son savoir et ses connaissances.



Florent YOUZAN

vendredi, avril 3 2015

Un réseau d'informations médicales libres de proximité naît à Innovafrica Étape Ouagadougou

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La 5ème et dernière journée de l’Étape Ouagadougou du Forum Innovafrica 2015, a été fortement dominée par l'atelier sur la santé. C'était visiblement l'un des ateliers les plus attendus. Un atelier suscité par des questions réels : comment les jeunes innovateurs africains évaluent-ils les défis de la Santé ? Comment le numérique peut-il soutenir la santé en Afrique ?  Comment rapprocher le dispositif médical des citoyens en Afrique ?

Plusieurs questions auxquelles, Tidiane BALL, jeune médecin malien, innovateur et titulaire d'un master en informatique médicale, souhaite apporter des réponses concrètes et tangibles. Cela fait peut-être la énième fois que ce jeune médecin prononce son plaidoyer pour la Santé 2.0 en Afrique. Un plaidoyer qu'il a étoffé au fil des 6 années qu'il a passé à bâtir MaliSanté, une plate-forme numérique libre de santé de proximité. Tidiane sait de quoi il parle ! Alors qu'il n'avait aucune compétence en informatique, il entreprenait le 13 février 2009, la conception d'un site web dédié à la Santé au Mali. Sa détermination et sa passion lui donne raison, 6 ans plutard en faisant de lui, une ressource pertinente dans la mise à disposition d'informations médicales libres de proximité.

Sa compétence, Tidiane la partage à travers l'Afrique, en animant des ateliers et des échanges scientifiques. La teneur de ses communications c'est tout simplement l'initiative MaliSanté, une plate-forme numérique d'informations médicales de proximité, enrichie d'un répertoire des structures médicales et des professionnels de la Santé du Mali. L'objectif pour Tidiane est de rendre l'information médicale plus libre et accessible à tous, tout en rapprochant les citoyens du dispositif de santé. Au bout de quelques années, plusieurs projets ont été initiés par MaliSanté dont les plus récents sont une application mobile de géolocalisation des structures médicales et des professionnels de la santé , et une autre application mobile de diffusion d'informations de sensibilisation en langues locales contre l’épidémie Ebola.

malick_beogneere.jpgA la faveur du forum Innovafrica Etape Ouaga 2015, qui se déroulait dans la capitale des hommes intègres, Tidiane Ball a fortement milité pour la création de l'initiative FasoSanté, une réplique de MaliSanté au Burkina-Faso. Vous l'aurez compris, il ne souhaite pas sortir de ce forum avec juste des recommandations immortalisées sur des feuilles de papier. « Cet atelier sur la santé 2.0, doit nous permettre de lancer les bases d'une initiative sur l'information médicale libre de proximité au Burkina-Faso », plaide Tidiane Ball. Son appel est entendu par la communauté Ouagalab qui décide de concevoir lancer FasoSanté, sur la base de la diversité de compétences présentes au sein du FabLab. Les outils libres pour la conception de la plate-forme sont identifiés : Joomla, OpenStreetMap, Kannel, AlterCarto. Les noms de domaine sont validés et proposés à l’enregistrement.

Le réseau de l'information médicale Libre de proximité d'Afrique de l’Ouest prend forme. « Il faut qu'en Afrique nous arrivons à construire un réseau d’initiatives sur la Santé car c'est ensemble que nous sommes forts », soutient Tidiane Ball visiblement satisfait des premiers résultats concrets de l'atelier sur la santé.

Vingt-quatre (24) heures après l'atelier sur la santé, la communauté OuagaLab présente la maquette de FasoSanté avec une belle visibilité sur l'ensemble des services et rubriques retenus. La machine est donc en marche et Tidiane Ball ne peut contenir sa joie : «  c'est à plusieurs que nous pourrons avoir une force de proposition et obliger les décideurs à jeter un coup d’œil sur ce que nous faisons ».



Florent YOUZAN

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